Chapitre 30

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J'ai envoyé un message à mon responsable au travail disant que je ne me sentais pas bien ce matin. J'ai envoyé la même chose à Alice. Je n'aime pas lui mentir mais je lui raconterai toute la vérité quand ça sera plus sûr.

De toute façon, je ne me sentais pas d'aller travailler aujourd'hui. J'aurai eu la tête ailleurs et je n'aurai pas réussi à me concenter. Et pire que tout, Alice aurait compris immédiatement en voyant ma tête que quelque chose n'allait pas. C'est mieux comme ça.

Je passe encore une fois la journée avec Connor. J'aime sa compagnie mais je me sens mal de le voir s'ennuyer ici avec moi. Il a beau me rappeler sans cesse que ça ne le dérange pas, il n'y a pas grand chose à faire. On discute, on se regarde un film... j'ai même ressorti un vieux jeu qui traînait dans mon placard. En vrai, on a bien rigolé car ni l'un ni l'autre n'a réussi à comprendre les règles.

En fin d'après-midi, mon téléphone sonne. C'est Viktor ! Je m'isole dans ma chambre pour répondre.

"Tu es prête chaton ?" me demande rapidement Viktor sans même un bonjour.

"Attend, tu veux dire que... que je peux venir ?" demandé-je avec excitation.

"C'est ça. Alors ramène vite ce ravissant petit cul par ici."

"Ouh... avec plaisir. Tu viens me chercher ? Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ta... moto." dis-je avec un petit sourire.

"Non, Connor te déposera. Je l'ai déjà prévenu. Maintenant dépêche toi, je tiens plus là !"

"J'arrive tout de suite."

J'aurai préféré que Viktor vienne me chercher mais je ne vais pas me formaliser pour ça. Je sors de la chambre toute surexcitée.

— Connor ! Tu as eu la nouvelle ?! lui demandé-je avec un grand sourire.

— Euh... oui. C'est super...

Son ravissement n'est pourtant pas très flagrant. Je passe outre, prends rapidement mon sac qui est prêt depuis déjà deux jours et me prépare à sortir.

Connor me conduit chez Viktor avec sa moto. Il se gare dans l'arrière cour. Il m'accompagne jusque dans la remise. Je commence à monter les escaliers qui mènent à l'appartement de Viktor quand Connor m'interpelle.

— Je vais te laisser là, me dit-il.

— Oh oui, pardon. Je te remercie d'avoir été avec moi ces derniers jours. Je sais que tu étais plus ou moins obligé...

— Non, pas du tout !

— En tout cas, merci d'avoir été là. J'ai vraiment apprécié ta compagnie.

— Oui, moi aussi.

— Allez, à bientôt.

Je commence à monter quelques marches mais Connor m'interpelle de nouveau.

— Roxanne ?

— Oui ?

Il a le regard triste. Je crois que c'est la première fois que je vois ce regard sur son visage. On dirait qu'il hésite à parler.

— Je... si... enfin... je suis là. Si jamais tu as besoin...

— Oh... d'accord.

— Bien... alors salut, dit-il en quittant la remise.

Bizarre...

Je n'y réfléchis pas plus que ça tellement j'ai hate de retrouver Viktor. Je monte les escaliers en courant et frappe à la porte. Viktor m'ouvre la porte avec un grand sourire.

— Bonsoir étranger, lui dis-je en lui retournant son sourire.

— Oh putain, comment tu m'as manqué chaton.

— Toi aussi.

— J'ai vraiment l'intention de me rattraper pour tout ce temps perdu.

Viktor me regarde de haut en bas. Je suis certaine qu'il s'imagine déjà à toutes les choses qu'il a envie de me faire. Rien que son regard m'embrase. Je n'en peux plus ! Je me jette sur lui. Il me prend dans ses bras et répond à mon baiser. Ma langue rencontre la sienne avec une ferveur qui frôle le désespoir.

Je l'entends refermer la porte derrière nous. On se rapproche du canapé et Viktor me jette dessus. J'en profite pour vite me débarrasser de mon blouson et mes chaussures.

Viktor revient sur moi pour m'embrasser. Je tire sur son t-shirt pour lui enlever.

— Attends Roxanne, essaie d'articuler Viktor tout en continuant de me déshabiller. Attends, je veux que tu saches à quel point tu comptes pour moi.

— Oh Viktor...

Je tiens plus, c'est pas le moment d'attendre là ! Je veux le sentir en moi !

— Oh putain Roxanne ! se lâche Viktor en m'arrachant le reste de mes vêtements.

Ses lèvres parcourent ma joue, ma mâchoire, mon cou et continuent de descendre savourant chaque partie de ma peau. Je passe une jambe au-dessus de Viktor pour me tourner et passer sur lui. Sa surprise laisse rapidement place à l'excitation. Il me prend par les hanches pour que je m'assois sur lui. Je gémis dans ses cheveux en sentant à quel point il est dur sous son pantalon.

Je le veux ! Maintenant !

Je défais sa braguette et commence à glisser mes mains sous son caleçon. Il se redresse et m'entraîne avec lui. Il se lève et m'assoit sur le canapé face à lui. D'une main il me caresse les cheveux et de l'autre il finit d'enlever son caleçon.

Je baisse les yeux vers son membre en érection puis les remonte sur son visage. Il m'affiche son plus beau sourire en coin tout en levant un sourcil. Je comprends ce qu'il veut. Je le prends immédiatement en bouche et il gémit doucement.

— Oh...oui chaton, c'est ça.

Sa main s'agrippe à mes cheveux et accompagne mes mouvements. Il est agréablement doux et chaud. Je le suce profondément, essayant de prendre tout ce que je peux.

— Oh, tu vas me tuer là ! gémit Viktor en balançant sa tête en arrière. Attends, attends. Stop !

Viktor se recule et me lance un regard espiègle. Je suis fière de la réaction que j'ai provoqué. Il revient vers moi et m'allonge sur le canapé.

— Montre moi ton côté sauvage, lui ordonné-je.

J'enroule mes bras autour de son corps lorsqu'il revient sur moi. Viktor s'est enfoncé en moi sans hésitation, me faisant crier de plaisir. Il avance lentement et profondément, semblant savourer chaque instant.

— Plus fort, supplié-je.

Il accélère le mouvement. Sa main me serre tellement la taille que je suis sûre que ça va laisser une trace.

— J'avais tellement besoin de toi, grogne-t-il.

— Moi aussi, j'avais besoin de toi, murmuré-je à son oreille alors que le rythme devint de plus en plus pressant.

Je sens les vibrations profondes de l'orgasme arriver. Je cède à l'explosion au moment où le corps de Viktor commence à trembler. Il laisse échapper un gémissement guttural en se retirant juste à temps avant de se glisser sur le côté, essoufflé.

Il plonge sa tête dans mes cheveux et inhale intensément leur parfum.

— Mmh, qu'est-ce que j'aime cette odeur. J'aimerai pouvoir l'emmener avec moi... dit-il.

Je trouve son souhait un peu étrange mais je rigole puis me blottie contre lui. On reste quelques instants à regarder le plafond en profitant de nos retrouvailles. Ma tête est contre son torse. Son odeur aussi m'a manquée.

Par dessus les bruits de la circulation, je finis par entendre quelques sirènes au loin. Je n'y aurais pas prêté attention si je n'avais pas senti le corps de Viktor se figer contre moi.

Je relève la tête. Les sirènes se rapprochent. Viktor me regarde avec tristesse.

Je n'aime pas ça.



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