Chapitre 30

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Le cerveau de Lachlan se déconnecta quelques instants, incertain de ce qu'il venait d'entendre. Avait-il bien compris ? En plongeant son regard dans le sien, empli d'attente, il se rendit compte que non, il ne faisait pas fausse route. Il aurait pu lui demander pourquoi elle changeait d'avis, mais la réponse était trop évidente. On ne pouvait pas constamment lutter contre soi-même, c'était un combat perdu d'avance.

— Tu en es sûre ? s'enquit tout de même Lachlan.

— Aye. S'il te plait.

Cette dernière supplique emporta avec elle toutes ses réserves. La barrière qui contenait le désir brûlant qui l'étouffait céda. Sa main droite glissa dans le creux de ses reins alors que la gauche s'immisçait dans ses cheveux tressés. D'un geste, il la plaque contre lui et fondit sur ses lèvres. Après la frustration de ces derniers jours, la rencontre de leur corps se fit électrique.

Pour l'amour du Ciel, comment son simple contact pouvait-il être si bon ?

La douceur de ses lèvres, la chaleur de son corps, l'éclat de son regard dès qu'elle rouvrait les paupières ; tout en Catriona l'enflammait de désir. Alors, lorsqu'elle se laissa enfin aller contre lui, il poussa un gémissement de plaisir.

Lachlan aurait eu bien de la peine à expliquer à quel moment son esprit avait envisagé ces formes autrement que comme celles d'une sœur. Mais, ainsi qu'il l'avait dit, il la voyait comme une femme et tout son corps lui en était témoin. Des fourmillements impromptus parcouraient son corps et perturbaient ses sens. En cet instant, il était bien heureux d'avoir quitté l'étroitesse des pantalons militaires pour le confort des kilts. Leur confort et leur discrétion, bien entendu.

D'une pression dans le creux de ses reins, Lachlan la rapprocha un peu plus de lui. Comment pouvait-il encore trouver cela insuffisant ? Catriona poussa un râle qui déclencha en lui une puissante décharge électrique le long de sa colonne vertébrale.

— Bon sang, Cat ! grogna-t-il contre ses lèvres.

Celles-ci s'étirèrent, conscientes de leur effet, sans pour autant se détacher de lui. Ses doigts, toujours fermement accrochés au tissu délicat de sa chemise, griffèrent son torse dans toute sa hauteur. Quand ils atteignirent la ceinture en cuir qui ceignait les hanches de Lachlan et commencèrent à soulever le tissu, il l'arrêta. Avec fermeté, il couvrit sa main de la sienne :

— Arrête, Cat. Je ne suis pas capable de lutter davantage.

Selon la convenance, il aurait même dû s'éloigner, mais son sang-froid ne lui permettait pas de faire autant d'efforts.

— Alors ne lutte pas, murmura-t-elle.

La chaleur de son souffle glissa sur la ligne de sa mâchoire, jusqu'au creux de son cou. Lachlan ouvrit la bouche pour répondre, presque immédiatement arrêté par le regard assuré de Catriona. Cet appel silencieux lui fit oublier ses dernières réticences.

Il fondit sur ses lèvres offertes, comme un prédateur sur sa proie. Le sang pulsait de plus en plus vite, rendant son corps bouillant. Lachlan parsema de baisers son cou gracile dont la peau de porcelaine l'attirait tant. Lentement, il dériva sur le ruban clair qui ornait les contours de son décolleté généreux. Il inséra sa langue sous le tissu rugueux tandis que Catriona penchait un peu plus la tête en arrière. Lachlan resserra sa prise sur ses hanches lorsqu'elle échappa un soupir de contentement :

— Lachlan...

Dans sa bouche, son nom prenait des notes exquises qu'il mourrait d'envie d'entendre encore et encore. Les mains de Catriona agrippèrent ses ondulations cuivrées. Elle les tira légèrement avant de le redresser. Lachlan allait lui demander comment elle se sentait lorsqu'elle le bâillonna de sa propre bouche avec force. Son bassin se colla au sien dans une ondulation sensuelle qui lui coupa le souffle.

L'héritage des Highlands - Tome 1 : Lachlan MacKinnonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant