Chapitre sans titre 9

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Nous étions sur la fin de l'été et je ne m'étais toujours pas habitué à avoir Lewis Hamilton dans mon appartement toulousain.

J'ai adapté mon train train quotidien au siens. Tous les matins réveil à 5h, nous partons faire un footing d'une heure, ensuite nous prenons le petit déjeuner ensemble. J'ai également calqué mon régime alimentaire sur le sien, Lewis est vegan. Et qu'est ce qu'il m'a fait chier, littéralement, avec ça. Donc chez moi maintenant il n'y a plus de viande ni de produits d'origine animale, que ce soit dans la nourriture ou dans les produits d'entretiens et de beauté.

Je pars travailler et le soir on se retrouve soit chez moi, soit dans un restaurant de Toulouse. On a même fait des virées à la plage.

Notre petite bulle est sur le point d'éclater. Dans quelques jours le championnat va reprendre en Belgique, Lewis va devoir partir à la poursuite des grands prix et moi je vais rester à Toulouse. C'était notre plan, qui ne plaisait pas beaucoup à Lewis, mais qu'il m'allait très bien pour moi.

Je rentre ce soir après une journée éreintante, j'ai couru toute la journée après mes visites pour ne pas signer une seule offre. Une journée de travail pour rien. Mais bon c'est le jeu de ce boulot après tout.

Je rentre et je pose mes baskets à l'entrée. Mon appartement n'était pas grand mais faisait l'affaire.

Il y a avait une entrée en couloir qui dessert une salle de douche, une chambre et le salon avec sa cuisine ouverte. La cuisine à sa petite terrasse.

Une fois mes chaussures rangées dans le placard de l'entrée, Lewis est maniaque et moi une grande bordélique, notre cohabitation se fait de compromis, je m'avance pour poser ma mallette de travail sur la table. Je salue Lewis au passage, il est complètement avachis dans mon canapé.

Il répond vaguement à ma salutation, il est grognon, il ne comprend toujours pas pourquoi je refuse de tout quitter pour vivre à ses crochets dans tous les coins du monde. Ils sont incroyables ses mecs.

J'entre dans le coin cuisine pour me mettre à la préparation du repas, oui parce que Lewis quand il est contrarié il ne fait plus rien. Il se contente d'être avachis dans mon canapé. Et on se demande pourquoi j'ai toujours eu peur de l'engagement ? Je ne veux pas vivre ça jusqu'à la fin de ma vie. Travailler comme une folle, rentrer à la maison et devoir m'occuper de tout parce que mon mec qui reste à la maison toute la journée préfère végété sur le canapé.

Bon j'y vais un peu fort là. Il ne végète pas vraiment car il fait quand même 5 à 6h de sport dans la journée. Oui, être pilote de F1 demande beaucoup d'effort physique.

Tu vas me parler ? Fini-je par demander.

Tu vas me suivre ? Me demanda-t-il en retour.

Encore et toujours la même question, il est obstiné, borné et tout ce que vous voulez et encore plus que ça probablement. Mais il est là, dans mon appartement. Et actuellement je me demande si j'ai peur qu'il parte ou si je suis impatiente qu'il s'en aille et que je retrouve ma tranquillité quand je rentre dans mon appartement et pas la guerre froide.

Je lui pose une assiette devant lui. Cette situation me coupe l'appétit.

Je me dirige vers la salle de bain et j'entends ses pas derrière moi. Je m'enferme rapidement dans la salle de bain. Je ne veux pas qu'ils viennent.

Je prends le temps de profiter de ma douche. Il fait tellement chaud en se mois d'août et enchainer 1 visite par heure, j'ai été complétement folle de faire ça j'ai couru partout entre récupérer les clients, les clées, ouvrir les appartements, vérifié que tout est éteint, que tout les volets ont bien été refermé, ramener les clées, gerer les propriétaires, bref un enfer cette journée. J'aime mon métier mais bon sang dès fois il m'épuise complètement. Comme Lewis.

Une histoire pas comme les autres.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant