Une histoire pas comme les autres.

Chapitre sans titre 22

Je suis en train de travailler sur mes prochains shootings quand Martin se mit à marmonner.

Qu'est ce qu'il y a ?

Rien. Marmonna-t-il de nouveau.

Soit tu dis maintenant ce que tu as, soit tu dis rien jusqu'à l'arrivé dans ..

J'attrapais mon téléphone pour regarder l'heure.

Dans 4 heures.

Quel enfer, encore 4 heures.

Je pensais que tu allais accepter un contrat et que tu allais m'emmener avec toi. Fini-t-il par avouer. Ça aurait été tellement bien de travailler dans ce secteur.

Je sais pertinemment la chance que s'est de pouvoir photographier et suivre une équipe de F1. Je ne pensais pas une seconde que l'abondance de ses contrats aurait pu avoir une incidence sur mon entourage. Je n'imaginais pas que Martin se voyait déjà, la saison prochaine, à prendre des pilotes en photo sur piste.

Tu veux rentrer chez qui ? Demandais-je soudainement.

Il me regarde interloqué.

J'ai pas beaucoup de contact ou d'influence, mais je peux toujours essayer de te recommander dans une équipe.

Je fais une pause pour l'observer dans son combat intérieur.

Le mec que tu as rencontré, c'est un mécano de quelle écurie ?

Il ne répondit pas tout de suite, probablement le temps de réfléchir à cette opportunité qui lui ouvre les bras.

Je te préviens, y a une écurie où tu as juste à tourner ta tête pour poser ton cv.

Il est chez Mclaren.

Bon bah voilà, je vais faire un sms à Zack Brown.

Je vois les yeux de Martin s'illuminer.

Tu as le numéro de Zack ? Me demande Toto.

Je lui jette un rapide coup d'œil.

Oui, en même temps c'est ce qui arrive quand on veut récupérer quelqu'un. En fait y'a que chez Mercedes qu'on ne m'a pas déroulé le tapis rouge. Sûrement parce que vous pensiez que c'était déjà acquis.

Je secoue la tête en émettant un petit rire triste.

Quand je pense que Mark croyait que je voulais plus d'argent.

Je pose ma tête contre l'appuie-tête.

Moi ce que je voulais c'est de vrai excuses sincères. En privé. Et pas devant la caméra pour manipuler l'opinion encore une fois, en me prenant à parti encore une fois. Sans quoi, j'aurais probablement resigné. En fait, j'ai pris ma décision dans le bureau.

Susie se pinça les lèvres. Elle leur a sûrement dit de faire un mea culpa sans succès.

Je me suis mit un rappel sur mon téléphone. Dis-je en direction de Martin. Pour envoyer ce sms en fin de semaine.

C'est sympas, merci ! Dit-il avec un grand sourire. Si tu veux, je te prendrai en assistante si j'ai le poste. Dit-il avec un clin d'œil.

Me fait pas regretter quelque chose que je n'ai pas encore fait. Marmonnais-je.

Tu as quoi comme gros événement dans les mois à venir ?

Nous passons la demi heure à échanger nos emplois du temps respectif. Nous sommes interrompus par l'hôtesse de l'air qui nous porte nos repas.

Je regarde la salade composée posée devant moi et j'ai déjà des hauts le cœur. Entre l'alcool, la honte et la dépression de ces derniers mois, je ne mange plus beaucoup.