Chapitre sans titre 25

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Voilà une semaine jour pour jour que l'accident avait eu lieu, et toujours aucun signe d'amélioration. Plus le temps passe et plus nous perdons espoir.

-

Susie regarde le grand prix sur la télé de la chambre de Lewis, moi je somnole dans mon siège. Je n'ai pas quitté la chambre depuis qu'il y a été installé. Je me douche dans la salle d'eau accolé, je mange que ce que me rapporte Susie ou les infirmières et je dors dans ce foutu fauteuil. Aussi confortable soit-il, ça ne vaut pas le confort d'un bon lit douillet.

Un bruit de toux me réveilla ainsi que l'affolement de Susie.

Il s'étouffe. Cria-t-elle.

Aussitôt j'appuie sur le bouton d'urgence pour appeler les infirmières.

C'est bien c'est bien, continue Lewis.

Mais ça ne va pas ? Il s'étouffe. Me gronda Susie.

Mais non, il lutte contre l'intubation. Il essaie de respirer par lui-même.

Au moment où je finis cette phrase, une infirmière rentre dans la chambre et comprend tout de suite le problème, elle enlève le tube rapidement et relève un peu le lit sur lequel Lewis est allongé.

Il peut se réveiller, comme il peut ne pas le faire. Me dit l'infirmière délicatement.

J'hoche la tête, je le sais parfaitement, j'ai lu tout ce que j'ai pu sur son état. Mais je sais aussi que c'est la seule bonne nouvelle que nous avons depuis qu'il est arrivé ici.

Même les médecins qu'avait trouvé Nico n'avaient pas été optimistes.

Après quelques minutes à l'observer attentivement l'infirmière quitta la pièce nous laissant avec le seul bruit du grand prix qui continue sur la télé.

Susie s'assoie dans son siège au bout du lit et regarde à nouveau George qui mène le grand prix, c'est aussi sa manière à elle d'être proche de son mari.

Je suis toujours debout près de Lewis à fixer son visage, le moindre mouvement. Je caresse doucement son front, puis ses joues, je passe un doigt le long de l'arête de son nez avant de me pencher pour lui déposer un petit baiser sur sa joue.

Quand je m'éloigne j'ai la surprise de voir ses deux yeux noisettes fixés sur moi.

Salut, toi. Dis-je doucement.

Il essaie de parler mais c'est difficile.

Ne parle pas, tu as été intubé longtemps.

Je continue à caresser le haut de son crâne tout en fixant son regard. Je m'aperçois que je pleure quand Lewis lève une main pour essuyer mes larmes.

Il fronça les sourcils en s'apercevant du plâtre à sa main, il regarda rapidement son autre main pour constater que l'autre avait subi le même traitement.

Tu as eu un grave accident avec ta monoplace, tu t'en souviens ?

Il fronça les sourcils mais il n'avait pas l'air de savoir de quoi je parle.

Lors du grand prix d'Austin, tu as eu un violent accrochage avec Max, ça fait une semaine que tu étais dans le coma, intubé et presque mort.

Il hoche la tête, et il regarde avec attention la pièce, comprenant qu'il se trouvait dans un hôpital.

Il me fait un signe, que je comprends avec un peu de mal.

Tu veux boire c'est ça ?

Il hoche à nouveau la tête. J'attrape mon verre et y verse un peu d'eau. Par réflexe j'attrape la paille de mon frappé pour la mettre dans le verre d'eau, pour faciliter la chose à Lewis.

Une histoire pas comme les autres.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant