Cheval, envole toi.

Chapitre 1

 "Prêt Julien ?

- On ne peut plus. Attends moi a la carrière, je vais t'épater !

- J'attends de voir ça !"

Julien. Ça fait un moment qu'il ne stresse plus pour les concours, notamment pour les épreuves sur lesquelles il court en ce moment. Il sortait dans les Grand Prix 5* avant, mais son cheval s'est blessé, et il était dans l'incapacité de continuer à ce niveau là.

La chose bien, c'est qu'il a pu garder son cheval. Il l'a racheté pour une bouchée de pain, car ses propriétaires estimaient qu'il n'avait plus de valeur. Maintenant, c'est un étalon à saillie, et ce depuis quelques années.

Au jour d'aujourd'hui, il sort des jeunes chevaux, en attendant de trouver sa perle rare qui le ramènera à un meilleur niveau. Aujourd'hui, c'est Hello Boy. Un selle français gris pommelé, fils de son ancien cheval, 7 ans. Il le sort sur une petite Pro 3, à 120cm. C'est juste histoire de voir ce qu'il donne. S'il est bon, il sortira sur plus gros dès le prochain concours. Mais pour le moment, il faut qu'il fasse ses preuves.

Moi ? J'étais sa groom à son heure de gloire. Maintenant, je ne lui suis pas utile en tant que groom, mais j'ai réussi à me faire embaucher par les écuries où sont logés ses chevaux. Je l'accompagne sur les terrains, j'accomplis la tâche que j'ai toujours accomplie.

Comme Julien me l'a demandé plus tôt, je me dirige vers la carrière. Il lui reste un cheval avant de passer. Il fait marcher Hello avant de rentrer en piste, tout en le gardant au travail.

Je m'installe contre la carrière, caméra à la main pour filmer le tour, quand je reconnais le cheval qui sort de piste. Un bel hongre alezan, Santaïs. Il n'est pas pourvu de qualités extraordinaires, mais il a un cœur immense, et c'est ce qui fait tout le charme de ce cheval.

Je connais davantage le cavalier d'ailleurs. Je le suis tant bien que mal pour qu'il s'arrête.

"Chris ! Chris !"

Chris est un très bon ami à moi. Un ami de longue date. C'est ce genre d'ami que peu importe ce qu'il peut se passer, il aura toujours une place en vous, et que vous serez toujours là pour lui. Je le vois regarder autour de lui, à la recherche de la personne qui l'appelle. Un sourire s'affiche sur son visage quand il se retourne.

"Ah ! Elsa ! Ca va ?"

Il descend de son alezan après l'avoir longuement caressé et l'amène en main jusqu'à moi.

"Tu nous as fait quoi ?

- Je suis sans faute, mais Santaïs était un peu plus pépère que d'habitude, alors j'ai 2 points de temps dépassé."

Je caresse le hongre qui est maintenant en train de se frotter contre moi.

"J'ai croisé Julien au paddock, avec un cheval que je n'avais jamais vu. Il arrête quand de changer ?

- Quand il aura trouvé celui qui lui convient. Tu le connais, il est compliqué quand il s'agit de chevaux. Mais celui-là lui plaît bien."

Le cheval qui vient de rentrer en piste attire mon regarde. C'est un grand bai, très grand. A peine est-il entré qu'il lance déjà des coups de tête et tente de faire demi-tour. Ça s'annonce mal. Je coupe toute conversation pour me concentrer sur ce phénomène qui vient de rentrer. Je fais si peu attention à ce qu'il se part autour de moi que je ne remarque pas que quelqu'un est venu chercher Santaïs.

Il n'avait pas encore atteint la cabine du jury pour les saluer que le cheval était déjà en lançades. Un petit coup d'œil au cavalier et à son équipement me permet de le reconnaître. J'ai l'honneur de vous présenter le cavalier pro du coin le plus détesté des paddocks et le plus apprécié des filles en chaleur.