Chapitre 18

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PDV Elsa :

On est aujourd'hui samedi. La séance de mercredi nous aura bien servi. Aujourd'hui, on prépare tout. On sort demain avec l'équipe de laquelle nous faisons désormais parti, seulement sur une journée. C'est une sorte de concours préparatoire. Éthan nous a dit qu'il y en aurait encore quelques uns comme ça, avant de s'attaquer aux concours internationaux qui se déroulent en France, type Equita Lyon, Jumping de Bordeaux, etc.

Je connais ces sites de concours pour y être déjà allé quand j'étais en As Poney. Mais, c'est toujours un stress ces concours la. C'est impressionnant de se retrouver la haut, sur la piste des grands. Cette même piste qu'on foulera peut être un jour, mais cette fois parmi les grands. Je l'espère sincèrement. En attendant, nous avons encore du chemin à parcourir, et des qualifications à avoir. C'est pas tout simple de monter à ce niveau. Il faut déjà être reconnu comme digne d'y être, avoir une bonne réputation, pour espérer avoir des sponsors et enfin pouvoir monter en 5 étoiles. Ça, c'est le rêve. Et inconsciemment, je crois que je m'y imagine facilement avec Nino.

Nous sommes en mode nettoyage avec Julien quand il aborde une conversation qui ne me plait pas tant que ça.

"Ça fait un moment qu'on n'a pas vu Chris. Tu sors toujours son cheval ?

- Oui.

- Je ne te vois pas souvent le monter alors.

- J'arrive plus tôt que toi aux écuries Julien je te rappelle. Et je fais en sorte d'arriver un peu plus tôt pour monter Santaïs, pour que ça ne prenne pas de temps supplémentaire dans ma journée surchargée.

- Vous ne vous parlez plus hein ? Je l'ai aperçu venir voir son cheval, il m'a dit qu'il fallait qu'il reparte, qu'il avait quitté son boulot à la pause déjeuner pour pouvoir venir voir Santaïs. Il s'en veut de ne pas pouvoir venir le monter. Il pense venir s'en occuper un peu plus souvent.

- Non on ne se parle plus. Et qu'il vienne s'en occuper de son pauvre cheval, il lui manque, ça se voit.

- Appelle-le et dit lui. Si c'est le moral de Santaïs qui en dépends, tu n'as pas le choix, tu es obligée de l'appeler.

- Pas obligée non. S'il venait le voir plus souvent il s'en rendrait compte."

Alors que je m'attaquais au démontage de mon filet, Stéphanie vint nous rejoindre. Elle revenait du paddock, vu l'etat de ses boots. Et oui, la pluie qui s'était abattue depuis peu n'avait pas plu aux paddocks qui étaient devenus boueux.

"Elsa ? Vient voir. On a un problème avec Santaïs."

Julien me lance un regard inquiet. Le hasard est bien fait, Julien cherchait une excuse pour que j'appelle Chris, au moins à propos de son cheval, et Stéphanie vient de lui servir l'excuse sur un plateau.

En arrivant devant le box de l'étalon, je comprends immédiatement qu'il y a un problème. Il est couvert de boue, comme s'il avait cherché à se rouler, ce qui n'est pourtant pas dans ses habitudes. Santaïs est un cheval douillet, qui ne supporte pas la boue. C'est pourquoi ça m'étonne beaucoup qu'il s'y soit roulé. Je rentre dans le box de l'Alezan, qui tente à nouveau de se rouler.

"Ok, il nous fait un début de colique, c'est quasiment sûr. Stéphanie, une longe, j'ai besoin du manège pour le faire marcher. Julien, appelle Chris et passe-le moi. C'est son cheval, il aimerait être la. On va se relayer jusqu'a ce qu'il cesse de vouloir se rouler. Allez !"

Stéphanie me tends la première longe qui lui tombe sous la main, et je l'accroche au licol de l'Alezan, que Stéphanie ne lui avait pas enlevé étant donné qu'il revient du paddock. Je sors l'étalon de son box pendant que Julien appelle Chris sans discuter. Une fois qu'il l'a au bout du fil, il me passe le téléphone.

Cheval, envole toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant