Chapitre 4 (C)

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Point de vue Eléa

Une proposition...

Je regarde autour de moi nerveusement. Si j'avais imaginé, encore hier, de devoir passer un moment comme ça avec Tyler, ce voleur de pain, je n'y croirais pas.

Il évite mon regard, il paraît également angoissé et pas du tout à l'aise.

Je ne vais pas faire l'idiote, je crois comprendre là où il veut en venir, j'essaie juste de me dire qu'encore une fois à tout moment cela peut être une blague ou une humiliation de mauvais goût.

- Une proposition ?

- Oui.

J'aimerai qu'il se dépêche de cracher le morceau.

- Je t'écoute.

- Veux-tu être jouer ma petite amie le temps d'une toute petite semaine ? S'il te plait.

S'il te plait.

Cela doit être urgent pour qu'il soit poli avec moi.

Jouer sa petite amie.

C'est complétement surréaliste et délirant. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer.

- J'ai conscience de ma demande, je suis pas un imbécile à ce point et tu es en droit de refuser, juste, je te le demande.

- Tyler...

- Tu as juste à dire oui ou non, me dit-il en soupirant. Dans tout les cas je continuerai de t'embêter.

Qu'il est aimable, jamais décevant.

- C'est si soudain...je...je ne sais pas.

- Comme ça on dirait un mauvais film mais si je peux essayer de te convaincre, tu passeras tes vacances dans ma belle et grande maison. Marie sera là pour te rendre la semaine moins difficile et tu auras le privilège de passer du temps avec le beau gosse du lycée.

Beau gosse, c'est vite dit.

Il est vrai que je n'avais rien de prévu pendant les vacances. Aller voir mes grands parents, garder JJ, mais rien de spécial. Mais, passer du temps avec des personnes que je connais pas, dans une grande maison et à faire semblant d'aimer l'autre imbécile, ça m'a l'air trop difficile.

- Donc ?

- Pourquoi j'accepterais Tyler ?

- Pourquoi tu n'accepterais pas Eléa ?

- Peut-être parce que c'est complètement ridicule mais enfin on ne se connait pas, on ne se parle pas. Y'a encore quelques mois j'étais ta cible d'humiliation public donc...

- Oui vu comme ça, mais je serai sympa.

Il va pense que je vais croire en ce mensonge.

- Marie t'aime bien. Elle te connait pas beaucoup mais elle trouve que tu es gentille et c'est elle qui a pensé que ça pourrait être une bonne idée que ça soit toi. On sait que tu en voudras pas pour notre argent et que tu vas pas profiter de la situation.

- Mais toi, tu en penses quoi ? je lui demande gentiment. Qu'est ce que tu voudrais ?

- Ce que je voudrais ? répète t-il à voix basse.

Je comprends mieux pourquoi Marie est venue me parler alors qu'elle ne l'avait jamais fait. Elle est gentille mais j'aurai aimé qu'elle fasse ma connaissance dans une autre condition et pas juste pour me demander un service, un grand service.

La propositionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant