Suite du chapitre 200
Tu n'auras jamais le courage d'inviter Virginie devant des témoins, tu te retrouveras juste bêtement devant elle à balbutier. Et honnêtement, qui inviterait quelqu'un via un message téléphonique ? C'est bon pour les lâches, ça. Tu décides donc de l'inviter lorsque vous serez seules.
Torturée par la pression de devoir inviter la jeune femme, tu n'arrives pas à fermer l'œil de la nuit et, lorsque ton réveil sonne au petit matin, tu es couchée dans ton lit, les yeux grands ouverts à contempler le plafond.
Ton téléphone sonne et tu le ramasses pour lire le message de Virginie qui te propose de manger avec elle ce midi. Parfait, tu pourras en profiter pour faire ta demande. Tu acceptes, puis tu te prépares pour les cours de la journée qui, au vu de ton manque de sommeil, se révèlent être un vrai calvaire.
À midi, tu te rends à la cafétéria, l'estomac noué. Presque tous les étudiants que tu croises sur ton chemin sont en couple et affichent leur amour de façon démonstrative ce qui te donne envie de hurler.
Un fois ton plateau entre les mains, tu rejoins Virginie qui est assise en compagnie de Julie. Évidemment. Tu te disais bien que ça faisait un bon moment que tu ne l'avais pas vu grâce à l'installation des décorations du bal qui la tenait occupée. Maintenant que la salle est prête, tu vas devoir de nouveau te battre avec elle pour avoir l'attention de Virginie, mais surtout, cela fait tomber ton plan à l'eau.
Dégoutée, tu avales ton repas en silence tandis que les deux jeunes femmes discutent entre elles. Il va falloir que tu trouves un moyen pour te retrouver seule avec Virginie. Ce n'est qu'au moment de vous séparer que Julie daigne t'accorder à nouveau la parole.
— Notre modèle pour ce soir est de nouveau malade, explique-t-elle. Tu veux bien le remplacer ?
Tu as envie de lui dire de se débrouiller seule, mais Virginie te regarde avec tellement d'espoir que tu finis par dire oui. C'est donc ainsi que tu te retrouves de nouveau devant une bande d'étudiants en art qui te scrutent sous tous les angles, habillée d'une toge et imitant la posture du penseur (qui est d'ailleurs bien moins confortable que ce qu'on pourrait penser).
Alors que Julie est occupée à empiler les tabourets dans un coin de la pièce, tu en profites pour parler en tête avec Virginie. C'est le moment ou jamais.
— Est-ce que tu as deux minutes ?
— Bien sûr !
Elle te suit dans la réserve qui te sert de vestiaire improvisé et te regarde avec de grands yeux innocents tandis que tu rassembles le courage de faire ta demande. Tu commences à regretter de ne pas t'être changée avant, tu serais plus à l'aise dans ton uniforme plutôt que dans ta toge.
— Eh bien, voilà... Je voulais te demander, enfin si ça ne te dérange pas bien sûr, si... eh bien, si...
Prenant une grande inspiration, tu attrapes sa main et plonge ton regard dans le sien. Tu peux y lire de la surprise.
— Eh bien voilà... Je voulais savoir si tu voulais bien venir au bal avec moi... s'il-te-plaît ?
Virginie affiche un air gêné et détourne le regard. Elle retire également doucement la main de la tienne tandis que tu sens ton cœur faire un grand plongeon jusqu'au sol.
— Je suis désolée, je t'apprécie énormément, mais pas comme ça. Restons amis, d'accord ?
Tu as l'impression que le sol s'ouvre sous tes pieds tandis que tu te rends compte de ce qui vient de se passer. Tu as échoué. Misérablement. Il ne te reste plus que deux jours avant le bal, et tu te retrouves sans cavalière.
***
— Salut ! Tu es seule ? Tu as besoin d'une cavalière ce soir ?
L'étudiante que tu viens d'aborder te lance un regard mauvais avant de se dépêcher de rejoindre la salle de bal. Amer, tu l'insultes dans ta tête avant de te diriger vers un élève qui avance, seul, en direction du gymnase.
— Salut ! Tu es seul ? Tu as besoin d'une cavalière ce soir ?
— T'es bizarre, meuf. Fiche-moi la paix.
Tu vérifies l'heure : minuit moins cinq. Le cœur lourd, tu te laisses tomber sur un banc en ignorant les bruits de succions qui proviennent de tous les couples occupés à se bécoter autour de la salle de bal. Cela fait des heures que tu abordes tous les célibataires que tu croises, mais aucun d'eux n'a voulu de toi. Ça ne t'étonne pas, mais tu ne peux t'empêcher de leur en vouloir.
Les cloches d'une églises résonnent au loin, marquant les douze coups de minuit. Tu sens aussitôt la panique te gagner. Il ne te reste plus aucun espoir. Tu te relèves de ton banc pour tomber à genoux au milieu de la route, devant la salle de bal, les mains jointes et le visage levé en direction du ciel.
— Non ! Non, non, non, non, non, non ! J'ai encore besoin de temps. Juste quelques minutes, s'il-vous-plait !
Une lumière t'aveugle soudain. Tu te protèges les yeux et tournes la tête en direction de sa source. Tu as à peine le temps d'entendre des pneus crisser avant que la voiture ne te percute
Soudain, tu te retrouves ailleurs. Quelque part où il fait très chaud, ce qui n'est pas étonnant puisque tout brûle autour de toi. Mais ton attention est surtout attirée par la centaine de chats qui t'observent, immobiles et silencieux.
— Tu aimes les chats ? demande une voix enjôleuse.
Tu te retournes lentement en direction de la voix, de peur de te faire attaquer par les félins si tu effectues un mouvement trop brusque. La personne qui a parlée est une femme dans la trentaine, habillée d'un tailleur sombre qui la met en valeur. Elle aurait pu être belle, splendide même, s'il n'y avait pas ces yeux rouges et ses cornes au sommet de son crâne. Et si elle ne se trouvait pas actuellement sur un trône en proie aux flammes, nullement gênée par le feu qui lèche sa peau et ses vêtement, mais la laisse indemne.
— Euh... oui ?
— Eh bien sache que ce n'est pas réciproque. Les enfants, à table !
Aussitôt, tous les chats s'élancent dans ta direction. Un long cri strident s'échappe de ta gorge, puis tout n'est plus que souffrance. Pour l'éternité.
Bad ending
Tu as débloqué la fin « Le mendiant d'amour »
Pour revenir au choix des points « L'inviter dans un endroit discret » => Chapitre 200 (tome 2)
Pour aller au choix des points « Un simple message devrait suffire » => Chapitre 199 (tome 2)
Pour aller au choix des points « L'inviter devant un public » => Chapitre 201 (tome 2)
Pour arrêter l'histoire => Mot de la fin
Astuce : Cette méthode d'invitation est celle qui exige le moins de points pour que Virginie accepte de venir au bal avec toi. Si tu as échoué ici, tu échoueras malheureusement également avec les autres options. Si tu ne souhaites pas recommencer l'histoire depuis le début, je te conseille donc de revenir au choix des points et de t'accorder le minimum requis afin de poursuivre l'histoire.
Autres fins déblocables avec Virginie :
- Un ciel sans nuage
- Train train quotidien
- Apocalypse
- The Lannisters sends their regards
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Cupid's Threat : La Bibliothèque Tome 2 - Histoire interactive
RomanceCeci est une histoire à choix, c'est toi qui détiens le destin du héro que tu incarnes. Tes choix lui permettront de survivre ou, au contraire, le conduiront vers la mort. Étudiant sans le sous dans un lycée privée prestigieux, tu coules des jours...