Z E P H A N I A H
Je n'ai jamais vécu ce sentiment avant de passer à l'acte.
Vouloir vivre quand tout ce que j'ai toujours voulu c'est mourir.
Je me sens si mal entre ces quatre murs. Ça fait une semaine que je pleure continuellement en me réveillant et en m'endormant.
J'ai honte. Ils m'ont tous vue.
J'ai honte. Il m'a détruite encore une fois.
J'ai honte, de leur avoir fait vivre ça.Ils vivront avec cette angoisse perpétuelle que je recommence et malheureusement je ne peux garantir que je ne le referai pas.
Je ne suis sûre de rien dans cette vie. Rien.
La porte de ma chambre s'ouvre alors j'essuie mes joues et souris à l'infirmière. Elle est gentille et bienveillante.
LAUREL - Comment te sens-tu aujourd'hui ?
— Je ne sais pas, dis-je en laissant couler mes larmes.
C'est comme si depuis que je suis passée à l'acte je n'arrive plus à me retenir. Je ne fais que pleurer et respirer.
Personne ne pourra me supporter comme ça alors c'est mieux, pour eux comme pour moi, que je reste enfermée ici entre ces murs. Je leur épargnerai de me voir dans le pire de tous mes états.
LAUREL - Ne te mets pas la pression. Tu as le temps de recommencer à sentir les choses ma chérie. Tu sais qu'aujourd'hui tu as des visites ?
Je me renfrogne, chose qui ne manque pas de passer sous son rayon x.
LAUREL - Tu ne veux pas ?
— Et si... et si, je recommence ?
LAUREL - C'est-à-dire ?
— Je suis pas sûre de ce que je veux. Ici je suis entre quatre murs, je ne sais pas ce que je voudrais en sortant. Je suis bien ici.
LAUREL - C'est la première fois qu'une personne me dit qu'elle se sent bien enfermée dans une pièce.
— Je hais le monde extérieur. Je veux plus y être, je veux rester ici. Me laissez pas sortir s'il te plaît.
Mes bras me font souffrir le martyr. Je perds la tête.
LAUREL - Zéphaniah... respire, s'il te plaît, on fera le maximum pour ne rien faire qui puisse te mettre mal. Tu m'entends ?
— Hm, dis-je en essuyant mes joues.
LAUREL - Je te pose la question. Est-ce que tu veux recevoir des visites ?
— Non... je... je veux pas. J'ai... j'ai honte.
Elle me sourit tendrement mais je n'ai pas eu la force de lui rendre ce sourire.
— Merci.
LAUREL - C'est entendu, je vais donc aller les voir.
— At... attends, qui est là ?
LAUREL - Mh... ton frère et une femme qui se dit être ta tante.