Z E P H A N I A H
Chansons : (à écouter quand Zéphy travaille)
Rechazame - Prince Royce
11 PM - Maluma
Une semaine que j'habite dans une magnifique maison à Playa Del Carmen, avec une belle famille.
En l'espace de sept jours j'ai fait plus de choses que je n'ai jamais faite en France. J'aide ma grand-mère depuis deux jours dans son café et lorsqu'elle le souhaite je garde les deux petits monstres à sa place.
Mine de rien, quand tu gardes des enfants il est presque impossible de se morfondre et encore moins quand tu gardes ce genre d'enfant. Ils comprennent, rigolent, font des blagues, aident et ils sont incroyablement éveillés.
En sept jours, j'ai repris quelques couleurs. J'arrive à sourire pour de vrai.
Les seules zones d'ombres apparaissent quand je me retrouve seule dans ma chambre et que je pense. Je combats ma volonté d'écrire à Nehiyr.
Il demeure bloqué dans mes contacts mais parfois je me mets à pleurer simplement parce que je crève d'envie de le débloquer et de lui demander de me pardonner.
J'ai envie de me dire qu'il suffit que j'aille mieux pour que tout s'arrange mais plus le temps passe plus ses sentiments vont changer. Il va m'exécrer pour l'avoir abandonné sans écouter sa volonté.
KARLA - Ashah, tu m'écoutes plus ! Dit-elle en posant ses feutres.
On est assise sur mon lit entrain de dessiner et elle me raconte ses histoires de petite fille. Je l'écoute, fascinée. Sérieusement, les enfants sont une source de divertissement incroyable. Ils s'émerveillent de tout, apprennent des choses de tous les jours et n'ont rien de mauvais naturellement.
L'autre jour, Karla a fait la chose la plus mignonne qui soit. Elle a expressément demandé à sa mère de la coiffer comme moi, c'est-à-dire de laisser ses cheveux bouclés en touffe comme mes cheveux crépus.
Karla n'aime pas ses cheveux elle préfère les cheveux lisses car de cette façon les autres enfants ne l'embêtent pas.
— Excuse-moi, tu disais quoi ?
KARLA - No importa.
— Pardon ma puce.
KARLA - Et est-ce qu'on va appeler ta petite sœur encore ?
— Elle doit dormir là. Il est vingt-trois heures là bas.
KARLA - Je pourrai la rencontrer un jour ?
— Bien sûr.
KARLA - On va quand en France ?
— Moi ce sera dans longtemps, je vais rester ici pendant un long moment.
KARLA - Trop bien ! T'es trop gentille, j'espère que tu vas rencontrer mi amigas.
Je hoche la tête en regardant son dessin.
Toc. Toc.
— Entrez.
La porte s'ouvre sur Raël, emmitouflé dans un pull en moumoute, toujours son casque sur les oreilles et son chignon. Il me fait penser à une princesse mdr.
