Z E P H Y
Plus les mois passent, plus je perds foi en le miracle que j'aurais un jour la grâce de pouvoir remarcher.
La dernière fois, on n'a pas pu monter dans trois bus car il y avait trop de monde et pourtant j'étais tellement fatiguée. J'imagine même pas Rin et Hiram.
Je sens que mon frère est stressé car il sent que j'abandonne petit à petit et cela se répercute sur Rin mais surtout sur leur relation.
Je suis un fardeau et ça me pèse. J'en perds ma foi.
Pourquoi tu ne me fais pas miraculeusement remarcher Seigneur ? Qu'est-ce que je fais mal ? Pourquoi ?
Ça fait un mois que je n'ai pas prié. Lorsque je veux le faire, je me mets à pleurer.
Je ne sors plus de chez moi.
Je roule jusqu'à la cuisine quand j'entends Rin et Hiram se gueuler dessus.
RIN - J'VAIS M'BARRER ! C'EST TOUT C'QUE T'AS GAGNÉ !
HIRAM - MAIS BARRE TOI JE M'EN BATS LES COUILLES !
RIN - AH BON ?! TU M'DIS ÇA À MOI HIRAM ! COMMENT T'OSES ?!
HIRAM - BARRE TOI ! SI MA SŒUR EST UN FARDEAU POUR TOI BARRE TOI ! J'ME BARRE PAS EN VACANCES ALORS QU'ELLE EST ENTRAIN DE PERDRE LA FOI ET QU'ELLE POURRAIT BIENTOT REMARCHER !
RIN - VAS TE FAIRE FOUTRE ! TA SOEUR C'EST COMME MA SŒUR ! JE DIS JUSTE QUE JE SUIS À BOUT MAIS ÇA TU VEUX PAS COMPRENDRE TU CROIS QUE JE DELAISSE ZÉPHANIAH ! TOUTE FAÇON TU CHERCHES PAS À ME COMPRENDRE, COMME TU L'AS DIT C'EST FINI !
Hiram ne répond pas et la seconde qui suit je vois Rin sortir de la maison en pleurant.
— Rin !
Elle ne m'a pas écoutée.
Si je n'étais pas un fardeau j'aurais pu lui courir après ou tout simplement cette dispute aurait jamais eu lieu.
J'entends Hiram casser des trucs dans sa chambre. Heureusement que Chani est à l'école.
J'aimerais... lui parler.
Juste quelques minutes pour voir son sourire gêné quand je suis franche avec lui.
Il est parti, cela fait plus de deux semaines que je ne l'ai plus vu et les volets de sa chambre sont constamment fermés.
HIRAM - Bouge pas, je reviens.
Il m'a laissée là.
Dans la foulée j'ai eu envie d'aller aux toilettes. L'envie est tellement forte que malheureusement je me suis faite dessus mais comment vous dire que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
N E H I Y R
Un mois plus tard...
— C'est dinguerie que t'ai trouvé un appart !
TATA - Vraiment mon fils, je suis fière de toi.
TONTON - C'est bien mon grand.
