Z E P H Y
RIN - Donc je suis censée être choquée parce qu'il t'a fait une déclaration alors que c'était évident qu'il est amoureux de toi ?
— Je l'ai toujours un peu su mais... avec ses actions j'arrivais pas à comprendre.
RIN - N'empêche c'est mignon sa façon de s'en vouloir mais bon... il reste un bourreau. Je comprends pas comment tu peux l'aimer quand même, c'est limite toxique. Après, tu m'as expliqué qu'il a jamais fait le quart de ce que te faisaient vivre les autres mais... il t'a pas non plus tout le temps défendue.
— Je sais Rin... je sais que j'suis conne.
RIN - Parce que tu l'aimes.
— Et parce que Dieu me pardonne chaque jour, puis je vais pas mentir il me compliquait la vie au point que j'en sois stressée mais je savais qu'il me ferait jamais de trucs dangereux alors que ses amis eux... purée je les voyais dans mes cauchemars. Il a été purement con mais c'est pas plus à cause de lui que j'ai plus de jambes aujourd'hui, j'ai mis du temps à comprendre que ceux qui m'ont poussée à faire un AVC c'était Tyrell et Maïsha. Ils me persécutaient et m'humiliaient continuellement. Nehiyr, il m'emmerdait, il me forçait à passer du temps avec lui mais j'sais pas j'avais peur et pas peur en même temps mais dès que ses potes me regardaient j'avais une boule au ventre.
RIN - J'avoue que s'il avait pas été là en quelques sortes, t'aurais vécu pire.
— Purée... c'est compliqué, soufflai-je en continuant de dessiner dans mon carnet.
RIN - Tu dessines quoi ?
— Un visage.
RIN - Le sien ?
— Pas du tout. Je dessine quelqu'un qui n'existe pas.
RIN - Ok mon cœur, bon est-ce que tu peux rester seule quelques heures ? Avec ton frère on va faire des courses.
— Oui. Tu peux juste m'emmener aux toilettes une dernière fois avant de partir s'il te plaît ?
RIN - Oui. Quand je rentre on fait les exercices debout.
— Oh nan, j'aime pas, ça me fait mal au dos.
RIN - Zéphy ?
— C'est bon, je sais, je sais !
Quelques minutes plus tard, la voilà partie alors je vais dans ma chambre et ouvre mon ordinateur quand je vois que j'ai un mail. J'aime pas les lire sur mon téléphone.
— Oh... soufflai-je en sentant mon coeur s'accélérer.
FROM : Berrada.nehiyr@gmail.com
TO : *** Zéphaniah
Objet : MoiRigole pas.
Je t'envoie un mail et pas un message parce que mon père m'a confisqué mon téléphone sauf que j'ai envie de te parler. Ça me gratte carrément.
J'ai pas oublié ce que tu m'as dit et j'ai envie de changer, j'voudrais que ce soit toi qui me fasse changer.
Pas une autre.Nehiyr.
Fin Mail.
Je souris bêtement, oh ça oui.
Est-ce que je vais l'aider ? Oui.
Pourquoi aussi soudainement ? Je ne sais pas.
Hier encore je lui claquais la porte à la gueule parce que je voulais pas entendre ses excuses, pour après aller vers lui et lui dire que je l'aime tellement que je l'ai pardonné.