Angélique et les gardiens

Chapitre 4 : Origine

Ça faisait maintenant deux heures qu'on s'entrainait et je commençais à être épuisée.

- Mathieu on peut arrêter pour aujourd'hui, je commence à être fatiguée et si je continue comme ça je pourrais bien me retrouver sur Mars à cause de la fatigue.

- D'accord on recommence une dernière fois et on s'arrête mais cette fois essaye d'être précise sur le lieu de ton « atterrissage ». D'ailleurs c'est bizarre mais je ne comprends pas pourquoi tu n'arrive pas à atterrir où tu veux, pourtant tu m'as l'air de tout faire correctement.

- Oui ou peut-être que quelque chose cloche chez moi, ça ne m'étonnerais même pas, vu que pendant tout ce temps on m'a menti répondis-je sur un ton agressif malgré moi.

- Pardon Mathieu, je ne voulais pas... ce n'est pas contre toi, mais j'ai du mal à m'y faire, m'excusais-je.

- Je comprends ne t'en fait pas.

- Bon je le fais une dernière fois et cette fois je réussirais.

Je me concentrais sur un coin de la salle juste à côté du vase doré posé sur une table de bois prêt de la porte, j'allais me téléporter quand un éclat lumineux m'a interrompu, il venait du lustre de la salle, immédiatement j'ai réalisée mon erreur et j'ai ouvert les yeux, pour me retrouver accrochée au lustre à trois mètres du sol. Je n'avais pas hurlée, mais je n'en étais pas moins surprise et terrifiée. Mathieu était en dessous de moi, et me fixait surpris, étonné et apeuré. Mathieu avait peur. Et pour moi qui plus est.

- Ça va, ne vous en faites pas ! Leur criai-je

- Angélique surtout ne bouge pas trop sinon le lustre va casser, téléporte toi c'est le mieux à faire me dis Florian.

- C'est une blague !? Depuis tout à l'heure je n'ai fait que rater ce que je faisais, et là je suis suspendu en l'air à cause de cette foutu téléportations alors trouver une autre solution.

- Saute, me dis Mathieu

- Quoi ?!? Mais t'es fou je suis peut être douée pour retomber sur mes jambes mais je suis tellement fatiguée que je risque plus de m'écraser comme une crêpe qu'autre chose.

- Non je voulais dire saute je te rattrape.

- Hors de question, je risque de te faire mal.

- Arrête de dire des bêtises et puis ce n'est pas comme si tu avais le choix.

- Je déteste quand tu as raison, maugréais-je dans ma barbe.

J'ai donc fini par sauter et Mathieu m'a rattrapé sans trop de difficultés. Je suis restée à peine vingt seconde dans ces bras mais ça m'a paru durer une éternité et c'était plutôt agréable. Puis on a commencé à tous se diriger vers la porte pour aller au salon.

- Mathieu, tout à l'heure tu avais peur, pourquoi ?

- Parce que tu étais suspendue à trois mètres du sol et que si le lustre lâchait tu serais tombé et tu te serais fait mal mais en plus le lustre te serait tombé dessus et puis c'est ma faute.

- Comment ça ta faute ?

- Je t'ai obligé à le refaire une dernière fois.

-Ouais c'est ça c'est ta faute, lui lançais je sur un ton qui insinuais l'inverse.

En fin de compte la discussion n'est pas allée plus loin. Puis nous sommes allez manger. Ce soir là il y avait du poulet rôti et riz cantonais maison.
Pendant le repas Florian et Loan se sont disputé la place du meilleur guerrier par rapport à ce qu'il avait fait à l'entraînement, Vincent parlait avec Nicole de ses cours, Marion et Christophe parlaient de travaille. Marion faisait des études pour devenir médecin, Nicole travaillait pour une entreprise d'architecture assez importante au niveau mondial et elle en était la sous directrice et Christophe était médecin-chirurgien dans un hôpital de Lyon. Et moi et Mathieu on est restés silencieux on se regardait mais on ne parlait pas. Et dans son regard je pouvais y voir de la peur, une peur viscérale qu'il m'arrive quelque chose, comme si ma vie était plus importante que la sienne.