Chapitre 24 : Avant la bataille finale

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Aujourd'hui, c'était le grand jour ou plutôt la grande nuit. C'était aujourd'hui que le destin du monde s'écrivait. Pendant toute la journée, tout le monde s'efforçaient de mener une journée normale mais pour beaucoup, cette journée serait la plus horrible de leur vie. Moi la première. Je savais qu'après cette nuit, je disparaîtrais d'une manière ou d'une autre. Pourtant, je n'ai rien dis à personne. 

Et pendant tous ce temps, je n'ai plus eu de nouvelle de mon demi-frère. A aucun moment il n'était revenu sur le mont Everest. Il avait pris sa décision et je ne pouvais changer ce qu'il avait choisit.

Ce qui m'a fait le plus mal, c'était qu'il m'étais impossible de faire mes adieux aux gens que j'aimais, arriverais la fin des cours de la journée où je dirais « A demain », sans que personne, aux lycée, ne sache que pour moi il n'y aurais pas de « Demain ». Arriverais le moment où je dirais à tout ceux du Camp 

« Cette guerre, nous allons la gagner et après on fera la fête pour honorer tous les mort que cette folie a emmené » mais je savais que personne ne ferais la fête en découvrant que j'étais morte. Je savais que si je n'étais pas là, les gens pleureront les morts au lieu de les fêter.

Pourquoi je tenais tant à les fêter plutôt que les pleurer ? Tout simplement parce que je pensais que les morts étaient bien assez tristes d'être partis et qu'ils le seraient sûrement plus de voir ceux qu'ils aiment les pleurer. Enfin, moi, c'est ce que je pensais, d'autres pourraient ne pas penser ainsi.

J'aurais voulut dire à Mathieu combien je l'aimais, combien ma vie sans lui serais inenvisageable. J'aurais aimé lui dire de continuer à vivre et à aimer, même après ma mort mais comment lui dire de continuer quand, moi-même, j'en étais incapable ?

Ce soir, je me contenterai simplement d'être près de lui pendant le dîner, pour la dernière fois. Le soir venu, tous le monde s'est préparé.

Les enfants ont été emmenés en lieu sûr, loin du camp et tout ceux qui étaient en mesure de se battre sont restés au camp. Personne ne savais quand aurait lieu l'affrontement c'est pourquoi il avait été décidé que ce soir, de onze heures à cinq heures du matin, ce serait moi qui monterait la garde. 

Pour ne pas alerter l'ennemi, nous avions mis en place ce tour de garde depuis plus d'une semaine et il n'était effectué que par une seule personne apparente, ce qui signifiait, qu'en vérité, il y avait cinq autres sentinelles camouflées qui montaient aussi la garde. 

Ce soir là, même si les discussions étaient toujours discrètes, personne n'a parlé. Au bout de dix minute de silence, je comprit que si je ne brisais pas le silence, personne ne le ferait.

- Alors comment s'est passée ta journée, Marion ? demandais-je pour engager un semblant de conversation.- Ennuyante à mourir, la moitié des profs étaient absents ce qui fait que j'ai passé la moitié de ma journée à faire les magasins. Et toi ? répondit-elle en jouant le jeu.- Bof ! Comme un jeudi où j'ai cours, répondis-je pour essayer de détendre encore l'atmosphère.

Car à chaque fois qu'on me demandait comment c'était passer mes journée de cours je répondais toujours : « Comme une journée de cours, quoi ! ». 

Puis peu à peu tous ont commencé à parler. Et, vers la fin du repas, on aurait pu croire que rien n'allait se passer ce soir là.

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Je tiens à remercier Nonobest911 pour ces corrections =)


Angélique et les gardiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant