Chapitre 26 : Après la mort

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La seule chose que je pouvais faire à présent, c'était d'observer ceux que je j'aimais. Je pouvais les voir mais eux ne le pouvaient pas. Je me situais entre ce monde et un autre, dans une sorte de dimension parallèle d'où je pouvais intervenir sur les éléments mais sans que personne ne sache que c'était moi.

Pendant deux jours dans le camp entier, les survivants avaient cherché les blessés et, à la fin du deuxième jour, ils avaient trouvé mon corps dans la forêt à quelques kilomètres du camp.

Ça a été Marion qui m'a découverte mais à peine quelques secondes plus tard, tous étaient arrivés pour le voir, car personne ne voulait croire que j'avais pu mourir. Mathieu et Sébastien sont arrivés en dernieret en me découvrant ils se sont écroulés de chagrin. Sébastien s'est vite reprit et a cryogénisé mon corps de l'intérieur. Puis ils m'ont emmenée au lac Diana, où,grâce à la magie de tous les Naras, mon corps flotterait jusqu'à la fin des temps au dessus du lac, dans la prairie où j'avais vu le jour près de 17 ans auparavant.

Pendant trois jours, tous les Gardiens et Naras du monde entier sont venus me rendre un dernier hommage. Mathieu, lui, n'a pas bougé du rocher qui surplombait le lac. 

Le troisième jours, mon père est arrivé et m'a découverte morte. Il a pleuré sans essayer de se cacher car il avait perdu la dernière chose de précieux qui lui restait. Moi, j'assistais impuissante à cette scène, la seule chose que je pouvais faire était de pleurer. Je ne pouvais que me rendre compte de mon erreur et que la vengeance était tout sauf une solution. Pire encore elle n'apportait que tristesse et désolation.

Je voulais dire adieu une dernière fois à tous ceux qui m'avaient aidée et soutenue, j'ai donc fait apparaître trois petites tornades, une pour chacune des sources de magie. Puis quatre boules de feu ont également tourné autour de mon corps, une pour chacun des quatre éléments. Puis une rose noir au reflet blanc,rouge et pourpre s'est élevée du centre du lac, comme pour faire un piédestal où reposerais mon corps et enfin deux filet d'eau se sont élevé de chaque coté de mes flanc pour allez former un cœur au dessus de ma poitrine, deux filet d'eau pour Mathieu et moi et un cœur pour représenter notre amour sincère et pur,puisque je m'étais jurée de lui avouer mes sentiments après cette guerre et même morte je voulais qu'il le sache pour pouvoir ainsi partir en paix. 

A ce moment là une femme s'est approchée du lac. Elle n'était pas humaine, mais n'était pas non plus Gardienne ou Nara. J'aurais voulut lui demander qui elle était, mais je ne le pouvais pas. Puis elle s'est arrêtée sur la berge pendant quelques secondes avant de poser un pied sur la surface de l'eau. Je me trouvais à coté d'elle, j'essayais de savoir qui elle était quand j'ai remarqué que sous son pied, l'eau s'était transformée en glace. Puis elle a posé l'autre pied et la même chose s'est produite... Elle avançait sur le lac et à chaque fois qu'elle levait le pied, la glace qui la soutenait quelques secondes plus tôt disparaissait. Puis elle est arrivée devant mon corps,avec moi à côté d'elle et de ce corps désormais sans aucune vie.

- Ton heure n'est pas encore arrivée mon enfant, alors je de donne ma vie, je te donne la vie de la nature. Ellea fait une pause et a reprit. : A partir de maintenant, la nature vivra tant que toi ou tes descendantes vivrez. La première fille de chacune des générations qui te suivront auront, dans leur cœur, la vie de la nature entre leurs mains. Tant que ta lignée vivra, la nature vivra également.

Puis mon corps s'est réchauffé lentement et mon âme a été attirée par mon corps. Quand j'ai ré-ouvert les yeux, je voyais le ciel qui se couvrait de nuages gris.J'ai voulut me redresser mais une tête est apparue dans mon champ de vision, puis une autre, et une autre, et en quelques minutes à peine, j'ai été entourée de tous ceux que j'aimais.

- Mathieu !? Dis-je en premier.

Et le regard de celui-ci s'est illuminé. Sans attendre une seconde de plus, je lui ai sauté dessus. A cause de l'élan, nous sommes tombés dans le lac. Mais nous étions trop heureux pour nous en rendre compte. 

Il m'embrassait avec tant de fougue que j'aurais pu étouffer si je ne risquais pas de me noyer.

- Nous devrions remonter à la surface tu ne crois pas !? Dis-je, heureuse.

Puis nous sommes remontés à la surface. Dès que les autres nous ont vus dans l'eau , ils ont tous cessé de flotter au dessus du lac et la journée triste qui s'annonçait c'est transformé en une journée radieuse malgré le temps pluvieux.

La pluie ce jour là ne signifiais pas « tristesse », il signifiait « renouveau » car la pluie balayait toute la tristesse qui avait été accumulée pendant tous ces jours.

Angélique et les gardiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant