Destinés (TOME I)

Chapitre 12- Souvenirs

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Il était parti pendant au moins une heure ou deux. Je passais mon temps à pleurer, à me dire que je ne pourrais pas sortir d'ici vivante.

Il avait vue mes cicatrices, et il en avait fait d'autres. Il m'avait marquée. Et rien que d'y penser mes larmes coulaient encore plus.

Les cicatrices qu'il m'avait faites étaient toujours ouvertes. Du sang séché dégoulinait le long de mes deux bras. Elles me faisaient souffrir. L'air qui passait sur elles n'arrangeai rien.

J'espérais qu'on vienne me chercher, qu'on vienne me sortir de cet enfer.

Je pensais à mes parents, ma petite sœur, je ne voulais pas qu'ils perdent encore un enfant. Et ça n'arrivera pas.

J'entendais la porte derrière moi s'ouvrir, c'était Liam. Il prit une chaise qui était un peu plus loin et la mit en face de moi. Il s'assit sur cette dernière. On était face à face.

Il tourna la tête légèrement sur le côté et souriait. C'est vraiment un malade ce type.

- Mia, Mia, Mia. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour son père ?

Il connaissait mon prénom. Il savait qui j'étais et qui était mon père.

Voyant que je ne m'attendais pas à ce qu'il dise mon prénom, il rigola.

- Tu penses vraiment que je n'aurais fait aucune recherche sur toi ?

Je ne répondis rien et le toisais du regard.

- Tu sais au moins pourquoi ton père voulait mon téléphone ? Je le sais moi, mais ce n'est pas à moi de te le dire.

Non, je ne savais pas. Mon père ne m'avait rien dit à ce sujet quand je lui avais demandé.

Il regarda mon bras droit, plus précisément ma plaie.

- Ça te fait mal ? Dit-t-il en me montrant d'un coup de tête ma plaie.

Je ne lui répondis toujours pas.

Il souriait comme un taré.

- Tu n'es pas très bavarde.

Il effleura ses doigts sur ma plaie. J'essayais de ne montrer aucune émotion, pour ne pas qu'il pense que j'étais au plus bas à ce moment. Pour ne pas qu'il pense que je suis faible.

Sans prévenir il appuya sur ma plaie ensanglanté avec ses doigts. Je criais de douleur. Des larmes coulaient sur mes joues. Il resta appuyer comme ça pendant au moins 30 secondes. Ces 30 secondes étaient comme des heures et des heures pour moi.

- Qu'est-ce que je vais faire de toi ? Demanda-t-il en enlevant sa main de ma plaie.

Un soupire de soulagement sortit de ma bouche. Il sortit un tissue de sa poche et nettoya sa main.

- T'aimes ça ? Me faire mal ? Ça te fait bander ?

Un sourire lui apparut en coin, mais il ne répondit rien.

- Dis moi où se trouve ton père.
- Comment tu veux que je le sache si je suis attachée ici ?

Il fit un petit rire rauque.

- Il finira bien par venir te chercher. Pour le moment, j'ai envie de m'amuser un peu.

Il se leva et poussa d'un coup de pied la chaise, elle glissa à l'autre bout de la pièce.

Il sortit un couteau de sa poche. Il se baissa pour me faire face.

- Je n'ai pas envie de ruiner ton beau visage, dit-t-il en passant la lame du couteau sur ma joue.
- Ne le fait pas alors.