Assise dans la baignoire, il laissait couler l'eau chaude tendrement sur mon dos. Je serais mes jambes très fort contre ma poitrine, le front sur mes genoux, je pleurais encore et encore. Il commença à me savonner le dos avec un gel de douche qui sentait un peu l'orange. Il s'appliquait tout en me massant le dos. Il finis par me faire ma douche entièrement, m'enveloppa d'une grosse serviette et me pris dans ses bras comme un petit bébé avant de me déposer sur le lit immense dans la chambre. Il essayait tant bien que mal de me sécher à l'aide de la grande serviette. Je restais inerte comme paralysée par la douleur. Il sortit de l'armoire en face de moi un peignoir blanc en coton qu'il m'aida à mettre.
- prends ça ! Dit-il en me tendant des cachés.
-prends-en un, ça va t'aider à dormir. Reprit-il en lisant sur mon visage l'incompréhension.
Je m'en empare sans prononcer un mot. Il me tend une bouteille d'eau et m'aide à m'installer sous la couette. La fraîcheur de la climatisation, le lit douillet, tous semblaient conspirés pour m'emmener dans les bras de Morphée. Je m'assoupis aussitôt sans même m'en rendre compte.
Tout habillé de blanc, je marchais au bord de la plage. Mon mari tenait mon petit Fallou dans ses bras et mon ventre si gris que j'avais l'impression qu'il allait exploser. Je souriais à la vue de cette image alors qu'une lumière aveuglante envahissait mes yeux. Je me réveillais de ce rêve que je ne pourrais certainement pas réaliser sur cette terre. La lumière du soleil qui émanait de la baie vitrée en face du lit m'avait retirer des bras de Morphée et par la même occasion des bras de mes bien-aimés. Je me levais difficilement et constate qu'il était déjà 11:17. Je n'avais pas fait ma prière du matin et j'étais toujours en peignoir. Je faisais le tour de la maison remarquant que j'étais toute seule là. Je remettais mon Abaya et mon voile afin de faire ma prière. Un tapis de prière était encore déposé dans le salon m'indiquant par la même occasion la qibla. J'executais ma prière en cherchant refuge au prés du Tout puissant pour qu'il me guide allége ma douleur et me donne la force de supporter cette épreuve. Je finis mes zikr et me mis à la recherche de mon téléphone. Je le retrouvais sur la table de chevet. J'avais 5 appels manqués de ma mère, deux de mon frère et 3 messages. le premier message était qui voulait savoir où est ce que j'étais et le second était de mon frère avec le même message. le troixième message était de mon mari, il disait: "Mon petit cœur, j'espère que tu as bien dormi! je dois régler quelque petit truc avant ce soir. J'ai une grosse surprise pour toi, juste profite de ta journée et on se retrouve ce soir, à l'appartement.". Son message était plutôt intriguant voir mystérieux. Il m'appelle de suite comme s'il avait senti que je venais de lire son message.
- Allô, disais-je la voix complètement cassée.
- Allô mon amour, tu as bien dormi ? Disais-t-il d'un ton détendu.
- oui j'ai bien dormi, tu pouvais quand même me réveiller pour la prière, si tu as dormi ici Biensur. Sortis-je légèrement irrité par le fait qu'il n'est peut-être pas resté avec moi toute la nuit durant.
- tu sais pertinemment que je ne t'aurais jamais laissé seule là-bas, je suis juste partie un peu tôt pour régler quelques petits trucs.
Je restais silencieuse car j'étais partagé entre le désir de tout laisser tomber et de venir me voir et celui d'aller se faire foutre.
- je t'aime Yacine! N'en doute surtout pas. J'ai une belle surprise pour toi ce soir. Je t'ai laissé les clés de ma voiture là-bas sur la commode. S'il te plaît mon bébé, va voir ta famille et explique les que tu seras absente les jours à suivre et reviens moi ce soir. Dit-il presqu'en me suppliant.
Je restais toujours silencieuse partagée entre un oui ou un non.
- tu es là Yacine.
- oui...
- oui pour revenir ou oui parceque tu m'entends ?
- oui pour les deux! À ce soir!
Je sortais ces quelques mots, le cœur battant la chamade.
- je t'aime. À ce soir !
Je raccrochais le téléphone complètement dévasté par ce qui venait de se passer. Je conduisais machinalement dans les embouteillages assommant de Dakar vers notre maison aux maristes. Après 1heure et 30 minutes de route, j'arrivais à la maison exténuée. Je pris une longue douche avant de faire ma prière. Je m'habille d'un Abaya en coton, mis mon voile et me dirige vers l'hôpital. Je trouvais difficilement une place de parking puis appela mon frère pour les retrouver auprès de ma belle-sœur. Je le bombardais de question sur bébé afin qu'il n'ait pas le temps de me demander où j'étais. Obnubilé par le récit sur ce petit ange qui semblait avoir tout son attention, mon projet semblait marcher conne sur des roulettes. Je sentais que j'aurais besoin de plus pour empêcher ma mère de me poser autant de questions que lui aurait posé en temps normal.
Je retrouvais soda épuisée sur son lit d'hôpital, je me jetais sur elle, très heureuse pour elle.-comment tu te sens ma chérie? Sortis-je aussitôt.
-comment tu te sens toi? Réplique-t-elle larmoyante.
-je vais bien par la grâce de Dieu! On est pas là pour parler de moi, d'ailleurs où est mon petit champion?
-Dans le berceau ! Sortit-elle en pointant du doigt le berceau.
Je me retrouve devant ce minuscule être et ne pu retenir mes larmes.
-il est si minuscule ! Murmurais-je partagé entre la tristesse et la joie.
Je le pris dans mes bras et comme si un pieux m'était retirer du cœur, je sentais enfin la grandeur de ce que j'avais perdu. Ma mère s'approche de moi comme si elle avait senti ma douleur et me pris avec le bébé dans ses bras. Nous restions ainsi un moment, sans prononcer un mot.
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Lueur obscurcie
Short StoryÀ l'aube d'une vie heureuse se manifestent des embûches affreuses, des maux nécessaires. La douleur d'une perte est certes fort pesant mais fait naître en nous une nouvelle version de nous même. Des fois une version meilleure des fois une version in...