Six mois plus tard...
-Wa Aïta lomay neub mak iow meussougnou am neubo lou khew? (Qu'est ce que tu me caches Aïta ? Pourtant on ne s'est jamais rien caché, on se disait tout). Demandai-je tristement.
- Yacine iow tamit louma kay neub? Arrête way! Dit-elle aussi. ( qu'est ce que je pourrais bien te cacher rien toi aussi ?)
Sa réponse ne m'avait guerre convaincue n'empêche je m'en contentais car n'ayant d'autre choix.
Aïta était ma cousine et meilleure amie de mon mari. Les deux s'était connue en classe de primaire, qu'ils ont fréquentés ensemble ainsi le collège. Ils s'étaient perdu de vue et grâce à mon mariage les deux amis se sont retrouvés et depuis lors ne se quittent plus. Aïta étant ma cousine et amie, ne pouvait s'empêcher de me parler dès fois des confidences de mon mari, comme la fois où il voulait changer sa voiture et n'osait m'en parler, cela nous avait coûté la peau des fesses. Qu'aurais-je pas fait pour mon Fallilou, l'amour de ma vie? j'ai bien sûr succombé à son regard de chaton abattu. Où encore la fois où il me préparé un anniversaire de mariage surprise. Dès fois c'est quand même bien que sa cousine soit la meilleure amie de son mari car j'étais aussi entrain de lui préparer une fête d'anniversaire de mariage surprise. Bref elle était toujours là pour nous épauler en tant que grande sœur et amie.- ah si tu le dis!
C'est déçue que je retourne chez moi, je comprenais plus rien. Si Aïta ne sait rien comme elle le prétend, que se passe-t-il ? Pourquoi mon mari a changé du jour au lendemain ? Qu'ai-je bien pu faire pour qu'il soit si distant et froid ? Que se passe-t-il ?
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Il fait des mouvements rythmiques sur moi avec force et dureté tel un robot programmé. Je halète et laisse échapper des gémissements. Je m'agripe à son dos en soulevant mon bassin au rythme de ses coups de reins. Il devient de plus en plus rapide, ses gestes se font plus accentués et un peu plus encore avant qu'il ne s'immobilise en moi laissant son liquide chaud m'envahir. Il se laisse aussitôt tomber de l'autre côté du lit, soufflant bruyamment. J'étais restais chaude, vous voyez ce sentiment d'avoir envie d'éternuer, lorsqu'on ouvre la bouche prêt à laisser échapper cette poudre qui titille votre narine et qu'au bout du compte tout s'estompe comme par magie. Ou encore lorsqu'on suit une émission très intéressante et qui intéresse mais que le compteur électrique saute. Ou encore .... Bref vous comprenez ce que je veux dire.
Je m'approche de lui en posant ma tête sur sa poitrine dur et bien dessiné, en le caressait tendrement.-Je sais mon amour mais je suis fatigué. Je dois me réveiller tôt demain! Dit il en devinant le pourquoi de mon approche.
-Hum hum! Dis-je en me détachant de lui.
Je refais mon oreillet et repris place à l'autre bout du lit.
-Bonne nuit! Dit il en me tournant le dos lui-aussi.
Et c'est ainsi depuis quelques mois et ça va continuer jusqu'à quand? On n'est plus comme avant, on ne se fait plus l'amour comme avant, on ne se conduit plus comme les deux amoureux dont tout leur entourage rêvait de leur couple. Ce couple complice, doux, câlin, proche, ou est-il passé? Qu'est-ce qu'il est devenu?
Il parait que l'amour se trouve en un sourire échangé, en un regard intéressé, en une parole irréfléchie. Alors moi il m'est venue par son regard tendre, par ses rires francs, par sa manie de m'arracher un sourire et cette manie de faire battre mon cœur plus fort à chaque qu'il m'approche ou que sa main effleure ma peau.
C'est juste celui que j'ai toujours attendu et aujourd'hui c'est mon mari, ma moitié. Il est l'essence de ma vie, la lumière qui m'a sorti des ténèbres, il est mon bonheur et ma fierté. Grâce à lui j'ai compris le sens de l'amour, du respect, de la sincérité et de la fidélité.
Et du jour au lendemain, la monotonie à rejoint notre foyer et du jour au lendemain notre préoccupation première n'était plus d'avoir une famille harmonieuse et un couple épanoui mais plutôt le travail encore le travail et toujours le travail. On ne se parle plus de nos journées respectives et de nos problèmes, on ne programme plus aucunes activités de couples, plus de surprises ni de dîné aux chandelles. On vie ensemble mais dans la solitude. Ce n'est plus nous contre le monde mais c'est plutôt chacun contre le monde. On sauve les apparences avec l'image de l'époux et de l'épouse parfait mais qu'en est- il de nous ? Qu'en est-il de l'amour que nous nous portons et de la passion?
Passion? Je crois que le feu de la passion a cessé de brûler dans mon foyer et que je ne suis plus aussi désirable que je l'étais il y a cinq ans. Quand on s'est rencontré dans cette salle de conférence, où il m'a regardé pour la première fois dans les yeux. À qui la faute? Est-ce de sa faute, lui qui ne parle que de son boulot et cela tout le temps et qui ne remarque rien? Lui qui ne remarque pas mes efforts pour l'attirer, pas une nouvelle coiffure, pas une nouvelle robe ou simplement une nouvelle nuisette. Ou peut-être ma faute à moi! Peut-être devrais je faire plus que ce que j'ai fait! Peut-être est-ce parce j'ai pris du temps pour pleurer mon premier et unique fils que j'ai perdue. Peut-être est-ce de ma faute parce que je l'ai négligé trop longtemps. Peut-être j'ai pris trop de temps pour faire mon deuil.
N'ai-je pas fait de mon mieux entre encens des plus rare, nuisette des plus sexy, pagne des plus osés et accessoires rien que pour pimenter nos nuits mais hélas il trouvait toujours le moyen de descendre épuisé, malade ou trop occupé. J'ai arpenté marché et boutique, salon de beauté et salon de couture rien que pour attirer encore une fois ce regard noisette séduisant sur ce corps qui est tout à lui et depuis cinq ans. Je vois toujours mes efforts réduits à néant, il ne remarque rien depuis ce jour où notre fils nous a quitté et cela devient presque désolant.
Et quand monsieur a la descence de me toucher c'est pour ne penser qu'à sa Libido me laissant sur ma faim... il est devenu quelqu'un d'autre pas celui à qui je me suis lié ce soir de dimanche après la prière d'Asr. Il n'était plus l'homme que j'ai connue.
C'est dans cette réflexion amère que je me laisse border dans les bras de Morphée...« Seul la monotonie d'un mal le rend vraiment insupportable »
Julien GreenLemarqueur...
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Lueur obscurcie
Short StoryÀ l'aube d'une vie heureuse se manifestent des embûches affreuses, des maux nécessaires. La douleur d'une perte est certes fort pesant mais fait naître en nous une nouvelle version de nous même. Des fois une version meilleure des fois une version in...