Partie 9

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Au milieu de tous ses griots qui chantaient mon nom à la quête d'un billet de banque, ma tête était sur le point d'exploser. Mes cousines et ma belle-sœur Maïmouna assise à côté de moi et Souadou ma très chère et fidèle amie, ma tête était sur le point d'exploser. Les unes me murmuraient que je devais sourire et montrer que rien ne m'atteignais et les autres me disait de donner de l'argent histoire de montrer que je suis à l'aise. Tout ceci sonnait dans ma tête comme une pièce de théâtre. Tout le monde voulait de moi que je sois une actrice dans le mariage de Mon Mari, que je sourisse alors que mon cœur réclamait des larmes, que je montre que je maîtrise la situation alors que je ne maîtrise rien du tout. J'avais mal à la tête, j'avais la tête qui tourne mais belle mère avait réussi à me convaincre de venir à cette fête de mariage qui sonnait comme les funérailles de mon mariage à moi mais je ne pouvais rien lui refuser à cette dame. Elle était comme une mère, et m'a toujours traité comme sa Princesse. Je me rappelle de la semaine passé lorsqu'elle est venue à la maison me voir pour me parler de ce mariage.

-Ma chérie je sais que c'est très difficile, et je ne suis pas pour ce mariage mais tu connais ton mari lorsqu'il décide de foncer personne ne peut l'en empêcher. Je voulais te redire ce que je t'ai dit la première fois que tu es venu en tant que belle fille dans cette maison. Je t'aime comme la fille que je n'ai jamais eu et tu le resteras à jamais ma chérie. Je vais te dire un secret, aucune belle fille de ma famille n'aura la place que tu as dans mon cœur.

-merci maman pour le déplacement et tout ce témoignage d'amour, sache que je n'oublierai jamais ce jour.

- le dimanche tu passeras la journée avec moi pour que tout le monde sache que tu es la première dans nos cœurs et tu le resteras. Amène ta délégation defaral nak bamou bakh mane wolou nalassi sakh nakh danga meune sa boor gneuw si Takk bi gnou khamni sama awo buru keureum bi namoul dara. ( fais toi belle et viens au mariage chez moi avec ta clique pour que tout le monde sache que tu maîtrise la situation )

- je le ferais rien que pour te faire plaisir.

Je regrette déjà d'être venu à ce mariage, ma tête va exploser d'un moment à l'autre. Je décidais d'aller au toilette histoire de me rafraîchir. J'allais dans l'une des nombreuses chambres d'amis de cette énorme villa qui servait de maison aux parents de mon mari. J'arrivais devant la salle de bain quand je sentis mes jambes me lâcher au même moment. Je sombrais dans un troue noir.

Un réveil doux entouré de blanc, je me demandais où j'étais? Un coup d'œil sur le côté et j'aperçus Fallou assis, la tête entre les Main dans son beau basin beige en tenue traditionnelle. Je suis alors sur un lit d'hôpital me disais-je, mais qu'est-ce que je fait là? Les souvenirs du mariage me revint et ma vie s'embrouilla de larmes. Un reniflement le fit sursauter et il s'approcha aussitôt de moi en prenant ma main.

- Qu'est-ce qui m'est arrivée?-tu es tomber dans une des chambres d'amis et c'est un des enfants de Sokhna Diarra la fille de Mame Mor qui t'a trouvé et heureuse qu'elle est venue à tant. Tu es tomber à cause de ta tentions qui était trop basse. Alhamdoullilah tu es réveillée !

- tu peux partir maintenant appelle ma maman pour qu'elle vienne, ta femme t'attends.

- comment tu peux chasser dans ces moments je veux rester avec toi jusqu'à ce que tu ailles mieux.

- ce privilège Mr le polygame je ne peux plus me le payer puisque je te partage désormais avec une autre. Je ne veux pas m'attirer une ennemie dès le jour de son mariage, elle a aussi besoin de toi en ce moment. J'attendrai comme toujours.

- mais...

- il n'y a pas de mais qui tienne, vas-y s'il te plaît fait le pour moi.Il s'approche et m'embrasse sur le front intensément j'en eu les larmes aux yeux.

- je t'aime. Me lance t-il en retirant sa main de la mienne. Je tournais mon regard vers l'autre côté de la chambre pour ne pas qu'il voit mes larmes.Dès qu'il sortit je ne pus m'empêcher de sangloter.

La porte s'ouvrit de nouveau mais à l'intérieur de moi je priais pour que ça soit lui mais hélas c'était Souadou.

- Mon cœur pleure pas comme ça. Dit-elle en s'asseyant à côté de moi.

-il est parti la voir! Dis-je en faisant un effort sur humain de m'assoir sachant que ma tête était sur le point d'exploser. Je la pris dans mes bras et continua à sangloter dans ses bras. Elle me caressa le dos pleurant à l'unisson avec moi. Cette femme, c'est une femme en or et c'est mon amie à moi seule.Lorsque je m' eu calmée, elle me supplia de me recoucher.

- l'heure n'est pas au pleur ma chérie surtout avec cette bonne nouvelle que j'ai pour toi.

- Quelle bonne nouvelle? Demandai-je avec une petite voix.

- le médecin qui te traite est un ami d'enfance à moi et quand on t'a amené ici, il a fait l'hypothèse devant ton mari que c'est peut-être un grossesse. Dès que j'ai entendu son hypothèse je l'ai pris à l'écart et lui ai dit que si les examens s'avère confirmé son hypothèse qu'il devrait le garder pour lui jusqu'à ce que tu te réveilles et seul toi déciderai si tu veux lui en faire par ou pas. J'admets que j'ai été on ne peut plus convaincante avec l'histoire de son mariage et de ton désarrois et devine quoi?

À cet instant même je n'arrivais ni à respirer, ni à parler. Moi? Encore enceinte? Oh mon Dieu!

Si c'est vraie mon Dieu je fais la promesse d'être la meilleure des mères mais celui-là, je ne veux pas le perdre, je veux qu'il vive, je veux qu'il reste avec moi. Oh mon Dieu ne me faites plus subir ce supplice de devoir m'en séparer. J'ai peur! Allahou Akbar.

- Yacine tu m'entends?

- oui Souadou j'appréhende juste le résultat de cet analyse. J'ai peur, j'ai peur, je veux plus perdre quelqu'un qui m'est chère. C'était trop difficile la première fois, je ne veux pas que cela se reproduise.

- chute! Eh tu ne vas rien perdre, on sera là pour toi et pour ton bébé. Dit-elle en mettant sa main sur mon ventre.

- tu es enceinte Ma chérie de 5 semaines. Je comprends mieux pourquoi tu pleure tout le temps comme une madeleine.

Sa dernière phrase eut le don de nous arracher un rire franc à tous les deux. Sacrée Souadou, je ne m'en lasserai jamais de sa bonne humeur.

Je suis enceinte! Que le ciel soit loué!

Alhamdoullilah

„Avoir un enfant, cela revient à appartenir à quelque chose de plus grand que soi."

Paul Auster

Lueur obscurcieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant