Omniscience 11

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Noémie était fière d'elle. Alain la cherchait et quand il la vit avec des vêtements il la taquina :

- Alors ? On a conclu ce soir ?

- Imbécile, je vais juste apporter ça à la buanderie. Répondit-elle en riant.

- C'est à qui ? Elle est belle ? Elle est dans le lycée c'est ça ?

- Ce que tu peux être PD quand tu t'y mets !

- Allez chérie raconte !

- Mais arrête une seconde veux-tu ? Je rends simplement service.

- C'est quoi son p'tit nom ? Je ne te lâcherai pas tant que je ne saurai pas.

- Milène.

- Ça ne me dit absolument rien !

- Ah tu vois ! Tu peux demander à Lyse de me rejoindre au sous-sol s'il te plaît ?

- Oh ! Je ne savais pas que tu opérais dans la rubrique mémèrologie !

- Allez, bouge ! Et merci. On se retrouve toute à l'heure

Ils riaient tous les deux en se séparant. Quelques minutes après, l'employée était là.

- Désolée de te déranger mais je ne comprends définitivement pas ce genre de machine à laver.

- Parce que tu penses que j'ai pris option machine à laver en 3ème langue ?

Elle la taquinait, elle l'avait vu grandir. Avec Sébastien, ils venaient pour se baigner à chaque fois que le soleil brillait.

- Il y a une jeune fille qui a besoin de ses vêtements car un gars l'a poussée dans la piscine.

- Ah, je vois ça. Je lui apporte dans dix minutes.

- Je peux le faire, ne t'en fais pas. J'attends ici avec toi.

Elles échangèrent quelques mots pendant qu'elle effectuait sa tâche à une rapidité qui ferait pâlir un gérant de pressing.

- Quand on a le bon matériel c'est simple d'aller vite. Comme quoi la machine à laver n'est pas toujours nécessaire.

- Je ne pense pas qu'elle ait besoin qu'ils soient repassés.

- Taratata, j'aime que les choses soient bien faites.

- Je disais ça pour ne pas trop t'embêter.

- Tu es gentille.

Cinq minutes et les vêtements reprenaient le chemin de la salle de bain après de sincères remerciements. La musique n'avait pas cessée une seconde depuis le départ de la fête. Noémie scruta un moment le grand salon. Elle vit Linda accrochée au cou d'Andréa, ceci la fit sourire, elle était contente pour elle malgré les derniers évènements. Elle repensait à ce qu'il s'était passé avec Milène, son sourire s'accentuait. Une pointe de regret surgit quant à la pensée de ce qu'il aurait pu arriver mais c'était le bon choix. Cette jeune fille était aux prémices de ses déboires amoureux, elle ne connaissait rien, elle était au collège, comment envisager quoi que ce soit avec une enfant pensait-elle. Il est certain que c'était agréable et électrisant mais le bac à sable n'était pas sa cour de récréation.

De l'autre côté du pontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant