De l'autre côté du pont

Omniscience 27

Toute inhibition était réprimée chez la jeune fille. Noé ne s'attendait pas à ça, à la justesse de ces mots. Elle allait faire l'amour avec une collégienne. Non, elle allait faire l'amour avec Milène, l'âge ne comptait plus. Ça avait été physique entre-elles dès le début, il y avait eu quelque chose, c'était électrique, l'alchimie parfaite. Le sol n'était pas assez froid pour les faire dévier de cet objectif charnel. Elles finirent à moitié nues, toutes deux, le jeans de chacune trônaient de part et d'autre de leurs corps emmêlés. Le chemisier de Milène était totalement déboutonné laissant la bouche de Noé atteindre ses seins tandis que ses mains s'approchaient de son entre-jambe. A son contact, Milène ouvrit les yeux dans un soubresaut.

- C'est ma toute première fois, j'ai jamais rien fait avant, avec personne, Noé...

- Je sais...

Cette connexion finie de se sceller et elles ne parlèrent plus qu'avec leurs corps jusqu'à la jouissance. Elles étaient essoufflées. Noé n'avait pas joui à proprement dit, ça avait été plus cérébral. Milène ne réagissait plus.

- Ça va ? Murmura Noé.

Elle ouvrit les yeux difficilement. Elle était très pensive.

- Je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais.

- Oh crois-moi, si je continue tu auras mal. Ajouta-t-elle en souriant.

Après quelques câlins doux et caresses supplémentaires, elles s'habillèrent. Milène commençait à prendre conscience de ce qu'il venait de se passer et elle explosa de rire.

- Que t'arrive-t-il ?

- Je réalise ! Je ne suis plus vierge.

Elle continuait de rire sous le regard interrogateur de Noémie.

- J'ai toujours pensé que celles de mon âge ne l'étant plus étaient des salopes ou des filles faciles sans cervelle !

- Tu préfères être dans quelle catégorie ? La taquina-t-elle.

- Ahah, je ne suis dans aucune, merci ! Je n'ai pas envie de te faire peur, mais la réalité est que je pense être totalement amoureuse de toi. Ça me dépasse moi-même, nous ne nous connaissons que très peu. J'espère que je ne serais pas seulement un coup dans un couloir pour toi. J'aimerais savoir ce que tu penses. Tu vois, je commence déjà à être chiante, arrête-moi.

Pour simple réponse, Noé vint déposer tendrement ses lèvres sur sa bouche.

- C'est vrai que tu peux faire ça aussi.

- Je pense que l'on devrait y aller. Tu as mon numéro, appelle-moi dès que tu en auras envie.