Parade Nuptiale [Romance fantastique - Terminée]

Chapitre 7 🔞

Craig m'écrase de tout son poids, mais je ne vais pas m'en plaindre. J'ai l'impression que nous sommes encore trop loin l'un de l'autre. Sa silhouette massive me fait perdre la tête. J'ai des désirs de sueur, de sentir son odeur imprégner chaque partie de mon corps et puis des choses innommables, qui me font honte.

Au milieu du chaos que nous formons sur mon petit canapé, mon charismatique hybride ne me laisse aucun répit, pour mon plus grand bonheur. Après avoir dévoré ma mâchoire de baisers, sa bouche frôle mon oreille et il susurre :

— J'ai tant envie de toi, putain...

Sa vulgarité m'émoustille, ça détonne avec son personnage d'homme d'affaires intimidant. Il prend ma main et la plaque d'autorité sur son érection, m'arrachant un hoquet de surprise. Sa voix débite des grossièretés à toute allure, je veux gémir, mais je me retiens.

— Tu sens comme tu me rends dur...

Un élan venu de je ne sais où me fait serrer son membre à travers le pantalon juste pour voir l'effet produit. À cet instant, comme poussé par un instinct primitif, Craig fond sur le creux de ma gorge qu'il mord violemment. Je ne peux me retenir et un cri strident qui doit retentir dans tout l'immeuble s'échappe de mes lèvres.

Ses crocs se plantent dans la peau fine, je ressens une légère douleur, comme une piqure d'aiguille. Puis, des milliers de décharges partent de l'impact pour envahir mon corps. C'est comme si une vague de chaleur déferle en moi. Sa paume se faufile dans mon jogging. Il vient caresser puis pincer mon clitoris, j'explose dans un orgasme fulgurant. Je me tends contre Craig, dévastée par une onde de plaisir qui me laisse pantoise. Que s'est-il passé ?

J'ouvre les yeux, des étoiles dansent devant moi. Craig sort de mon pantalon, sans avoir été plus loin, et quel pied ! Ou c'est mon inexpérience en relations sexuelles qui parle ou il est vraiment doué. Il lâche ma gorge et pose un baiser délicat sur ma joue. Vais-je avoir une marque ? Je porte instinctivement la main à l'endroit de la blessure, mais à part une légère boursouflure, je ne sens rien.

Craig se redresse sur ses coudes et me sourit. Ses canines ont une taille normale, je suis soulagée de ne pas voir son véritable aspect, ça pourrait gâcher ce moment. Je rirais presque, il est si sexy, ses mèches blondes tombent devant ses yeux et partent dans tous les sens, conséquence de ma fougue. Son beau costume est froissé, il est toujours tendu contre moi, mais parait décontracté. J'esquisse un petit sourire, car ce spectacle est étrange, mais touchant.

— Tout va bien ? me demande-t-il en caressant ma hanche.

— Oui, vous avez bu mon sang ?

Ses prunelles pétillent et il se penche sur moi.

— Non, je ne le ferai pas sans votre permission, ce n'était qu'un avant-goût de ce qui vous attend...

Sa promesse me fait frémir de plaisir, j'aimerais lui dire que je souhaiterais essayer maintenant, mais je ne suis pas prête. Si mes désirs me guident, j'ai peur d'aller trop loin et de le regretter après. Une chose me turlupine, et, rougissante, je murmure :

— N'êtes-vous pas, frustré ?

Il éclate de rire et il frôle mes lèvres. Je crève d'envie de l'embrasser.

— Vous voudriez remédier à la situation Rose ? me taquine-t-il.

— Je ne saurais comment faire, bredouillé-je maladroitement.

— Vous étiez très bien partie tout à l'heure.

Nos yeux s'arriment, le temps s'étire dans un silence tendu. Que dois-je faire ? Alors que je m'apprête à toucher à nouveau son sexe, une sonnerie de téléphone portable retentit. Craig marmonne des insultes dans sa barbe, se lève d'un coup, me laissant gelée et seule. Il décroche et parle avec un ton autoritaire et agacé :

— Que se passe-t-il ?

Il écoute son interlocuteur avec attention, mais me jette des coups d'œil de temps à autre. À la fin de sa conversation, il pousse un profond soupir. Gênée, je ramène mes genoux contre mon menton et demande :

— Tout va bien ?

Craig se tourne vers moi, plaçant le portable dans sa poche de pantalon. Son érection est toujours visible et je fais tous les efforts du monde pour ne pas rester fixée dessus.

— Je vais devoir partir. Il y a un souci au laboratoire.

Je suis déçue, mais tente de le masquer. Craig passe la main dans les cheveux, réajuste son costume. Je ne sais que dire, je me sens bête. Il y a quelques minutes, je nageais en plein orgasme et là, j'ai envie de pleurer. Je me redresse, les jambes engourdies et me dirige vers lui. Il me fixe tout le long de mon approche. Je suis face à un géant, j'arrive à peine à hauteur de ses épaules. Ma main se pose sur son torse et je lève les yeux vers lui.

— Merci pour ce que vous m'avez offert.

Son visage s'adoucit, il caresse ma joue tendrement.

— C'était avec plaisir.

Des frissons parcourent mon corps alors que je me presse contre lui, toujours en soutenant son regard, curieux et enfiévré. La partie rationnelle de mon cerveau se questionne sur mon jeu et je suis incapable de lui répondre parce que... j'ai une furieuse envie de découvrir ce sexe que je devine imposant, mais, étant novice, j'ai peur de passer pour une gourde. Ma paume enserre sa chemise, je me mords la lèvre.

— Je... commencé-je, mais je m'arrête, ne sachant que dire.

— Vous voulez quelque chose Rose ? demande Craig qui perd sa passivité.

Il me colle contre le mur et se place entre mes jambes. Je pose ma tête dans son cou et m'enivre de son parfum fort. C'est alors que je laisse ma main descendre peu à peu, elle glisse lentement de son torse à ses abdominaux puis effleure la lisière de son pantalon. Il me saisit le poignet, me faisant sursauter. Je lève les yeux vers lui, fronçant les sourcils. Il esquisse un sourire ravageur et s'explique :

— Nous n'avons plus le temps pour ça et je le regrette sincèrement. En revanche, si vous le souhaitez, vous pouvez m'accompagner au laboratoire.

Mettant de la distance entre nous, je prends pour prétexte de me servir un verre d'eau, mais je n'ai pas soif, j'ai le parfum de Craig sur les lèvres et je ne pense qu'à nos étreintes qui me laissent à chaque fois un goût d'inachevé. Néanmoins, qu'il réagisse comme si ça ne lui coûtait pas de finir ce moment plaisant me vexe.

— Je ne vais pas vous gêner, si vous avez du travail ?

Après avoir bu une gorgée, je m'adosse au meuble et le regarde avec attention. Craig est appuyé contre le mur, les bras croisés et le visage pensif.

— Si vous voulez faire partie de ma vie, il est important que vous voyiez ce que je fais au quotidien.

J'éclate de rire et plaisante :

— J'ai déjà eu un petit aperçu de ce que vous savez faire, Monsieur.

Ma blague tombe à plat et moins de deux secondes plus tard, je me retrouve hissée sur le plan de travail, Craig entre mes cuisses. Mon verre d'eau s'est à moitié renversé sur mon jogging, une horrible tâche est située sur mon entrejambe.

— Ce que je vous ai fait n'est... rien... comparé à ce que je peux réellement vous procurer comme plaisir.

Il ponctue chacun de ses mots avec un baiser placé sur ma bouche puis mon cou. Je me liquéfie, basculant la tête en arrière. Il susurre à mon oreille :

— Et je suis capable de vous faire mouiller à vous tacher le jogging, et ce ne sera pas de l'eau.

Sur ses paroles qui m'ont mis le feu aux joues, il s'écarte, le sourire toujours accroché à son visage :

— Alors, vous m'accompagnez ?