Parade Nuptiale [Romance fantastique - Terminée]

Chapitre 14 🔞

Je me réveille, la tête engourdie avec la sensation qu'on a caressé ma joue avec une infinie tendresse. Un gémissement involontaire s'échappe de mes lèvres et meurt quand je prends conscience que je suis allongée dans des draps si soyeux qu'ils glissent sur ma peau nue. J'ouvre les yeux, et me redresse. Je me trouve dans une chambre décorée dans les tons blancs, très sobres et lumineux. Une grande porte-fenêtre donne sur un balcon, elle est légèrement ouverte et laisse passer un filet d'air agréable qui fait onduler des rideaux fins. Malgré l'incongruité de la situation, je me sens bien, apaisée. Comment suis-je arrivée ici et où suis-je ?

La peur fait vite surface quand je me remémore l'imprudence qui m'a conduit à me jeter dans la gueule du loup. J'ai suivi Mira chez elle, j'étais comme hypnotisée et elle a failli me tuer, ou pire. J'en frissonne de dégoût. Suis-je encore là-bas ? Je panique et bondis hors du lit pour aller sur le balcon. Le vent qui me frappe me fait prendre conscience que je suis en sous-vêtements. Je croise les bras sur ma poitrine et plisse les yeux, car le soleil illumine mon visage endormi. Je me trouve dans un immeuble, mais qui donne sur un parc arboré immense, cela ne ressemble pas au quartier où vit Mira. Le soulagement m'envahit alors, mais cela n'explique pas comment je me suis retrouvée dans ce lieu.

— Enfin, vous êtes réveillée ! tonne une voix joyeuse derrière moi.

Je me retourne et sursaute en avisant Astrid qui me fait un grand sourire, portant un plateau plein de viennoiseries. Mon ventre gargouille, je meurs de faim.

— Bonjour, Astrid, je suis heureuse de vous voir, mais j'ignore où je me trouve ni comment je suis arrivée ici.

Elle esquisse une moue désolée, pose le petit-déjeuner sur une petite table et récupère un peignoir mis sur une chaise avant de s'avancer vers moi.

— Pauvre chérie, vous avez été bien malmené hier. Vous avez dormi presque pendant 24 heures, je vous ai veillée de peur de devoir appeler un médecin, mais Monsieur Van Hamm m'avait assuré que vous n'étiez pas en danger.

— Que s'est-il passé ? Je ne me souviens de rien.

— Mademoiselle Rose, c'était imprudent de vous rendre chez Mira, de plus seule. Si votre frère n'avait pas prévenu Craig qui a couru vous chercher, je ne sais pas si vous seriez encore en vie. Vous êtes inconsciente et pâle comme la mort quand vous êtes arrivée, j'ai eu très peur pour vous.

Mon cœur bat la chamade. Des bribes de conversations me reviennent, je pensais avoir rêvé, mais Craig est bien venu me sauver. Pourquoi ? Il me semblait qu'il me haïssait ? J'ai mal au crâne à force de réfléchir et prends ma tête dans mes mains. Quelques secondes plus tard, je me redresse, Astrid a posé le peignoir sur moi. Je l'en remercie et enfile les manches avant de le fermer.

— Je voulais aider mon frère, mais j'ai le sentiment que c'est plus compliqué que je ne le pensais et Mira a dû user d'un pouvoir, j'étais bloquée et je me sentais obligée de faire ce qu'elle me disait.

Astrid hoche la tête et m'invite à la suive. Nous nous assoyons autour de la table dans des fauteuils très confortables.

— Mangez quelque chose, ça vous fera du bien.

Je m'exécute de bon cœur, le délice des viennoiseries est accueilli avec plaisir par mon estomac affamé.

— C'est très bon, mais j'abuse de votre hospitalité. Je vais retourner chez moi au plus vite.

Astrid lève une main et secoue la tête.

— Rien ne presse et je suppose que Monsieur Van Hamm refusera catégoriquement que vous rentriez chez vous aujourd'hui, pas dans votre état. Vous êtes épuisée et vous avez subi un gros traumatisme, vous ne devez pas rester seule.