SHADE OFF

Mauvaise décision

Lay

Me tuer ?

Ses mots tournent en boucle dans ma tête. Mon souffle se coupe. J'ai l'impression que tout s'effondre. Un bruit de moteur se fait entendre derrière moi.

Ase part à toute vitesse pour je ne sais quelle raison et tant mieux. Je n'ai pas envie qu'il reste alors que tout mon monde s'écroule. Quelque chose me dérange chez lui. Mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.

- Il faut que je voies, je murmure.

Madd pose sa main sur mon épaule.

- Il ne vaut mieux pas Lay... C'est vraiment effrayant.

La poigne de mon amie est tremblante. Ses yeux si joviaux sont embrumés par les larmes qui menacent de couler. Sa mère semble encore plus emprunt à la terreur. Elle discute avec les policiers et essaye de négocier une protection. Décidément son rôle d'avocate ne l'a quitte jamais. Le poids de la culpabilité m'accable devant cette scène hors du temps. 

Dire que j'ai failli briser cette famille.

Encore.

Je suis si nulle. Comment j'ai pu penser une seule seconde que je pourrais échapper à ce taré ? Il faut que je voies. On doit m'expliquer ce qui s'est passé. Il est temps que je constate les dégats que mon absence à causés. 

- Je veux voir, je signale à un officier.

Dans son uniforme bleu, il se balance d'un pied sur l'autre. Son hésitation renforce ma détermination. Madd resserre mon bras plus fort, si fort que ses ongles s'enfoncent dans ma peau. Elle a peur. Elle veut me protéger malgré tout. Et dire que tour est ma faute. Je n'aurais jamais dû rentrer dans sa vie.

- Je dois savoir, s'il vous plaît.

L'homme hoche la tête silencieusement. Il me signe de passer devant lui. La voix de Madame Berckman s'élève :

- Vous devez nous assigner une protection, c'est un viol de propriété ! En plus d'une tentative d'assassinat !

L'homme en uniforme face à elle essaye de la calmer. Toute cette situation la dépasse.

Je comprends.

Sauf que moi j'ai fui.

Nous pénétrons à l'intérieur de l'immeuble. Dire qu'habituellement on entre avec Madd dans toute l'insouciance qu'on possède. Bêtement j'ai baissé ma garde. Bêtement j'ai mis en danger des personnes qui prennent soin de moi. La peur me ronge à tel point qu'elle a presque atteind mon âme. 

- Je vous préviens Mademoiselle, intervient le policier alors qu'on entre dans l'appartement. Il y a aucun acte de vandalisme visible dans toutes les pièces sauf votre chambre. Ça risque de vous faire un choque.

Il pousse alors la porte de ma chambre. Ce seul endroit où je me suis sentie chez moi. J'entre à la manière d'une proie sur ses gardes. Mon cœur lâche.

"Tic. Tac. L'ombre n'est jamais loin"

Cette inscription est gravée juste au-dessus de mon lit. Elle a été peinte avec du sang. Ce liquide visqueux, presque noir à force d'être à l'air libre. Lorsque mon regard se pose sur mon lit, je vois des plumes sortir du matelas. Elles-mêmes recouvertes de rouge. Le coussin est tranché de partout. Qu'est-ce que ça veut dire ?

- L'homme vous a attendu toute la soirée, répond le policier à ma question silencieuse. Lorsque votre amie est rentrée il a du sortir de sa cachette et a essayé de vous trouver dans votre chambre.