chapitre un

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ORNELA RIZZOSalerno, Italia ; July

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ORNELA RIZZO
Salerno, Italia ; July






J'adore l'été.

Je pose mon verre vide sur le comptoir de la cuisine, mes mains prennent la bouteille de citronnade et j'en verse à l'intérieur de mon récipient. C'est déjà le troisième verre que je me sers, mais ma mère a le don pour faire une citronnade juste incroyable, alors j'en profite.

Je retourne à l'extérieur, toujours avec mon jus de citron dans les mains, je m'installe à ma place, c'est-à-dire sur une chaise de la terrasse. Le soleil de l'Italie me frappe la peau, c'est beaucoup trop agréable, j'adore la sensation des rayons du soleil qui colorent ma peau et mes cheveux.

L'été est vraiment la meilleure saison, il n'y a pas aucun débat possible.

Souvent, mes journées se résument à lire des livres dans le jardin, accompagnée d'une boisson fraîche. La belle vie, comme diraient mes parents, et ils ont bien raison.

Dios mio... Je tourne mon visage vers la droite, là où mon père se trouve. Oh, salut ma chérie ! Il me fait un petit signe de la main.

- Tu veux de l'aide ? Dis-je en désignant ses cartons d'un signe de tête.

— Je veux bien, s'il te plaît. Me répond mon père en ayant un sourire sur les lèvres.

Je me lève de ma chaise en fer, n'oubliant pas de mettre mon marque-page dans le livre que je lis actuellement. Je rejoins mon père et je lui prends un carton des mains.

- C'est quoi, à l'intérieur ? Je demande.

— Plein de livres, je souris automatiquement, j'en ai vu des biens, je pense que tu vas aimer.

- Cool ! Je réponds en entrant à l'intérieur de la maison.

Nous allons dans le bureau de mon papa, là où un mur entier était réservé aux livres, c'est une sorte de grande bibliothèque, mais dans le mur. Mon père pose l'un des cartons sur le sol, et je fais de même.

— Je rangerais tout demain, dit-il en passant son bras autour de ma nuque, tu pourras m'aider si tu veux.

- Avec grand plaisir. Je souris en posant ma tempe contre le torse de mon père. Mamma arrive bientôt ?

— Je ne sais pas, elle est chez Elona, alors... Je hoche la tête, lentement, en riant.

Elona est une amie de longue date, elle et sa famille habite à Rome, la capitale, mais ils ont une maison ici, à Salerno. Souvent, Elona et son mari viennent manger à la maison, mais jamais son fils. Je sais seulement qu'il s'appelle Luca, mais rien de plus.

Nous sortons de la maison pour revenir à l'extérieur, je m'installe de nouveau sur ma chaise, mais je ne reprends pas ma lecture. Mon père s'assoit à côté de moi, il sort son paquet de cigarette et en coince une entre ses lèvres rosies par le soleil.

- Mamma va te tuer. Il rigole en apportant son briquet sur le bout de la tige blanche.

— Elle m'aime trop pour me faire du mal. Je ris en prenant mon verre de citronnade.

- Pas faux. J'admets avant de prendre une gorgée de ma boisson.

Un miaulement me fait tourner la tête, notre chat Pazzo se frotte contre mes jambes avant de grimper sur mes cuisses. Ce chat est blanc avec des taches noires, mon père adore dire qu'il ressemble à une vache — et honnêtement c'est vrai. Les yeux verts de Pazzo se pose sur moi, il ronronne déjà.

— C'est dingue comme ce chat est collant. Je rigole en passant une main sur la tête du félin.

- Il est trop chou aussi... Mon père secoue la tête en enlevant la cendre en trop sur le bout de sa clope.

Au loin, j'entends la voiture de ma mère arriver, je lance un regard à mon père, qui se dépêche de prendre une nouvelle taffe de sa cigarette avant de l'écraser dans le cendrier.

— Bonjour ! Dit ma mère en arrivant dans le jardin.

Elle se penche vers mon père pour lui offrir un simple baiser qui fait pourtant sourire mes parents comme une déclaration d'amour, mais elle fronce les sourcils en se reculant, jugeant mon père de ses yeux.

— Tu sens la clope.

- Il a fumé. Ma mère ouvre la bouche, pendant que mon père hausse les sourcils.

— Mais Ornela !

— Cours. Conseille ma mère, mon paternel saute presque de sa chaise et court dans la maison pour éviter à ma maman.

Pendant ce temps, je continue de caresser le chat sur mes cuisses, en riant des enfantillages de mes parents.

— Je vais le tuer. Dit-elle en posant ses lèvres sur mon front.

- Je veux pas être là, flemme d'être complice de meurtre. Ma mère rit en entrant dans la maison.

Je regarde à travers les portes-fenêtres de la maison, mes parents tournent autour de l'îlot central de la cuisine, ma mère tient un torchon et essaye de fouetter mon père avec. Je souris en les regardant, voir qu'ils sont toujours aussi complices et amoureux même après des années de vie commune, ça me fait rêver.

J'envie la relation de mes parents, elle est saine, pure, tout ce que je rêve d'avoir. Ils se sont rencontrés quand ils avaient mon âge, c'est-à-dire dix-sept ans, mais plus les années passent, plus j'ai l'impression que je ne trouverais pas mon grand amour.

C'était peut-être plus simple à l'époque. Maintenant, les garçons - en-tout-cas ce que j'ai connu - ne recherchent pas des relations saines, ils veulent s'amuser, et c'est compréhensible, en réalité. Former des couples amoureux peut vite devenir ennuyeux pour certaines personnes.

Peut-être que j'idéalise un peu trop l'amour, que je me suis mis en tête d'avoir une relation comme celle de mes parents, mais finalement non.

Pazzo miaule encore une fois, il saute de mes jambes pour aller courir derrière un papillon, ce qui me fait pouffer de rire. Deux minutes avant, il dormait paisiblement, et maintenant, le voilà traverser en long et en large le jardin.

J'en profite pour reprendre mon livre, celui que je lisais juste avant que mon père revienne. C'est de la romance, étonnant ça... C'est peut-être aussi pour cette raison que j'idéalise l'amour, celui dans les livres est tellement beau que je donnerais beaucoup pour avoir un homme comme eux.

— Non, chéri ! J'entends les rires de ma mère à travers la maison. Pas la farine !

Je jette un coup d'œil vers la cuisine, de la farine vole dans la pièce, mes parents sont recouverts de cette poudre blanche mais ils sont tous les deux morts de rire.

Des grands enfants.

Je sais qu'ils vont gueuler pendant dix minutes sur le fait de nettoyer la cuisine, mais au moins ils auront bien rigolé.

Je ne me détache plus de mon livre, profitant de ce moment juste avec l'univers de mon bouquin et moi-même. Le soleil rend ce moment encore plus agréable, et j'ai vraiment l'impression d'être au paradis.

Qu'est-ce que j'aime l'été...






𝓭.𝓮

bonjour !

premier chapitre de mon nouveau bébé, on fait connaissance avec Ornela aka ma meuf 😏

trop hâte de vous poster la suite, ça arrive très bientôt !

𝐷𝑎𝑡𝑎 𝐸𝑠𝑡𝑖𝑣𝑎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant