Chapitre 22

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PDV Neteyam :

-Cours.

Je m'étais retourné si vite que j'avais senti ma nuque craquer. Elle m'a regardé, la peur voilant ses yeux. C'était la première fois qu'elle allait faire face à la RDA, et avec tout ce qu'elle avait entendu sur eux, il était normal qu'elle réagisse ainsi. Je voulais la rassurer, mais il ne fallait pas trainer ici plus longtemps. J'avais fini par la pousser pour qu'elle réagisse et elle s'était tout de suite mise à courir.

-Passe devant moi, ai-je soufflé en m'arrêtant.

Je regardais où en était la RDA. Elle nous suivait de loin, je crois bien qu'elle ne nous avait pas vues. En voyant qu'Aly s'était tourné dans sa course pour voir si je la suivais toujours, je me suis empressé de lui faire signe de continuer et de ne par faire attention à moi. Elle avait hoché la tête pour me prévenir qu'elle avait compris et mes pieds étaient repartis dans leur course.

Arrivé au niveau d'un arbre, plus imposant que les autres, je lui avais fait signe de s'arrêter. Nous nous sommes alors cachés derrière l'arbre pour reprendre notre souffle.

-Ça va ? Ai-je demandé, au cas où elle se serait blessée dans sa course.

-Oui... ça va.

Je me suis tourné pour regarder s'ils nous avaient suivis. Je ne voyais, ni n'entendais quoi que ce soit.

-Je crois bien qu'on les a semés.

Au même moment, le son d'une arme à feu venait de résonner. Aly avait crié de peur, ne s'attendant pas à ça. Je lui ai tout de suite lancé un regard paniqué, et elle s'était immédiatement excusée. Je n'avais aucun moyen de savoir s'ils l'avaient entendu. Mais nous étions obligés de partir par précaution.

-On ne peut par rester ici, à découvert. Ils vont forcément nous trouver.

Elle ne répondait pas, alors je me suis tourné vers elle. Elle respirait difficilement et regardait un point fixe, droit devant.

-Eh, détends-toi. Ce n'est rien, les soldats de la RDA adorent tirer sur tout ce qui bouge. Ça ne veut pas dire qu'ils savent que nous sommes ici.

-Mais... ils ont entendu mon cri...

-Non, ne t'inquiète pas, ils sont trop loin...

J'avais mis mes mains sur ses épaules et je l'ai forcé à me regarder dans les yeux.

-Ils ne vont rien te faire, je t'en fais la promesse.

-Je suis désolée.

-Ne le soit pas. Contente-toi seulement de te détendre et de me suivre. On va partir le plus discrètement possible.

Elle avait acquiescé et nos mains s'étaient jointes. Je serrais la sienne dans le but de la réconforter, mais aussi pour que je puisse m'assurer qu'elle ne s'éloigne pas de moi. J'avais regardé une dernière fois au loin et il n'y avait toujours rien, la voie était donc libre. Nous nous sommes redressés et sommes parti pour nous effoncer encore plus profondément dans la forêt.

-Pourquoi n'appelles-tu pas Tsawke ? Avait-elle chuchoté après un moment.

-Il attirerait l'attention. Je ne veux pas prendre le risque de nous faire repérer.

-Qu'allons-nous faire alors ?

C'était une bonne question, qui n'avait malheureusement qu'une seule réponse.

-On va devoir se cacher.

*

Après avoir marché suffisamment loin, nous avons fini par trouver un endroit sûr. En tout cas, c'est ce qu'on espérait. Ici, la majorité des arbres sont aussi vieux que la naissance du monde. Les plus âgés d'entre eux sont faciles à reconnaitre, car ils sont gigantesques. Celui que nous avons trouvé pour nous cacher était si âgé que qu'une grotte s'était creusée à l'intérieur du tronc. C'était une cachette parfaite et en même temps risquée. Il était totalement possible que le groupe d'avatar passe devant l'ouverture de la grotte, et qu'ils décident de passer y jeter un œil.

Avatar : Les chants de l'eauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant