PDV Alyara :
Lily n'avançait pas très vite, ce qui commençait à me tendre. De toute évidence, elle n'était pas d'accord avec le fait que j'aille sauver Kiri toute seule. Comme si c'était ma faute si nos deux camarades n'avaient pas le courage de me suivre. Et je ne voyais absolument personne dans les parages pouvant me venir en aide. Alors, je ne cessais de lui répéter d'accélérer, en vain. Elle se contentait de pleurnicher, tremblante comme une feuille.
-Lily ! Il faut que tu avances plus vite ! Ai-je dit, en essayant de ne pas la stresser davantage.
Enfin arrivé au niveau de la passerelle sur laquelle avait été déposé Kiri un peu plus tôt, j'ai dirigé Lily le plus près possible de la coque du vaisseau. Nous étions alors dans l'eau, cachés sous un renfort qui camouflait une rangée de sous-marins non utilisés. J'avais lâché les rênes pour m'enfoncer le plus possible dans l'eau et rester discrète. Appuyant mon pied sur sa selle, je jetais un œil sur la passerelle qui avait l'air déserte. Puis, sortis de nulle part, un recom venait de passer à une bonne dizaine de mètres de notre position, une arme à la main. Si je venais à sortir de ma cachette, j'étais sûr de me faire descendre. Puisque mourir n'était pas dans mes plans, j'ai doucement lâché prise sur le rebord de la passerelle pour retourner auprès de Lily. Le bras sur elle, j'ai laissé mon regard se perdre dans le vide, le temps de reprendre ma respiration et de retrouver mon courage.
-Lily, ai-je chuchoté, tu dois me promettre une chose...
Je n'étais pas certaine qu'elle comprenne réellement ce que j'étais sur le point de lui dire, mais je nous savais liées elle et moi. Elle comprendrait que je veux la protéger, dans tous les cas.
-Si je ne reviens pas très vite te chercher, il faudra que tu retournes au village.
Elle avait à nouveau chouiné, et j'ai dû lui rappeler que nous étions censés être discrète.
-Chuut... écoute-moi... si je ne reviens pas, tu devras retrouver les autres ilus. D'accord ?
Durant une seconde, j'ai bien cru la voir pleurer. Puis, elle avait caché sa tête sous l'eau avant de me regarder à nouveau.
-Tu as compris ?
Je voyais bien qu'elle me comprenait, et elle avait même fini par acquiescer à sa manière, avant de poser sa tête sur mon épaule. Je la lui avais tapotée dans un geste affectueux avant de la sentir doucement glisser de notre étreinte. Je la voyais reculer le plus près possible de la paroi, surement dans le but de mieux se cacher. Je lui avais offert un sourire sincère et rassurant avant de nager en direction ma porte d'entrée.
Un peu plus loin, la passerelle était plus basse et donc plus simple d'accès pour moi. Je guettais les déplacements du recom, le corps totalement camouflé sous l'eau. L'eau m'arrivait au niveau des lèvres et les vagues ne cessaient de passer dessus et de repasser. J'avais dû inspirer profondément avant d'enfin me lancer. Car dès l'instant où le recom s'était retrouvé dos à moi, j'en ai profité pour sortir de l'eau et monter cette fichue passerelle. Le sol était froid et dur, tout comme le sol de ma cahute. Seuls les humains savaient aussi bien s'éloigner de la nature brute. Enfin, je m'étais rapidement déplacé vers une machine jaune que j'étais incapable de nommer, pour venir m'y cacher. Accroupie, le dos plaqué contre l'acier froid et humide de ma cachette, j'avais une vue bien moins dégagée sur la zone que je devais atteindre.
Je ne savais pas exactement où se trouvait Kiri, mais je sentais qu'elle n'était pas très loin. Ma respiration se faisait de plus en plus rapide et je devais me retenir de regarder le recom si je ne voulais pas me faire repérer. Il fallait que je me débarrasse de lui si je voulais passer, sauf qu'aucun indice ne pouvait me permettre de savoir s'il était seul ou non. Alors, j'ai tendu l'oreille dans le but d'entendre quelque chose. Mais rien, il était muet et surtout prêt à descendre.
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Avatar : Les chants de l'eau
FanfictionAlyara, 16 ans, est une humaine née sur Pandora. Elle a grandi au près du peuple du récif, les Metkayina. Mais étant humaine, le sang du démon coule dans ses veines et le peuple avec lequel elle cohabite ne la voit toujours pas comme l'une des leurs...