Avatar : Les chants de l'eau

Chapitre 4

PDV Neteyam :

-Oui, tu me l'as déjà dit, hier soir. Avais-je dit avec lassitude.

-Ah bon ? Désolé, c'est juste qu'elle...

-...contrôle ton esprit pour te faire parler uniquement d'elle ?

Lo'ak ne s'était pas gêné de me pousser et moi, je ne m'étais pas retenu de rigoler.

-Ça va ! Je plaisante !

-Elle est gentille, c'est tout.

-Oui, c'est ça. Ai-je dit avec ironie tout en lui tapant sur l'épaule.

-Lâche-moi !

Je continuais de rire en le voyant s'éloigner de notre marui.

-Ne me quitte pas comme ça, mon Lo'akinou ! Ai-je crié en trottinant pour le rattraper.

-Ne m'appelle plus jamais comme ça.

-D'accord... Lo'akinet.

-Je viens de te demander d'arrêter !

-Bah quoi ? Je ne t'ai pas appelé « Lo'akinou » !

Il m'avait embêté plusieurs heures la soirée précédente en passant son temps à me raconter tout ce que Tsireya lui avait dit ou apprit et il s'était plusieurs fois égaré en parlant de ses cheveux ou de ses yeux. Il était complètement envouté. C'était drôle au début, mais au bout d'un moment, ça devenait lassant. Le pire dans tout ça, c'est qu'il comptait continuer ce matin. C'était définitivement hors de question. Mon frère faisait la tête, il s'était rendu compte qu'il avait trop parlé et ça le dérangeait.

-Désolé. Ai-je dit finalement.

Il avait légèrement sursauté, c'est vrai que je n'ai pas l'habitude de m'excuser auprès de lui.

-Merci ?

Nous nous étions regardés et il ne fallut pas plus d'une seconde pour qu'on explose de rire. Même lui ne savait pas quoi répondre à mes excuses.

-Eh ! Les gars !

Je levais les yeux au loin, mes deux sœurs étaient là, en train de nous faire signe. Tsireya était à côté d'elles, dos à nous. Elle avait l'air de chercher quelqu'un. Lorsque nous sommes arrivés à leur niveau, Lo'ak avait à peine fait attention à Tuk qui était en train de nous montrer un coquillage qu'elle venait de trouver. Il était plutôt joli.

-Tsireya ? Ça va ?

Cette dernière s'était retournée immédiatement et comme je l'avais déjà remarqué hier, elle se mettait à sourire bizarrement en comprenant que c'était bien lui qui lui avait parlé. Je me retenais de rire depuis la veille, ils n'étaient vraiment pas discrets. Le pire dans cette histoire, c'est qu'aucun des deux ne se rend compte que l'intérêt est réciproque.

-Oh, oui. C'est juste que... j'ai invité une amie à se joindre à nous, mais elle n'est pas encore arrivée...

Elle avait ri nerveusement et avait posé ses yeux sur moi en prononçant cette phrase. J'ai tout de suite fait le lien. C'était Alyara, elle l'avait invité. Je ne pensais pas qu'elle le ferait vraiment.

-Neteyam ! Neteyam !

Tuk tirait sur mon vêtement pour que je lui prête à nouveau attention.

-Oui, Tuk ?

-Tu pourras me faire un collier avec le coquillage ? S'il te plait ?

-Pourquoi tu ne demandes pas à maman ?