PDV Neteyam :
Kiri allait mieux, elle respirait normalement et maman avait cessé de remercier Eywa. Tuk était dans mes bras depuis un moment, elle s'était calmée en voyant sa sœur ouvrir les yeux. Mais toute cette journée l'avait complètement fatigué. Alors elle dormait dans mes bras, oubliant dans ses rêves tout ce qui venait de se passer.
Contrairement à elle, je n'étais pas encore prêt à dormir. Je me sentais même incapable de fermer l'œil. Je suis donc parti la coucher dans un coin plus calme. Elle n'avait pas bronché et je pouvais partir sans risquer que mes pas puisses la réveiller.
Lorsque je suis revenu vers mes parents, les deux étaient avec Kiri.
-Quoi ?
-Je suis désolé, mais je refuse que tu y retournes avant qu'on ne sache ce que tu as réellement.
-C'est injuste papa ! C'était rien, je vais bien !
-Je suis désolée ma puce, mais je suis d'accord avec ton père. C'est trop risqué.
Kiri n'avait pas pris la peine de répondre, elle s'était tournée en fureur et était partie. En passant à côté de moi, elle avait laissé échapper un soupir. Ça me faisait mal de la voir comme ça, mais j'avoue avoir eu l'une des plus grosses peurs de ma vie lorsque je l'ai vue faire sa crise, au fond de l'eau. Je refuse d'avoir à faire une seconde fois à ça.
-Neteyam ?
Je n'étais pas très bien caché. Je me suis approché, attendant qu'ils me disent quelque chose.
-Quoi ? Ai-je sorti, voyant qu'ils ne disaient rien.
-Tu ne penses pas que le moment est mal choisi ? Avait dit mon père à ma mère, comme si je n'étais pas là.
-Je ne comprends pas, qu'est-ce qu'il y a maman ?
Elle avait lâché la main de mon père en lui offrant un sourire qui voulait dire « laisse-moi faire ». Alors, il s'est reculé pour rester en retrait. Ça ne sentait mauvais pour moi tout à coup.
-Écoute, j'ai remarqué que depuis que nous sommes arrivés ici, tu délaisses tes frères et sœurs. Tu t'éloignes toujours à l'opposé du récif...
-Maman, j'ai le niveau pour quitter le récif. Je te l'ai déjà dit, en plus je suis accompagné à chaque fois...
-Neteyam, avait-elle repris avec douceur, comme si elle avait peur de me froisser. C'est ça le problème. Tu es trop avec cette... fille.
J'avais l'horrible impression qu'elle devait prendre sur elle pour ne pas dire « humaine ».
-Toi-même, tu as dit que c'était notre nouvelle maison ici, et que par conséquent, on devait s'adapter et même se faire des amis.
-Je ne te reproche pas de te faire des amis, mais...
-Non, tu me reproches d'être ami avec Aly !
Elle avait légèrement reculé. Je l'avais surprise en la coupant, je ne lui parle jamais ainsi à vrai dire. Mais je pensais qu'elle s'en fichait, comme pour Spider. Certes, je savais que ça l'avait toujours énervé que l'on s'entende aussi bien avec lui, mais elle n'avait jamais rien dit. De quoi avait-elle bien peur ?
-Aly ?
-Oui, tout le monde l'appelle comme ça.
J'étais énervé, mais je parvenais tout de même à retrouver une voix normale. Mon père était resté derrière, et je voyais bien qu'il voulait intervenir. Mais tout comme moi, il connaissait maman, il savait qu'il ne pourrait jamais la faire changer d'avis.
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Avatar : Les chants de l'eau
أدب الهواةAlyara, 16 ans, est une humaine née sur Pandora. Elle a grandi au près du peuple du récif, les Metkayina. Mais étant humaine, le sang du démon coule dans ses veines et le peuple avec lequel elle cohabite ne la voit toujours pas comme l'une des leurs...