XL

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Installée confortablement sur le lit dans un jogging confortable, j'attends que le service de chambre nous apporte le repas que j'ai commandé à la sortie du bain. J'avais profité de ce moment de réconfort dans les bras de mon amoureux, et dans l'étreinte de l'eau chaude. J'avais failli m'endormir, tellement j'étais bien.

Après avoir allumé la télévision en laissant la première chaine, James vient me rejoindre sur le lit, s'asseyant à ma gauche. Il m'incite à me poser contre lui.

– Tu sais, je chéris ces moments rien qu'à nous deux.

Je tourne mon visage vers le sien, l'interrogeant du regard, n'étant pas sûr de quel moment il parle.

– De tous. Mais je pensais surtout à nos bains ensemble. Ils sont rien qu'à nous.

Je ricane.

– Vraiment, je les adore, insiste-t-il. Je ne les échangerai pour rien au monde.

– Vraiment ?

– Je sais à quoi tu penses, et je t'aime comme tu es, si tu étais différente, ce ne serait pas toi.

– Tu es vraiment certain que tu ne changerais pas au moins une chose chez moi.

– On en a déjà parler... Tu sais très bien ce que j'en pense. Contrairement à ce que tu as l'air de penser, j'aime aussi cet aspect de toi. Donc, non, je ne changerai rien chez toi. Est-ce que tu le ferais toi, je veux dire, changer quelque chose chez moi ?

– Non.

– Même...

– Non, excepté si c'est un souhait de ta part.

– Tu vois, on se comprend.

Il a un don pour me rassurer. Je m'apprête à me laisser glisser contre lui quand la sonnette retentit.

Le repas est servi. Mais quelque chose me dérange, il y a une odeur dans nos hamburgers qui déplait fortement. Ce n'est pas parce que ça sent mauvais, mais plutôt parce qu'elle ne devrait pas s'y trouver. Ils ne devraient pas sentir l'amande.

Une pensée me traverse.

– Ne mange pas ça !

Il se raidit et m'observe, interloqué.

– Qu'est-ce qu'il y a ?

– Ça sent les amandes, il y a du poison dedans.

Il repose son repas dans l'assiette. Bien que surpris, il me fait confiance.

– Mais comment tu sais ça ?

– J'ai regardé trop de film d'espionnage, sans doute. Mais ça craint, ça va trop loin ! Comment ils savent qu'on est ici ?

Choquée, j'étais passée du calme à l'agitation. Debout, je fais les cent pas.

– Je n'en sais rien, il trace peut-être nos téléphones malgré les protections de l'IA.

Cette dernière, qui nous avait laissé seuls un peu plus tôt dans la soirée, réapparut, affirmant que ce n'était pas le cas.

– Tu es sûr que tu n'aurais pas pu rater une intrusion ?

Elle me toise, vexée.

– Aucune chance.

En vérité, je n'en avais pas douté. C'était plutôt de l'espoir.

– Qu'est-ce qu'on fait ? On n'a même pas de preuve. Comme la dernière fois...

Les yeux rivés à ma jambe, j'ai l'impression de voir mes cicatrices à travers mon pantalon. Il ne s'arrêtera jamais. Voulait-il nous rendre malade ? Ou nous tuer ?

MIKO.A Où les histoires vivent. Découvrez maintenant