Chapitre 29 : Conversations ✅

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Des images affluaient.

Kyojuro.

Ces images firent sourire Kyota mentalement. (NDA : elle est toujours inconsciente)

Enfin, elle l'aperçut aux côtés de sa défunte mère. Une rivière les séparaient.

« - Kyojuro ! Appela-t-elle, Grand frère !

- Kyota, répondit-il simplement en souriant

- J'ai... J'ai réussi ! Avec l'aide de Tanjiro et Tomioka, on a vaincu Akaza ! Tu peux te reposer maintenant grand frère !

- Ma fille, s'exprima sa mère en la fixant droit dans les yeux, Nous avons bien observé ton combat. Tu as été admirable. »

Des larmes s'écoulèrent des yeux de Kyota. Elle devait avoir trois ans quand sa mère les avait quitté pour toujours. Elle ne l'avait quasiment pas connu et possédait peu de souvenirs d'elle.

Des fleurs de son côté l'empêchait d'aller plus loin lorsqu'elle fut tentée de s'approcher de la rivière.

« - C'est quoi ces trucs ?

- Ton heure n'est pas encore venu, petite sœur. Répondit tranquillement Kyojuro, Tu as encore beaucoup de chose à accomplir. Maintenant va... »

À ces mots, Kyota se sentit aspirée loin de son frère et de sa mère. Brusquement ils disparurent de son champs de vision.

Et elle se réveilla en ouvrant promptement les yeux. Une odeur de brûlé flottait dans l'air.

Elle se redressa doucement. Sa tête tournait.
Elle aperçut Tomioka, débarrassé de son haut, des bandages recouvraient une partie de ses bras et son torse. Loin d'être gênée, ayant déjà vu Kyojuro ainsi lors de leurs entraînements, Kyota l'observait brûler l'extrémité de son katana dans un brasier.

« - Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle encore patraque, Y'a le feu ? On est attaqué ?

- Non, répondit-il de son habituel ton absent, Tes blessures ne sont pas alarmantes. Sers-toi du souffle pour arrêter l'hémorragie, et si elles s'aggravent, il faudra cautériser les plaies.

- Entendu. »

Un blanc s'installa.

Seul le son des respirations perturbait le silence.

« - Pas d'os cassés ? Je m'en voudrais, tu as plusieurs fois encaissé des coups qui m'étais destiné. Sans toi, je serais sans doute mort.»

Kyota s'étonna de cette remarque. Le comportement du pilier de l'eau, elle qui le pensait incapable faire preuve de culpabilité, ce qui était stupide en soi, c'était un être humain comme les autres, certes un peu spécial, mais un être humain quand même.
Pour elle, il était évident de protéger ses compagnons. Kyota ne comprenait pas la culpabilité présente dans la voix de son compagnon.

« - Non, juste quelques contusions, Le rassura-t-elle, Tu sais, tu n'as pas à t'en vouloir. C'est normal de protéger ses compagnons.

- ... Depuis que je suis devenu pilier, j'ai l'impression que les autres me détestent. Donc venant de la part de quelqu'un qui potentiellement me détesterait, c'est bizarre d'entendre ce genre de remarque.

- Je ne te déteste pas ! Simplement, certains ne t'apprécie pas particulièrement. Il faut dire que si tu étais un peu plus causant... Et puis, tu avais une manie de répéter par moment que « tu n'étais pas comme nous ». Mon entrée chez les piliers est récente, et pourtant, je te l'ai déjà entendu dire plusieurs fois. Ça peut devenir pénible à la longue.

- ... Ça c'est du Shinazugawa. Lui, c'est sûr qu'il me déteste.

- C'est vrai, dit Kyota, Mais je ne pense pas comme lui. Je pense que tu as une bonne raison d'agir comme tu le fais et que sous tes paroles et ce masque impassible, se cache une plainte remplie de tristesse. Seulement, ne juge pas non plus Sanemi. Il a également des bonnes raisons. Sauf que lui ne se plaint pas. Et c'est ça qui l'énerve. Que tu te plaigne, alors que tu n'es pas le seul à avoir souffert, loin de là.

Les flammes de l'incendieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant