" Le vrai bonheur, c'est toi, c'est ta voix, c'est ton regard, c'est tout ce qui me charme et m'enivre. „
~ Victor Hugo——————————————————
4 ans plus tard
Assis sur un tabouret, pinceau en main et palette dans l'autre, je remonte mes lunettes sur mon nez grâce à mon poignet, manquant de me mettre de la peinture sur le nez.
Un sourire aux lèvres, je prends le temps d'observer toutes les toiles que j'ai peintes durant ces quatre années qui étaient si longues et si rapides à la fois. Des dizaines de toiles représentant la vie de notre quartier ou d'ailleurs, représentant des moments importants pour moi, des personnes ou des objets. Ou mon chat.
Je repose alors mon regard sur l'énième toile que je peins depuis que j'ai commencé à m'intéresser à l'art. Et depuis que j'ai terminé l'université. Un sourire nait sur mes lèvres tandis que je continue mes ombres et mes lumières dans deux yeux rouges afin de donner vie à mon tableau.
Soudain, mon téléphone sonne et je pose tout avant de l'attraper en manquant de mettre de la peinture sur l'écran ou la coque. Okami. Évidemment. Qui d'autre pourrait m'appeler autant de fois par jour ? Peut-être Mina, tiens.
- Allô ?
- Eijiro ! Eijiro ! Eijiro !
- Oui, c'est ainsi que je m'appelle. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Il a bougé ! s'écrie mon amie à l'autre bout du fil, heureuse, avec probablement sa main et son oreille sur le ventre de Momo.
- Bougé ? Bougé comment ? Il a donné un coup ? demandai-je alors en souriant.
- Un coup de pied !
- D'accord.
Ça faisait trois mois que je recevais des appels d'Okami plusieurs fois par jour pour me raconter la vie du bébé qui se développait lentement, mais sûrement, dans le ventre de Momo. D'ailleurs, j'entends cette dernière rire doucement en arrière-plan - il s'agit probablement d'un rire amusé, mais tendre, à cause du comportement de la demi-portion.
- C'est tout ce que tu voulais me dire, Oka ? dis-je en allant devant la baie vitrée du salon, contemplant le jardin qui est le mien depuis la mort de ma grand-mère.
- Euh... Je crois ? fait-elle en riant.
- Tu es incorrigible !
- C'est pour ça qu'on m'aime !
Et elle raccroche en riant, me faisant soupirer et sourire à la fois. Je suis content de la voir aussi heureuse malgré tout ce qu'elle a traversé plus jeune. Soudain, je reçois un message de Mina, à croire que les deux filles se sont passées le mot pour me parler aujourd'hui.
Je lis tranquillement le message tandis que mon chat se frotte contre mes chevilles en miaulant pour attirer mon attention.
- Une seconde, Djinn. Je réponds à Mina.
- Miaou ! miaule-t-il avec un air mécontent.
Je termine de répondre à ma Pinky avant de ranger mon téléphone dans ma poche pour attraper mon chat. Il frotte sa tête à mon menton tandis que je lui grattouille le ventre, le faisant ronronner.
- Tu crois qu'il reviendra cette année ?
- Miaou ?
- Tu sais bien de qui je parle ! m'écriai-je, amusé par la tête que faisait Djinn.
Pour se faire pardonner, Djinn ronronne en se blottissant contre moi. Je soupire et ouvre la porte-fenêtre pour laisser entrer l'air de l'été et le chant des oiseaux du jardin. Le soleil baigne la pièce de ses rayons ardents.
Mon vieux chat saute à terre et s'aventure dans la pelouse pour jouer avec les brins d'herbe, me laissant aller m'occuper du potager. Les fleurs des fraises s'épanouissent tranquillement ; les mûres grossissent dans leur coin, commençant à me faire de l'œil ; dans leur arbre, les abricots prennent des couleurs. Les tomates sont rouges ; les carottes semblent bien grandir, de même que les courgettes ; et cela semble être pareil pour les autres légumes : oignons, radis, aubergines, petits pois, etc.
Je décide alors de tailler les buissons en sifflotant, gardant un œil sur Djinn qui fait sa toilette sur la terrasse. Il est encore souple et débrouillard pour un vieux chat. Semblant sentir mon regard sur lui, il lève les yeux, me fixe, cligne lentement et retourne à sa toilette qu'il fait toujours avant de se coucher pour une sieste en agitant sa queue de contentement.
Distrait, je crois entendre sonner à la porte d'entrée, mais n'y croyant pas vraiment, je n'y prête pas attention, préférant continuer de m'occuper du jardin. J'arrose le parterre de fleurs se trouvant près de la terrasse, Djinn me surveillant malgré son air endormi, et j'entends le portail du jardin s'ouvrir.
Un lourd sac est lâché à terre et la personne s'approche, me couvrant bientôt de son ombre - ce qui me fait frissonner car mon corps ne s'attendait pas à cette fraicheur -, et deux bras m'entourent par derrière.
Des mèches blondes se logent dans mon cou et me chatouillent la peau, des lèvres charnues m'embrassent doucement près de ma clavicule gauche. Je colle ma joue à cette tête blonde cendrée en souriant, continuant tranquillement ce que je suis en train de faire.
- Alors ? Tu comptes rester silencieux alors que tu rentres enfin ? demandai-je doucement en caressant ses mains avec mon pouce de ma main libre.
- Désolé... Je voulais prendre mon temps pour prouver que je valais autant que ma sœur dans l'armée, me répond-t-il en me serrant doucement contre lui.
- Je sais, je te taquine, c'est tout.
- Mh... grogne Katsuki.
Je m'écarte doucement pour couper l'arrivée d'eau dans le tuyau d'arrosage et prends le sac de mon Bakugo qui caresse Djinn avant d'entrer dans la maison. Je lui indique la douche tout en allant poser son sac dans notre chambre.
Mes joues chauffent quand j'y pense. "Notre chambre". Ça me rend tout drôle et j'aime bien cette sensation.
Je suis tellement absorbé dans mes pensées que je sursaute et rougis en me retournant, découvrant mon blond dans son boxer. Mes yeux se baladent, le faisant sourire. Il s'approche, je ne bouge pas. Je ferme les yeux lorsqu'il m'enlève mon haut avant de m'embrasser et de m'allonger sur le lit, dégageant son sac au passage.
Son corps est chaud sous mes doigts. Et trempé par la douche qu'il a prise en express. Tandis qu'on s'enlève nos derniers vêtements avec envie, je grogne un "Bienvenu à la maison". Sa réponse est un baiser hâtif et un grognement pour me remercier.
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Un amour arc-en-ciel || KiriBaku
Fanfiction« L'amour, c'est horrible, beau, mystérieux... et audacieux. » _____________________________ Eijiro est gay, personne ne le sait. Ni ses amis, ni sa famille... et encore moins celui qui fait battre son coeur à la vitesse d'un TGV. Katsuki n'a pas co...