Un amour arc-en-ciel || KiriBaku

Chapitre 27 - Pas de jour attitré aux Je t'aime

" La déception ne vient jamais des autres, elle n'est que le reflet de nos erreurs de jugement. „
~ Anonyme

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Juin 20xx - Remise des diplômes

Tout en discutant avec Shoto et Tsuyu, j'observe discrètement Katsuki, ne pouvant toujours pas m'empêcher de l'observer malgré la promesse que je me suis faite : le considérer comme un gars ordinaire.

Bon, ça se voit que je ne la tiens pas. Shit. Tout ça parce que je crois que je l'aime encore, malgré tout ce qu'il a fait, malgré toutes ses conneries, malgré son comportement de connard avec moi, mon cœur l'aime encore. Je ne sais même pas si j'ai réussi à le haïr sur les derniers mois de cours...

Ah oui, parce qu'il s'en est passé des choses ces quelques derniers mois : Uta Bakugo a emmené Izuku, Denki et Neito au tribunal pour cyber-harcèlement, homophobie et diffamation, elle a également collé un procès à Yuei pour avoir gardé les yeux fermés sur tout ça. Personne ne sait si la réputation du lycée - maintenant ternie - va faire baisser les inscriptions de l'année prochaine.

Katsuki traine à présent avec Mina et Toru, Pinky semble lui avoir pardonné. Okami, un peu moins, car Momo la retient souvent d'aller se battre avec le blond cendré. Himiko semble tourner autour de Katsuki et rit souvent lorsqu'ils se croisent dans les couloirs, sans expliquer la raison de ses rires.

- Eijiro, dis, tu m'écoutes ? demande Tsuyu en claquant des doigts devant moi.

- Ah, euh... désolé, Tsu' ! réponds-je en rougissant de honte tandis que Shoto sourit, légèrement moqueur. Tu disais ?

- Tu vas aller dans quelle université ?

Je lâche un soupir et réfléchis pour essayer de me rappeler le nom de l'université où je vais aller tandis que Shoto explique qu'il va faire une année de césure pour voyager grâce à l'argent qu'il a amassé en faisant des jobs étudiants.

- Je vais aller à l'Université des arts de Tokyo. Pour marcher sur les pas de ma grand-mère Eirin. J'ai même déjà commencé un tableau !

- Oh, intéressant ! intervient Ochaco en s'accrochant à Tsuyu pour lui faire un câlin, les floches de leur chapeau leurs tombant devant les yeux. Moi aussi, je vais aller à Tokyo ! Faudra qu'on se voit parfois une fois qu'on sera là-bas !

Je ris et lui souris avant de lui répondre :
- Pourquoi pas !

- Et toi, Tsuyu ? Tu vas aller où ? demande notre petite brune avec le sourire.

- Je vais partir aux États-Unis pour étudier dans une université afin de devenir biologiste marine, répondit timidement la Asui en rougissant de gêne.

- Oh ! Ça te correspond tellement !

Je souris et m'écarte du petit groupe pour aller parler avec mes parents qui me font signe de venir. Ma mère me prend dans ses bras et me serre fort contre elle, répétant qu'elle est fière de son bébé. Mon père se contente de me caresser les cheveux, un petit sourire aux lèvres.

- On va rentrer à la maison, tu viens avec nous ou tu restes encore un peu ? me demande doucement ma mère en me regardant dans les yeux.

- Je pense que je vais rester encore un peu. Puis, j'irai peut-être dire bonjour à mamie.

- D'accord. Appelle nous si tu veux qu'on vienne te chercher.

- Ça marche !

Après un dernier câlin, ils s'en vont et Okami me saute dessus, m'obligeant à la rattraper tandis qu'elle s'installe confortablement sur mon dos. Ses joues sont rouges de gêne et elle se cache dans mon cou.

- Qu'est-ce que t'as demi-portion ?

- Les parents de Momo sont là. Du moins, son père et sa belle-mère. Ils m'ont posé plein de questions gênantes.

- Et elle est où Momo ?

- Hm... Avec Katsuki...

- Oh...

Elle s'accroche un peu plus fort à moi tandis que mon cœur loupe un battement et qu'un nœud se forme dans ma gorge, j'ai même la boule au ventre. Okami ne parle pas, je la sens me regarder avec inquiétude tandis que je réaffirme ma prise pour qu'elle ne tombe pas.

- Eijiro... Tu veux que j'aille chercher Momo toute seule ? Ou... tu viens avec moi ?

- Je... je ne sais pas... finis-je par répondre en la posant lentement à terre.

Mon amie me prend dans ses bras, je me cache dans son cou, m'accrochant à elle comme si ma vie en dépendait. C'est peut-être presque le cas... Avec douceur, elle frotte ses petites mains sur mon dos pour me détendre.

C'est alors qu'arrivent deux personnes qu'on ne penserait pas qu'elles nous chercheraient : Momo et Katsuki.

Momo nous observe en souriant tandis que Katsuki nous regarde, mains dans les poches. Son air semble... triste. Et douloureux.

Okami finit par me lâcher et va dans les bras de sa copine qui lui fait un bisou sur le front, la faisant rougir jusqu'à ce qu'elle ressemble à une petite tomate ambulante. Et Katsuki continue de me regarder, l'une de ses mains sortant de sa poche est presque tendue vers moi. Il semble le remarquer et la laisse retomber le long de son corps.

Les deux filles nous observent, semblant se demander si elles peuvent partir ou si elles doivent rester pour éviter que la situation ne dérape. Je facilite ce choix et m'en vais, enlevant mon chapeau de diplômé et ma tenue qui va avec pour les ranger dans mon sac qui attend dans mon casier.

Des pas résonnent dans le couloir, juste derrière moi, mais je ne me retourne pas, je n'en ai pas envie. Même si j'espère que ce soit lui.

Je range mes affaires dans mon sac et vide mon casier, retrouvant des feuilles de révision chiffonnées, des photos, etc. La présence d'un corps humain se fait sentir derrière moi et une main attrape la photo que je tiens dans mes mains : lui et moi, en train de manger une glace lors d'un rendez-vous que nous avons fait au tout début de notre relation.

- Ces moments-là... Ils te manquent ? me demande doucement le blond cendré qui m'a suivi.

- Qu'est-ce que t'en as à foutre ? répliquai-je avec amertume.

- A moi, ils me manquent. Non, attends... Tu me manques...

Je me retourne d'un coup.