Chapitre 35

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Je me pose devant mon immeuble et entre. Comment est-ce que je pourrais entamer la conversation ? Par quel bout ?

Je pénètre dans l'appartement et retire mes chaussures instinctivement (il m'a eu à l'usure à force de me gueuler dessus à dire que je salis tout avec mes « pieds crottés »), en réfléchissant à un moyen d'aborder le sujet avec lui

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Je pénètre dans l'appartement et retire mes chaussures instinctivement (il m'a eu à l'usure à force de me gueuler dessus à dire que je salis tout avec mes « pieds crottés »), en réfléchissant à un moyen d'aborder le sujet avec lui. Je ne suis pas sûr qu'il y ait de bonnes ou mauvaises manières, de toute façon il va m'en vouloir. Mais je dois rester confiant et croire qu'il finira par comprendre mon point de vue et que je n'avais pas d'autre choix. Après tout, on s'est grandement rapproché lui et moi et j'ai enfin l'impression de pouvoir être moi-même sans cacher qui je suis réellement et jouer le piaf stupide.

J'entre dans le salon : Hey Créma, ça te dirait une soirée série-poulet ce soir ? Tu ...

Je me fige devant le spectacle qui s'offre à moi : Dabi, figé en plein milieu du salon, mon carnet de princesse rose pailletée à la main ... Merde.
Moi : écoute Créma ce ...
Dabi : laisse-moi deviner... ce n'est pas ce que je crois n'est-ce pas mon petit Hawks ?

Il lève vers moi un regard vide, dénué de toute émotion, qui me frappe de plein fouet

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Il lève vers moi un regard vide, dénué de toute émotion, qui me frappe de plein fouet. J'aurais pu encaisser le fait qu'il me déteste et veuille m'arracher la tête, il aurait entièrement raison. Mais qu'il me regarde ainsi, l'air totalement indifférent ... ça me fait mal. Terriblement mal. J'ai envie de le secouer, de lui dire de s'énerver, de m'engueuler, de me frapper, de voir ses yeux emplis de colère et lançant des éclairs ... tout mais pas ça. Pas cet air éteint. Sans vie.

Moi : si ... Mais je peux tout t'expliquer, je ...
Dabi : C'est bon t'as pas besoin de te justifier le piaf. C'est même totalement logique en fait. Pourquoi un mec comme toi se rapprocherait d'un vilain comme moi sinon ? A ta place, j'aurais fait la même chose. Je me serais servi de toi et une fois que je serais parvenu à mes fins, je t'aurais jeté comme une merde. Enfin je t'aurais tué pour être plus précis. Parce que c'est ce que je suis : un être froid et insensible, uniquement capable de faire le mal autour de soi.
Moi : Dabi arrête, je n'ai jamais dit ça ! Tu ...
Dabi : Laisse tomber tête de piaf. Tu m'as bien eu sur ce coup, je reconnais ma défaite, je me suis fait avoir comme un bleu. Mais c'était une bonne expérience, je ne referai pas la même erreur 2 fois.
Moi : mais laisses-moi t'expliquer abruti ! Je ...

Je m'écroule par terre, une douleur lancinante me transperçant la mâchoire

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Je m'écroule par terre, une douleur lancinante me transperçant la mâchoire. Le goût du sang empli ma bouche alors qu'il me toise de haut en se frottant les mains.
Ecoute-moi bien piaf stupide. Je suis clément avec toi et ne crame pas ta tronche de héros à plumes en souvenir du bon vieux temps, mais ne joues pas avec mes nerfs si tu ne veux pas finir carbonisé.

Puis il se dirige vers la porte.
Je gémis : Dabi attends, il faut qu'on discute ! Je ... (je baisse la tête et murmure) je t'aime...

Il stoppe net sur le pas de la porte. Un regain d'espoir m'envahit. Tout n'est pas perdu, il ... Je me fige en le voyant se retourner légèrement pour me lancer un regard, me jaugeant de la tête aux pieds. Je ne lui avais encore vu ce regard ... Je suis tétanisé.
Sérieusement ? Tu ne vas quand même pas me sortir que tu n'arrives plus à faire la part des choses et qu'à force de faire semblant tu as fini par avoir des sentiments ? Tu n'es quand même pas bête au point de croire que tout ça représentait quelque chose ?

Sérieusement ? Tu ne vas quand même pas me sortir que tu n'arrives plus à faire la part des choses et qu'à force de faire semblant tu as fini par avoir des sentiments ? Tu n'es quand même pas bête au point de croire que tout ça représentait quelqu...

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Il laisse échapper une grimace de dégout en me dévisageant.
Pfff t'es vraiment trop con. Comment une cervelle de moineau comme toi a pu devenir un héros ... On a pris du bon temps mais c'est tout, ce n'était rien de plus. Ne va surtout pas t'imaginer que j'ai des sentiments pour toi ou je ne sais quelles autres niaiseries. Je ne ressens absolument rien pour toi, à part du dégout.

Il me jette un dernier regard avant de quitter la pièce, ses derniers mots voletant jusqu'à moi : et saches que la prochaine fois que nos chemins se croiseront, je te tuerai. Je t'en fais la promesse Keigo Takami.

Je reste étendu là, sur le sol de mon salon, me tenant la joue.

Comment a-t-on pu en arriver là ?

Comment a-t-on pu en arriver là ?

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