Le soleil se couchait lentement, baignant la ville dans une lueur orangée. Je me tenais dans la cour du lycée de Yuei, proche des dortoirs, observant les derniers rayons de lumière se fondre dans l'horizon. Une pensée tourmentait mon esprit : je suis persuadé que Dabi nous espionne. C'est bien son genre à cet idiot colérique.
Mais j'y ai réfléchi pour en tirer avantage. Un seul moyen pour le faire sortir de son trou : le faire sortir de ses gonds. L'énerver. Le foutre en rogne. Le mettre dans une colère noire qui le forcera à sortir de sa cachette et me faire face. Je sais, c'est une idée de merde mais bon. Aux grands maux les grands remèdes.
Et donc comment y parvenir ? Facile ! Me rapprocher de Todoroki, l'un des sujets sensibles pour mon ptit Créma, me semble être la meilleure option.
Je me lance donc dans mon nouveau plan avec précaution. Non je plaisante, je me jette tête baissée et advienne que pourra ! J'espère juste sortir indemne de toute cette histoire et non comme poulet grillé au four.
Je commence donc à me rapprocher doucement de Shoto. Gardant mon plan plus que foireux en tête, et voulant provoquer une réaction de la part de mon petit ami tout feu tout flammes, je décide de montrer un intérêt plus qu'évident envers mon élève. Bah quoi ? Rien de mieux que déclencher une réaction de jalousie chez son frère pour désamorcer la situation non ?
Je me penche tout sourire vers Shoto, l'air un peu surpris, et lui murmure :
- Hum, tu sens bon, tu as changé de parfum ?
Ce dernier sursaute, complètement déstabilisé par mon comportement.
- Bah quoi ? Tu as changé de parfum pour moi c'est ça ? je lui demande, lui faisant mon sourire de tombeur spécial pour les conférences de presse. Shoto me dévisage, totalement perdu, ne comprenant pas mon revirement.
Je gardais quand même un œil sur les alentours, espérant que cette démonstration serait suffisante pour inciter Dabi à se montrer.
Et comme s'il avait attendu le bon moment, un bruit sourd, suivi d'une explosion nous projetant au sol. Enfin ! Il est clair que mon plan a fonctionné. Maintenant, il faut juste trouver un moyen d'engager la conversation sans se faire carboniser et comprendre ce qui lui arrive.
Je lève les mains en signe de reddition, avant de me jeter au sol pour esquiver un jet de flammes bleues. Bien. ça semble mal parti.
Je me redresse rapidement, esquivant habilement une autre rafale de flammes qui fauchent l'air autour de moi. Dabi surgit de l'ombre, ses cheveux bleu pétrole en bataille, les yeux étincelants de rage. Il se tenait là, dans toute sa fureur, à quelques mètres de moi, un sourire cruel aux lèvres. Et plus beau que jamais ... Merde Hawks, concentre-toi, ce n'est pas le moment de bavé sur la sexitude de ton mec. Quoi que ... je lorgne sur sa chemise entrouverte, me mordillant les lèvres ... Miam.
- Alors, t'es prêt à crever sale traitre ? crache-t-il, sa voix cinglante résonnant dans la cour déserte.
Je garde mon calme apparent malgré l'adrénaline qui pulse dans mes veines et mes envies plus que déplacées. Il lève la main, des flammes azur embrasent son poing, créant une chaleur suffocante autour de nous. La tension est palpable alors que nous nous faisons face, tous les deux prêts à passer à l'offensive.
Tout en essayant de maintenir une certaine distance entre nous, je tente de garder le dialogue ouvert.
- Je ne suis pas ton ennemi, Dabi. Peut-être qu'on pourrait discuter avant que ça ne dégénère. Je ne comprends pas ce qu'il se passe.
Il ricane, ses yeux brillant d'une lueur triste: - Discuter ? Avec toi ? Tu me prends pour un con ? Tu penses que je vais encore tomber dans le panneau abruti de piaf ?
Je sens la pression monter, sachant que je dois agir avec précaution.
- Tu te trompes, Dabi. Je ne suis pas ici pour te piéger. Je veux juste comprendre. Tout allait bien entre nous et soudainement tu disparais. Et tu sembles m'en vouloir mais j'ignore pourquoi. Ai-je fait une erreur ? Est-ce que c'est parce que j'ai mangé la dernière part de gâteau que tu avais laissé dans le frigo ?
Il semble hésiter un instant, les flammes vacillant dans sa paume: - Tu ne comprends vraiment rien, oiseau de malheur.
Dabi se tourne brusquement vers son frère, un mélange de colère et de tristesse dans son regard. - Et toi ... ça ne t'a pas suffit d'être toujours le préféré de notre père ? Il fallait en plus que tu me voles la seule chose qui compte vraiment à mes yeux ? Tu veux vraiment m'arracher tout ce que je possède hein ?!
Son cri résonne dans la cour.
Je garde les yeux rivés sur Dabi, cherchant désespérément un moyen de calmer la situation.
- Dabi, je veux comprendre. Explique moi ce qu'il se passe. Quel rapport avec ton frère ?
Le silence pesant qui suit me retourne les entrailles. Dabi pousse un juron. Je m'approche doucement de lui, mes yeux rivés aux siens, et commence : - Ecoute, je ne comprends pas bien ce qu'il se passe mais il faut que tu me parles. J'ai comme l'impression que tu m'en veux pour quelque chose mais j'ignore quoi. Et je ne vois pas ce que j'aurais pu faire pour provoquer une telle colère de ta part. Je sais que je ne suis pas le meilleur des petits amis, mais je n'ai jamais rien fait qui puisse mériter une telle réaction. J'essaie de faire mon maximum pour que tu sentes bien avec moi, pour que tu me fasses confiance mais ... j'ai seulement l'impression que tu ériges toujours de nouvelles barrières entre nous. Chaque fois que je fais un pas vers toi, tu en fais deux en arrière. Je sais que tu as vécu des choses terribles, que tu as été trahi ... Mais je ne mérite pas que tu me traites ainsi. Je mérite au moins que tu me dises les choses en face. Si tu veux mettre fin à notre relation, regarde-moi dans les yeux et dis-le moi clairement, au lieu de te cacher derrière tes flammes et ta colère. Assumes tes choix.
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