Chapitre 19

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Je regarde mon téléphone. 22:42. Bon, l'autre piaf doit être en train de se mater un épisode de Fire Force dans son lit, donc je vais enfin pouvoir rentrer.

Je suis crevé

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Je suis crevé.
Ça fait une semaine que je pars le plus tôt possible et rentre tard pour éviter l'autre bouffeur de poulet. Et je dors super mal. Enfin si on peut appeler ça dormir... Les ressors du canapé s'enfoncent dans mon dos, je me réveille avec des courbatures atroces. Et puis je passe des heures à ruminer en fixant le plafond. Et j'ai beau réfléchir, je ne suis pas plus avancé quant à mon problème, donc je poursuis ma technique d'éviction.

Je pousse un soupir à fendre l'âme et me frotte les yeux.
J'en ai marre. C'était vraiment une idée de merde de cohabiter avec ce pervers. Surtout que j'ai complètement zappé l'objectif initial qui était le plan des vilains à mettre au point et de surveiller que ce piaf n'était pas un traître. Au lieu de ça, je me retrouve à lui faire à manger et à supporter ses bavardages incessants. Je me suis laissé distraire par cet abruti. Je dois vraiment me reprendre et fixer des limites à ne pas franchir.

Déjà, arrêter de faire ami-ami avec lui, ne plus le materner, ne plus jouer aux jeux vidéos avec lui, ne plus répondre à ses provocations et surtout

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Déjà, arrêter de faire ami-ami avec lui, ne plus le materner, ne plus jouer aux jeux vidéos avec lui, ne plus répondre à ses provocations et surtout ...surtout ... Ne plus finir dans son lit ! Plus jamais !
Même si je ne comprends toujours pas pourquoi je dors bien avec lui, je préfère mille fois être HS et faire plein de cauchemars que de dépendre de quelqu'un. Et puis avoir des cernes rajoutent à mon air sinistre, c'est bien pour un vilain.

Je parcours le couloir jusqu'à l'appartement. Enfin. J'ai vraiment passé une journée de merde, j'étais d'une humeur massacrante. Et supporter mes collègues vilains sans un seul neurone fonctionnant normalement m'épuisent. Ils me tapent sur le système.

Je suis enfin arrivé à la maison, je vais enfin pouvoir souffler. Je glisse la clef dans la serrure et me fige.
Ça m'arrive de plus en plus souvent en ce moment, de prendre conscience soudainement d'à quel point mes pensées dévient. Je ne devrai pas du tout être content de partager un appartement avec tête de piaf. Et encore moins en parler en disant "la maison". Dabi arrête tes conneries. Ce n'est pas ta maison, tu n'as pas de maison. Et vous n'êtes pas amis, tu n'as pas d'amis. Jamais.
Je me fous une claque mentale pour me ressaisir.

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