Je rabats mes ailes et me pose tranquillement devant mon immeuble, les bras chargés de courses.
Et oui, moi Hawks, j'ai fait les courses. Et je n'ai pas acheté que du poulet en plus ! J'ai aussi pris des légumes (berk) et des bananes avec du coulis de chocolat, le péché mignon de mon petit Créma, mon petit chou à la crème.Je glousse tout seul en entrant dans le bâtiment. La dernière fois que j'ai osé l'appeler comme ça, j'ai eu chaud aux fesses ! Et ce n'est pas une expression, j'ai VRAIMENT eu chaud aux fesses, genre il a cramé mon boule quoi.
Bref. J'ouvre la porte à la volée en criant : Dabinouuuuuuu, Daddy est rentré ! Papa t'a ramené une banane !
Je me marre tout seul. Oui je sais, je suis quelque peu suicidaire mais bon, il faut dire qu'il est diablement sexy quand il s'énerve. Et puis il a beau me menacer des pires tortures, il ne me fait jamais rien, il m'aime trop. En même temps, qui voudrait abimer ce sublime visage.Je m'examine dans le miroir de l'entrée. Ouais je suis plutôt pas mal, il faut se l'avouer.
- Bah alors mon petit Créma, tu ne viens pas me dire bonjour ? Tu fais des bêtises sous la douche en pensant à moi ? je ricane.
Je me dirige vers la salle de bain et ouvre la porte violemment pour le surprendre. Personne.
Ohoh petite partie de cache-cache, j'adore !
Je le cherche dans tous les recoins de l'appartement, sans succès.Je me poste au milieu du salon, main sur les hanches. Il n'est pas là. J'ai cherché absolument partout. Il serait sorti sans moi ? Mais son bracelet électronique aurait dû se déclencher dès qu'il franchit le pas de la porte. Je ne comprends pas, a-t-il trouvé un moyen de le contourner ?
Soudain je me fige. J'observe la pièce autour de moi. Où sont ses chaussures normalement rangées bien alignées dans l'entrée? Et son manteau ?
Je cours jusqu'à la salle de bain et regarde le verre ne contenant maintenant plus qu'une seule brosse à dent. Non, ce n'est pas possible ...
Je me rue dans la chambre et ouvre le placard, faisant claquer la porte contre le mur, et observe médusé ses étagères complètement vides.
Si c'est une blague, elle n'est clairement pas drôle.Je refais le tour de l'appartement, cette fois-ci dans l'unique but de trouver une de ses affaires, même une chaussette me conviendrait.
Mais après un quart d'heure à retourner la maison, rien. C'est comme s'il n'avait jamais mis les pieds ici. Plus la moindre trace de son passage.Je me passe la main dans mes cheveux déjà en pagaille. Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Où est-il passé? Il n'a pas pu être enlevé, il ne se serait pas laissé faire aussi facilement, et en plus il n'y a aucune trace de lutte dans l'appartement.
Puis c'est l'illumination. Je me jette sur mon téléphone pour ouvrir l'application de traçage de son bracelet. Oui je sais ça ne se fait pas de pister son copain mais là, pas le choix.
Je reste cloué sur place, le regard bloqué sur le message d'erreur affiché à l'écran, me disant que le bracelet a cessé de fonctionner.Bordel mais qu'est-ce qu'il se passe?
Je me mets à faire les cent pas, me rongeant les ongles jusqu'au sang.
Est-ce qu'il ...m'aurait quitté? Non, ça n'a aucun sens. Tout allait merveilleusement bien, il n'aurait pas décidé de rompre comme ça du jour au lendemain sans raison.
Mais alors quoi ?Je me décide à appeler Shoto. Ils ne sont pas très bavards mais ils échangent quand même régulièrement, ils sont peut-être ensemble en ce moment. Même si ça n'expliquerait pas l'histoire du bracelet ni pourquoi il a vidé l'appartement ...
Mais c'est un nouvel échec. Son frère n'a eu aucun signe de lui depuis hier.
Merde, je ne comprends plus rien. Est-ce ma faute ? Ai-je fait quelque chose de mal ? Est-ce que c'est parce que je ne range jamais mes affaires comme il me le demande ? Ou parce que je prends toute la place dans le lit ? Ou parce que je passe une heure sous la douche et utilise toute l'eau chaude ? C'est vrai que je ne suis pas facile à vivre mais de là à partir sans un mot ...
Et puis, où a-t-il bien pu aller ?
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PDV DABI
Je fixe les photos tapissant entièrement le mur me faisant face, reliées par des fils rouges, des post-it posés ici et là.
Bien. J'ai l'air fin prêt.Je quitte la minuscule chambre que j'occupe actuellement, sombre et poussiéreuse, illuminée seulement par un petit velux.
L'heure de ma vengeance a sonné.