La nounou des enfants Costa - Mafia

Chapitre 3: MATTIA

SICILE, 14H - 23 mars.

Voilà maintenant cinq jours que j'ai posté l'annonce. Aujourd'hui, et depuis une heure, avec Maria nous faisons les entretiens. Et, putain, que j'ai mal à la tête !

Maria est partie nous faire des cafés. Ces entretiens sont un véritable enfer ! Nous avons des filles maquillées, que, même Picasso n'a pas autant de peintures sur ses toiles, elles sont habillées, enfin, c'est un bien grand mot car elles n'ont presque pas de tissus sur elles ! C'est un poste pour nourrice ou un post de prostitution ? Je me le demande. Clairement, elles ne sont pas là pour avoir le poste mais pour me baiser. Pathétique.

Même gérer une mafia ne donne pas autant mal à la tête que ces foutus entretiens. J'ai repris la relève de la mafia à la mort de mes parents. Ils sont décédés d'un accident de voiture il y a maintenant sept ans. J'en avais vingt, Giulia seulement sept ans. Ça à été très dur pour Guilia, heureusement que Maria était là. Clairement, sans elle, je ne sais pas comment j'aurais fait. Giulia et moi, nous la considérons un peu comme notre deuxième maman.

Maria n'a pas eu une vie facile non plus. Elle avait une fille, Anna. Elle a été kidnappée quand elle avait deux ans, ça fera vingt et un ans dans quelques jours.

Après la mort de son mari il y a dix ans, Maria a décidé d'arrêter les recherches de sa petite fille. La mort subite de son mari d'un cancer du poumon qui lui a été diagnostiqué seulement deux semaines avant sa mort, lui a été fatale. Elle voulait essayer d'avancer si je peux dire ça comme ça.

Maria a commencé en tant que gouvernante pour mes parents quand elle avait dix huit ans. Ses parents l'ont foutu à la rue. Ils n'ont jamais accepté la relation qu'elle avait avec Diego, son mari. C'est Diego qui lui à trouvé ce poste la. Il travaillait pour mon père, mes parents cherchaient une gouvernante. C'est tombé à pic. Elle fait partie de la famille, et ceux, depuis trente huit ans.

- Tiens mon garçon, un café et un brownie comme tu aimes.

- Grazie Nonna. (Merci grand-mère)

- La dernière de la journée ne devrait plus tarder, me dit Maria, elle s'appelle Emma Russo, elle a vingt trois ans. Elle est célibataire et n'a plus de famille et est sans hsitoire d'après les recherches de Julio. Elle a rendez-vous dans vingts minutes.

- D'accord Nonna. Et toi, comment vas-tu à l'approche de la date ?

La fille de Diego et Maria a été enlevée le vingt sept mars. Ça fera vingt et un ans d'ici quelques jours.

Anna avait deux ans depuis peu au moment de son enlèvement. Au bout de onze ans de recherche et avec la mort de Diego, et surtout du fait qu'il y avait zéro indices, Maria a décidé de tout stopper. Elle était anéantie, disant qu'elle voulait "essayer" d'aller mieux dans ce bas monde.

- Oh, tu sais mio figlio (mon fils), j'avance mais j'oublie pas. Elle me manque, tous les jours. Depuis vingt et un ans, je rate tout de sa vie. Je ne sais même pas si elle est encore en vie.
La mort de Diego a été très dure pour moi et continuer les recherches sur sa disparition alors que nous n'avions aucune piste était aussi très compliqué. C'est pour cela que j'ai décidé d'arrêter les recherches. C'est tellement dur mais j'essaie de garder le cap. Me dit-elle les larmes aux yeux.

- Tu sais, Maria, je peux toujours demander à Julio et Martin de recommencer les recherches ?

- Si tu veux mon garçon, mais je ne veux rien savoir. J'ai pas envie d'espérer pour rien, raviver la douleur que j'ai depuis vingt et un ans déjà. C'est très dur pour moi tu sais...

Je n'ai pas eu le temps de répondre, que Julio toque à la porte, je lui dit d'entrer. Je suis surpris de voir une jeune femme, peut être un mettre soixante cinq avec de belles petites formes. C'est bien la première aujourd'hui sur les dizaines d'entretiens que nous avons passés avec Maria qui s'est habillée correctement, c'est-à-dire une longue robe blanche à fleurs et un gilet blanc, avec un maquillage qui à l'air plus naturel. On va pas se mentir, elle est très belle.

A SUIVRE...