Chapitre 4: EMMA

12.4K 542 21
                                    


SICILE, 14h20 - 23 mars.

Hier, quand j'ai reçu la réponse pour un entretien pour le poste, j'ai littéralement sauté de joie. Peut être que cette réponse signe la fin d'une situation catastrophique.

Clairement, si je n'ai pas ce poste, je suis bonne à aller vivre sous les ponts. Je n'ai reçu aucune réponse de mes CV déposés en ville il y a de ça cinq jours maintenant. Ce poste, c'est ma dernière chance. Et je n'abuse pas. J'ai plus d'argent de côté, mon dernier salaire est parti pour mes courses et mon loyer. Je n'ai plus rien.

Je sais qu'ils ont effectué des recherches sur moi, après tout, c'est normal. C'est un chef de la Mafia, il ne va pas embaucher n'importe qui pour garder son fils et sa sœur.

De ma naissance à mes dix-neuf ans, j'ai vécu à Los Angeles. Après la mort de mes parents, j'ai décidé de changer de vie, de pays. Tout ici me rappelait ma vie merdique. Comme on dit, nouvelle vie, nouveau départ. Rien de mieux qu'un nouveau pays pour ça.

Alors, je me suis trouvée un petit boulot d'hôtesse de caisse dans une supérette et à mes heures, libre j'apprenais l'italien. Une fois l'italien bien acquis, j'ai pris un aller simple pour la Sicile, où je me suis trouvée mon petit studio et mon travail au bar. J'ai eu de la chance, j'ai tout trouvé en une semaine de temps. Heureusement.

Du coup, me voilà aujourd'hui devant le chef de la mafia italienne, j'ai nommé Monsieur Costa Mattia, avec son bras droit. Heureusement qu'il m'a déposé, je me serais perdu seule ici.

Je vous ment pas, un dieu vivant le gars. Calme toi Emma, tu es là pour les enfants, pas pour lui.

- Bonjour Julio, Mademoiselle RUSSO, je me présente, Mattia COSTA. Voici Maria, notre gouvernante. Elle restera avec moi pour l'entretien.

Clairement, là, je bloque. Sa voix rauque me laisse sans voix. Sans mauvais jeu de mot, bien sûr. Aller, ressaisie toi Emma bon dieu !

- Bonjour Monsieur Costa, bonjour Madame Maria, merci de me laisser une chance de pouvoir passer l'entretien.

- Alors commençons, me dit Mattia, j'ai vu sur votre CV que vous n'avez pas d'expérience dans la garde d'enfant. Alors pourquoi vouloir travailler pour moi en gardant mon frère et ma soeur ? Sauf si vous êtes ici pour moi comme la plupart des femmes que j'ai eu jusqu'ici ? Me dit-il sur un ton méprisant.

Non mais pour qui il se prend monsieur le mafieux ? Il a beau être le mec le plus canon que j'ai jamais vu, il a beau être un mafieu impitoyable avec ses ennemies, ça lui donne pas le droit de me parler sur ce ton.

- Sous votre respect, monsieur Costa, si je suis ici c'est bel et bien pour le poste de nourrice donc pour votre sœur et votre fils et non pour vous.

- Très bien. Je ne vais pas passer par quatre chemins, vous êtes jusque là, la seule personne qualifiée même si vous n'avez aucune expérience alors je vous donne le poste. Vous allez être à l'essai pour le reste de la semaine. Si ça se passe bien avec les enfants. Vous aurez le poste définitivement. Venez, je vais vous faire visiter la villa.

Nous commençons par le deuxième étage car son bureau se trouve au deuxième étage. Bon, clairement à part son bureau et une pièce qui ressemble à une salle de sport et une salle de bain, ici, il n'y a pas grand chose. Le couloir est blanc, avec des tableaux sur les murs et quelques statues ici et là.

Nous descendons ensuite au premier étage où se trouve une immense couloir, blanc encore une fois, avec des statues et des tableaux. Classique, avec un sol en marbre blanc. La première porte à gauche, c'est la chambre de Maria, par respect, nous laissons la porte fermée. En face de celle-ci se trouve la chambre de Julio. Pareil que pour Maria, la porte restera fermée. A côté de la chambre de Julio se trouve celle de Martin. En face de celle-ci se trouve la chambre de Giulia. A coté de la chambre de Guilia se trouve ma chambre.
Une chambre au mur blanc, plus grand que mon studio. Sans déconner, je n'abuse pas. Les meubles sont noir. Simple. Une porte à gauche qui donne sur la salle de bain. Et, oh putain ! Murs blanc, une douche à l'italienne noir, une baignoire où tu peux facilement rentrer à trois dedans. Du jamais vu pour moi. Un meuble noir avec une vasque blanche. J'adore.
Je retourne dans la chambre et je découvre une autre porte, coulissante cette fois-ci, et quel plaisir d'y trouver un magnifique dressing.

Je continue ma visite avec la chambre de Mattia en face de la mienne, qui bien évidement, la porte reste fermée, ça va de soit. Et juste à côté celle d'Andrea. Je n'y rentre pas, le petit bonhomme fait la sieste.

Nous finissons la visite au rez de chaussé ou tout est encore une fois blanc. Le sallon est blanc, il y a des meubles gris foncé, un grand canapé d'angle gris, un billard et une télé accrochée au mur.

Dans la salle a mangé, une table, non pardon, une très grande table noir où tu peux facilement manger a quinze. Un bar plus loin dans la pièce et des statues. Encore et toujours des statues. Nous nous dirigeons ensuite vers la cuisine ou il y a un magnifique îlot central gris, des meubles gris également. C'est vraiment une très belle maison.

A SUIVRE...

La nounou des enfants Costa - MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant