La nounou des enfants Costa - Mafia

Chapitre 14: EMMA.

Je me dirige vers la porte d'entrée où se trouve Mattia et un monsieur, une soixantaine d'année surement, cheveux poivre et sel, il doit mesurer un mètre soixante quinze a tout cassé, des muscles, mais on voit quand même qu'il a un peu de graisse aussi. Barbe bien taillée, yeux marron. Il est encore sexy le papi.

- Emma, je te présente Nino, le médecin attitré de la mafia. Nino, voici Emma, c'est pour elle que je t'ai demandé de venir aujourd'hui.

- Bonjour Emma, me dit-il. Il se retourne ensuite vers Mattia, qu'est ce qu'il s'est passé ?

- Elle s'est faite tabassée par cet enfoiré de Benoît ce matin. Il ne l'a pas loupé. J'aimerais que tu l'auscultes voir si elle n'a rien de cassé, auquel cas elle devra se reposer pour mieux s'occuper des enfants. Il se tourne vers moi, Emma, vous laisse aller dans ta chambre pour qu'il puisse t'ausculter. Il se tourne vers Nino, On se retrouve dans mon bureau après mon ami

Nino se contente d'hocher la tête, je décide donc de me diriger vers ma chambre tout en me demandant comment je vais bien pouvoir cacher mes cicatrices. Je ne me sens pas prête à en parler et encore moins à un inconnu. Cette auscultation va etre une vraie torture, je le sent.

Une fois arrivés dans ma chambre, Nino me demande de me mettre en sous-vêtements et de m'allonger sur le lit. Je commence à stresser, j'ai ma respiration qui commence à devenir difficile, j'ai les mains moites. Je crois que je commence à faire une crise d'angoisse. Comprenant mon désarroi, Nino me rassure.

- Ne vous inquiétez pas, je vais juste vous ausculter et tout se passera bien. Une fois que j'aurais terminé, vous pourrez vous rhabiller.

Comment lui dire que c'est justement le fait qu'il m'ausculte qui me provoque ma crise d'angoisse. Je hoche simplement la tête, tout en commençant à me déshabiller, lentement, très lentement. J'ai peur, car hormis moi et accessoirement mes parents quand ils me battaient, personne d'autre n'a encore vu mes cicatrices. Une fois déshabillée, je m'allonge sur mon lit. Nino a bien vu mes cicatrices, en même temps, comment ne pas les voir. Elles sont partout sur mon corps.

- Très bien Emma, avant toute chose, est ce que ça te dérange si on se tutoie ?

Je lui dit que non, ça ne me dérange pas. Alors il me demande ou est-ce que j'ai mal. Je lui montre mes côtes, il commence alors à m'ausculter, à appuyer la ou ça fait mal. Après plusieurs minutes qui m'ont semblé durer une éternité, Nico me dit que je peux alors m'habiller.

- Tu as trois côtes fêlées, tu as juste besoin de repos quelques jours pour être en forme. Je te demanderais de rester allongée cinq jours, de te lever juste pour aller aux toilettes et à la douche. Tu devrais aller mieux par la suite. Je te demande juste de remonter la manche de ton gilet, je vais te faire une prise de sang, voir si niveau sanguin tout est bon. Ensuite j'aurais terminé.

Alors, je remonte la manche de mon gilet, il prend mon bras, serre le bras de sa sangle, tapote sur ma veine, me désinfecte la partie ou il va me piquer et dirige ensuite l'aiguille à ma veine. Il me prend plusieurs tubes de sang, quatre pour être exact et me met un pansement.

..

Le chapitre est assez court, j'essaierais de vous mettre le prochain chapitre très vite.

A bientôt ☺️

Je donnerais les résultats à Mattia pour qu'il te les transmette. Il marque une pause, je sais très bien de quoi il va me parler. Est ce que tu veux m'en parler ?

Je ne réponds pas de suite, je bloque. Je commence à voir flou, signe que je ne vais pas tarder à pleurer. Voilà bien des années que je n'ai pas pleuré. J'essaie de poser le pour et le contre, je me dis que d'en parler ça me ferait du bien, que de toute façon il à deja vue mes cicatrices alors je ne risque pas grand chose d'en parler.

C'est d'accord, je vais juste vous demander de ne rien dire à personne. Pas même à Mattia s'il vous plaît. Personne, je dis bien personne, n'est au courant.

Il se contente juste de hocher la tête, et prend une place au bord du lit, pendant que moi je suis assise le dos contre la tête de lit, les jambes repliées jusqu'à ma poitrine, les bras posés sur mes jambes. Je prends une inspiration, je triture mes doigts et je commence mon récit... Un récit qui va me faire replonger dans mes pires souffrances. Mais je sais qu'au fond de moi j'ai besoin d'en parler. Alors, si c'est avec ce médecin inconnu au nom de Nino, je le fais.