Chapitre 16: Emma.

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Voilà maintenant sept jours que je suis dans ma chambre, sept jours que j'ai le cœur brisé. Pourquoi ? Je ne sais pas, putain. Qu'on soit bien clair, monsieur le mafieux baise avec qui il veut, le problème n'est pas là. Mais merde, son fils était en dangé, moi aussi accessoirement, je me suis fait tabassé par ses ennemis pendant que monsieur s'envoyer en l'air. Putain, j'espère au moins qu'elle était bonne.

Pendant une semaine, les enfants, Maria, Julio et même Martin sont venus me voir. Ils ont rendu ma semaine meilleure, clairement.

Giulia m'a expliqué qu'au collège c'était toujours pareil, mais qu'elle essayait tant bien que mal de passer au dessus mais que c'était dur, je lui ai conseillé alors d'en parler à Mattia. Elle m'a fait comprendre qu'elle ne voulait pas. Je lui ai promis alors de l'aider au mieux que je pouvais.

Andrea, mon petit chat, mon petit rayon de soleil. Il est venu me voir tous les jours, faisait ses siestes avec moi dans mon lit. Me ramener ses livres pour que je lui raconte des histoires. Il venait souvent avec ses camions de pompiers et ses petites voitures pour qu'on puisse jouer ensemble tous les deux. Il m'a dit que ma cuisine lui manquait, même si Maria cuisinait bien, que ma bonne humeur lui manquait et je lui ai promis qu'une fois que j'irais mieux, nous irons au parc d'attraction.

Maria, quant à elle, on parlait de la pluie et du beau temps, elle m'a expliqué que Mattia s'en voulait énormément et qu'il ne sortait presque plus de son bureau, qu'il était vraiment au plus mal et que sa bonne humeur avait disparu. Que c'était la première fois qu'elle le voyait comme ça. Je lui est alors expliqué à mon tour que ce qui m'avait fait mal, c'était qu'il passe sa prostituée avec son fils. Il aurait pu lui arriver n'importe quoi ce jour-là. Alors depuis je rumine, peut être que ma réaction était disproportionnée. De toute manière, d'après Maria, il s'en veut déjà assez comme ça. Alors je vais laisser tomber, après tout, Andrea va bien et moi aussi.

Martin, quant à lui, j'ai appris qu'il était le deuxième bras droit de Mattia, qu'il avait vingt-cinq ans. Il est brun, aux yeux marron, grand, un mètre quatre-vingt-huit exactement. Il était fière de me dire sa taille. J'ai explosé de rire en voyant sa mine heureuse après m'avoir annoncé fièrement sa taille. Il est musclé, il m'a avoué avoir un piercing en bas, je vous fait pas de dessin. Ca a été a lui d'exploser de rire en voyant ma tête se décomposer. Il m'a aussi avoué qu'il était gay, qu'il est en couple mais que sa relation était compliqué. Je lui est alors dit que s'il avait besoin d'en parler, j'étais là. Il m'a alors dit que son chéri était l'amour de sa vie, mais que ce dernier n'avait pas fait son coming-out, Martin pense que son chéri a "honte" ou n'assume pas son homosexualité, alors que Martin n'est pas son premier mec.
J'adore ce mec, il est simple, ne se prends pas la tête, c'est un bon ami, j'en suis sûr. Ça fait bizarre de me dire ça alors que je n'ai jamais eu d'amis, ni de petit copain d'ailleurs.

Je n'ai jamais voulu en avoir, pour faire simple, en un mot: cicatrices. J'avais peur qu'ils me quittent en voyant mon corps ou en apprenant mon histoire, et je ne voulais pas souffrir. Alors je préfère ne pas avoir de petit copains, enfin pour le moment. Peut être que je changerais d'avis le jour ou je rencontrerais le bon.

Quant à Julio, lui, c'est une perle. Gentil, il ne parle pas beaucoup de lui, mais c'est le blagueur du groupe. Il est blond, aux yeux marrons, il fait un mètre quatre vingt cinq, musclé et tatoué et il a vingt six ans. Il n'y a pas grand chose à dire de sur lui. Il connaît Mattia depuis longtemps, il a encore ses deux parents, un petit frère de dix huit ans. Il est très proche de ce dernier et de ses parents.

Je suis actuellement assise sur une chaise sur mon balcon. Ma chambre donne à l'arrière de la villa. Cette dernière est en plein milieu d'une forêt. J'ai quand même une vue splendide du jardin. Il y a une immense piscine, un labyrinthe, ne me demandez pas pourquoi, j'en sais rien. Je lui demanderais à Mattia un jour pourquoi il y a un labyrinthe ici. Une allée remplie de fleurs, c'est magnifique. Une grande terrasse en bois avec un salon de jardin aussi grand que mon ancien studio. Bon, j'exagère sûrement un peu, mais quand même, le salon de jardin est grand. La villa est entourée d'un immense portail d'au moins dix mètres de haut. Il fait tout le tour de la villa. Il y a aussi des gardes armés un peu partout. On s'y habitue à force.
Le devant de la villa est plus simple, il y a l'entrée du portail pour accéder à la villa en voiture, une allée goudronnée fleuris également, et un magnifique rond point en face des marches pour accéder à la villa.
Au loin, je vois Andrea jouer avec son père. Celui-ci me voit et je lui fait un sourire timide. J'ose pas lui reparler après avoir pété les plombs après lui. Clairement, j'ai pété les plombs. J'ai un peu honte.

Un peu beaucoup même.

La nounou des enfants Costa - MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant