Chapitre 9: EMMA

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A peine j'ai mis un pied dans la villa qu'Andrea me saute dessus. Je le rattrape de justesse, mais je le rattrape.

Un peu compliqué quand il me prend par surprise comme ça et avec des sacs dans les mains. Je le repose au sol après lui avoir fait un gros câlin.

Je l'entraine avec moi jusque dans la cuisine pour tout préparer. Je sors du lait, du chocolat en poudre, fait du jus d'orange pressé avec le petit Andrea à mes côtés. On discute de tout et de rien, je lui demande comment il va, s'il a bien dormi. Une fois que tout est prêt, on attend sagement Maria, Mattia et Giulia.

- Dit moi mon petit chat, ils sont ou Maria, Giulia et ton papa ?

- Giulia était en train de s'habiller quand tu es arrivée, Maria dans la buanderie, elle s'occupe du linge et papa je ne sais pas, dans la douche peut être. Je ne suis pas allé le voir encore.

Je demande ensuite à Andrea d'aller chercher sa tante et son père le temps que j'aille chercher Nonna.

Je me dirige donc dans la buanderie qui se trouve au bout du couloir à gauche. La porte est ouverte et ce que j'y voit me brise le cœur. Maria, appuyée sur la machine à laver en tenant une photo dans les mains. Elle pleure. Je décide de toquer à la porte, dès qu'elle me voit elle sèche ses larmes et s'excuse.

- Coucou Nonna, je ne te forcerais pas à me parler mais sache que si tu as besoin de me parler, je suis là. Lui dis-je avec un sourire réconfortant.

- Un jour, je t'en parlerai, mais pas tout de suite. Je ne m'en sent pas capable.

Je me contente de lui faire un câlin, un bisou sur son front et on prend le chemin de la cuisine pour un petit déjeuner tous ensemble. Sur le chemin qui mène jusqu'à la cuisine, je me pose plein de questions.

Qu'est-ce qui l'a mise dans cet état ? Qui était la personne sur la photo ? J'espère que ses problèmes s'arrangeront avec le temps.

Elle est gentille Maria, je ne supporte pas de la voir pleurer. Même si je ne la connait que depuis hier. Elle à l'air de porter toute les peines du monde sur ses épaules. Alors, si je peu l'aider, quelque soit la manière, c'est avec plaisir que je le ferai.

Nous arrivons dans la cuisine et je vois que tout le monde est installé. On se retrouve, pour la première fois depuis hier, à manger tous ensemble. Et, putain, que c'est agréable.

- Alors petit chat, ça te dirait d'aller au parc après avoir déposé Giulia au collège ?

- Oh oui ! Ça serait génial. Ça fait longtemps que je n'y suis pas allé.

- Très bien, va te préparer le temps que je débarrasse la table. Ensuite on y va.

Ni une, ni deux, il descend en vitesse de la chaise pour courir en direction de sa chambre pour se préparer. Quant à moi, je débarrasse la table, range le reste des viennoiseries, met les couverts dans le lave vaisselle.

Ensuite, on prend la route du collège avec les enfants. On y va à pied, il fait beau. Nous avons seulement quinze minutes de marche. Avec ce temps, c'est très agréable. Avec les enfants, on parle, on rit, on se raconte des blagues.

Nous arrivons très vite devant le collège, et directement je vois que Guilia se renferme sur elle même. Au loin, je vois une troupe d'élèves regarder dans notre direction, enfin surtout en direction de la petite Costa. Je la prends dans mes bras et lui chuchote des mots réconfortants.

- N'oublie jamais que tu vaux mieux qu'eux. Montre leurs que tout ça ne t'atteint plus. Nous sommes tous fière de toi, et si ça persiste, oublie pas d'en parler à ton frère. C'est important, tu es beaucoup plus importante que son travail. Aller, file jeune fille. On se revoit ce soir. Soit forte ! Lui dis-je en lui faisant un bisou sur la joue.

Je regarde une dernière fois un coup d'oeil à la troupe en le faisant un regard noir, j'attends que Guilia rentre dans le collège et ensuite avec Andrea nous prenons la route direction le parc.

Ca fait maintenant une heure que nous sommes au parc avec Andrea, on joue, on s'amuse. Je ne me suis jamais autant amusée que maintenant. Je donne à Andrea tout ce que personne ne m'a donné. De l'amour, des câlins, des bisous. Nous avons fait de la balançoire, du toboggan, nous avons même fait une course. Du haut de ses trois ans, ce petit filou m'a battu les doigts dans le nez.

C'est vrai que moi je n'ai jamais eu tout ça. Je n'ai pas connu tout ça. S'amuser au parc avec une personne que l'on adore, je n'ai même jamais été au parc de toute mon enfance. J'étais trop occupée à faire le ménage à la maison, à faire le repas, les lessives et bien sûr à me faire frapper. Ceci dit, je m'en serais bien passé pour faire comme tout enfants font: jouer au parc avec ses parents ou ses copines, inviter des copines à la maison. Avoir une enfance normale. Mais je ne connaîtrai jamais ça. Alors, si je peux donner ne serait-ce qu'un tout petit peu de ce que je n'ai pas eu à Andrea et Giulia, je le fais sans hésiter.

Je m'amuse à prendre Andrea en photo pour pouvoir les envoyer à Mattia, quand je remarque au loin une camionnette blanche, prendre en photo Andrea. Il semblerait que la personne ne m'ai vue, alors je prends quelques photos de la camionnette en essayant d'avoir le visage de la personne en même temps.

Une fois que j'ai ce qu'il faut, j'appelle Andrea pour qu'on parte d'ici. Étant donné qu'il n'a pas envie, je lui promets un gâteau dans une boulangerie en échange. Pas bien, je sais. Mais là, j'ai clairement pas le temps de lui expliquer que même s' il ne veut pas, il n'a pas le choix.

Sur la route, j'essaie d'appeler au moins six fois Mattia mais il ne répond pas. Forcément, quand on a besoin de quelqu'un il n'y a jamais personne.

J'espère ce qu'il fait le Mattia c'est important car son fils et moi, accessoirement, sommes limite en danger. Arrivé à la boulangerie, je demande un éclair au chocolat pour Andrea, le mets dans un coin de la boulangerie et appelle Julio.

A SUIVRE ...

La nounou des enfants Costa - MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant