Chapitre 25: Emma.

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Je me suis réveillée de bonheur ce matin. J'aurai pu très bien dormir car pour la première fois depuis tant d'années que j'ai arrêté de compter, je n'ai fait aucun cauchemar. Mais ce n'est pas le cas de Giu, alors je la prenais dans mes bras et je lui murmurais des mots doux pour qu'elle se calme et pour pas qu'elle réveille Mattia.

Nino nous à conseiller, pour elle, que le mieux pour qu'elle aille bien c'est qu'on soit là pour elle et qu'elle aille voir un psychologue. Mattia n'avait pas l'air enchanté à l'idée que Giu aille voir un psychologue, mais je ferai en sorte de le faire changer d'avis. Je sais de quoi je parle après tout, et je sais que Giu en a besoin. Elle a été battue hier, dans cette cave par cette fameuse Nina, et elle aura aussi une belle cicatrice au-dessus de sa lèvre. Elle a été ouverte du un une forte claque ou un fort coup avec un objet, je ne sais pas, Nino a dû la recoudre, trois points de suture. Cette nina n'y a pas était de main morte. Rien que de penser à l'idée qu'elle a touché à ma Giu, j'ai envie de lui refaire le portrait à cette pimbêche.

- Tu ne dors plus ? Il est à peine sept heures pourtant, me dit Mattia avec sa voix rauque encore endormie.

- Je n'y arrive plus, j'ai très mal dormi cette nuit. Giu à fait plusieurs cauchemars.

- Viens, levons nous et laissons la dormir.

J'acquiesce d'un mouvement de tête et nous nous dirigeons vers la cuisine. Je sors tout les ingrédients dont j'ai besoin pour faire des pancakes et une fois que la pâte est prête, je m'affaire aux pancakes.
Tout en les préparant, je me tourne vers Mattia pour lui parler.

- Tu sais Mattia, Giu à fait beaucoup mais vraiment beaucoup de cauchemars cette nuit. Il me regarde avec des yeux tristes alors je continue. Qui est cette Nina ?

Il grimace avant de répondre.

- Nina c'était la prostituée avec laquelle j'étais le jour ou tu t'ai faite agressée avec Andréa, c'est à mon tour de grimacer, je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe dans le coeur, tu te rappelle quand Giu est ressortie du collège avec la pommette bleue ? Le jour ou je devait aller au parc avec les enfants et ensuite au restaurant ?Je hoche la tête, signe que je me rappelle, il continue. Nina est une prostituée et c'était celle que j'appelais quand j'avais besoin de me détendre, si tu vois ce que je veux dire.

Je ne dis rien, le visage neutre sauf qu'au fond je ressens comme de la jalousie. Pourquoi ? Je ne sais pas.

- Ce soir-là, je devais la voir. Sauf qu'avec les histoires qu'il s'est passé avec Giu j'ai annulé. Et elle m'a fait une crise de jalousie, en me disant que ma sœur pouvait attendre, mais que elle non. Il marque une pause pour boire son café. Nina était, enfin est toujours je pense, amoureuse de moi. Sauf que moi pas du tout, c'était juste du cul, rien d'autre. Je l'avais prévenu au tout début, pas de sentiments, que du cul. Et ça avait l'air de lui convenir. Je ne sais pas quand ça a changé pour elle. J'aurais dû arrêter quand j'ai su qu'elle était amoureuse de moi, quand elle commençait à m'appeler par des surnoms aussi débiles les uns que les autres. Mais c'était la facilité avec elle, un message et aussitôt elle rappliquait à l'hôtel. J'ai demandé aux vigiles de mon hôtel de lui interdire l'accès, je lui ai envoyé un message pour lui dire de bloquer mon numéro et de m'oublier, j'ai moi même bloqué son numéro aussi et je n'ai plus eu de nouvelle jusqu'à hier.

Je ne dit rien, soulagée qu'il à arrêté avec elle, mais la secondes d'après mon coeur se resserre en pensant qu'il y en a d'autre. Il a dû le remarquer car il me demande si je vais bien.

- Oui je vais bien. Tu devrais mieux choisir les nanas avec qui tu baises, ça éviterait ce genre de problème. Bon sinon, je pense réellement que tu devrais écouter le conseil de Nino et prendre un rendez-vous avec un psychologue.

- Non ! C'est hors de question.

- Mais pourquoi ? Ça pourrait lui faire du bien de se confier.

Il s'énerve, et je ne comprends pas du tout pourquoi.

- J'ai dit non, point barre. FIN de la discussion.

- Tu as tords, elle en à besoin.

Et là, il pète un plomb, littéralement.

- Ah ouais ? Et qu'est ce que tu en sais toi, hum ? Qu'est ce que tu sais toi de savoir qui y a t-il de mieux pour ma soeur hum ? Alors que tu la connais depuis quoi, deux mois ? Tu n'es rien pour elle, juste une petite nourrice insignifiante, aie, mon cœur se brise en mille morceaux. Tu n'es personne pour elle, personne pour nous, ta compris ça, Emma ? P.E.R.S.O.N.N.E.

J'essaie tant bien que mal de neutraliser mes larmes qui essaient de couler mais c'est peine perdu. Il a raison dans le fond, je suis juste une simple nourrice, personne d'autre. Mais avec ces paroles d'hier soir, j'ai vraiment cru que j'étais plus qu'une simple nourrice pour lui. Mais visiblement non. Et putain, j'ai mal au coeur, même les coups que m'infligeaient mes parents ne m'ont pas autant brisée le coeur. La, il est brisé, impossible à recoller. Il m'a terminé sans le vouloir. Les larmes défilant sur mes joues, je décide de lui répondre.

- Qu'est ce que j'en sais moi ? Mais figure toi que j'en sais plus que n'importe qui ici ! A ton avis Mattia, comment j'ai su que TA sœur s'était faite tapée en dehors des bleues ? Oh oui, il y a des signes qui ne trompent pas, des signes que j'ai décrypté directement car je l'ai vécu, Giulia a bien cacher son jeu avec vous mais pas avec moi. Alors oui, Mattia, je suis peut être qu'une simple nourrice, mais j'en sais plus beaucoup plus que tu ne le crois ! je termine cette phrase, le cœur brisé, la voix brisée, le visage baigné de larmes.

- Comment ça tu l'as vécu ?

- Ça ne te regarde pas Mattia, après tout je suis qu'une simple nounou insignifiante, personne pour vous. Merci, j'ai bien compris.

- Em, ma douce, je suis désolé, je ne pensais pas tout ce que j'ai dit, tu es bien plus qu'une nourrice pour nous.

Je vois bien qu'il le regrette, je le voit dans ses yeux, de la culpabilité, du regret et de la tristesse. C'est ces lueurs la qui ont remplacé la rage dans ses yeux. Mais c'est trop tard.

- C'est trop tard Mattia, le mal est fait. Les mots font mal, et par moments ils font plus mal que les coups. On ne se parlera que pour les enfants maintenant.

Je le laisse là, et je remonte dans ma chambre. Dans les escalier j'entends un putain sortie avec rage, et des bruits de vaisselles claquer au sol. Fallait réfléchir avant de parler, Mattia. Je me recouche dans le lit, pleurant à chaudes larmes, et je tombe dans les bras de mes démons, mes cauchemars.

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A bientôt !
- Jessie.

La nounou des enfants Costa - MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant