Chapitre 13: EMMA.

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Je suis dans la merde. Clairement. Je n'ai aucune envie que le médecin voit mes cicatrices. Il va aller le répéter à Mattia à tous les coups et ça, je ne veux pas. Puis s'il me pose des questions, qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui répondre moi ? Personne n'est au courant pour mes cicatrices, personne n'est au courant pour mon passé. Mes parents ont commencé à me frapper quand j'avais trois ou quatre ans, je ne sais plus exactement. Je porte le poid de quinze ans de souffrance sur mes épaules. Seule. Alors peut être que d'en parler à quelqu'un me ferait du bien ?

Je décide de me lever et de débarrasser la table. Malgré que ma douleur est immense, je ne veux rien laisser paraître. J'ai trop besoin de ce travail et si je suis amené à ne plus pouvoir travailler pendant quelque temps, j'ai peur que Mattia me vire et cherche quelqu'un d'autre. Je commence seulement à sortir de mon enfer, j'ai pas envie d'y retourner aussi vite. J'ai pas envie d'y retourner tout court. La je serai amené à vivre sous les ponts et je ne le supporterai pas.

J'ai déjà pensé à mettre fin à mon calvaire, deux fois. Et les deux fois n'ont pas fonctionné. A croire que la mort elle-même ne veut pas de moi non plus.
La première fois, c'était avec une lame de rasoir, mon père m'a retrouvé à temps. J'avais déjà commencé à me mutiler mais pas assez profond pour mettre fin à mes jours. Ce jours là, j'ai non seulement raté ma tentative de suicine mais en plus j'ai pris pas mal de coups par mon geste qu'il avait qualifié de "faible". Peut-être que j'étais faible après tout. Mais je n'en pouvait plus.

FLASHBACK:

- Alors comme ça petite salope, tu veux mettre fin à tes jours ? dit-il en me donnant des coups de pieds dans mon estomac.

Il adore m'appeler "petite salope", je n'ai jamais su pourquoi. Il continue de me donner des coups de pieds, ensuite il s'allume une cigarette, à fumer quelques lattes pour me l'éteindre sur mon poignet, exactement là où je me suis mutilé. Je me mord la joue pour ne pas hurler de douleur. Ca fait un mal de chien, putain !

- Tu es faible petite salope, faible ! Crachat-il a mon visage. Tu vas regretter d'avoir voulu mettre fin à tes jours espèce de traînée.

Il part une minute pour aller chercher je ne sais quoi et revient avec un cutter, bordel je vais souffrir ça y est. Il m'arrache mon jean, prend bien le cutter dans sa main et m'écrit le mot "faible" sur ma cuisse. Ensuite il prend sa ceinture et me fouette de toutes ses forces. Tout en m'insultant de tous les noms aussi méchants les uns que les autres. La douleur est tellement forte que je tombe dans l'inconscience. Et trou noir ...

Fin flashback.

Ma deuxième tentative a été par médicament. J'ai trouvé dans la salle de bain des anti anxiolitiques. Alors j'ai pas chercher à comprendre, j'ai pris six médicaments et je suis retourné dans ma chambre avec un verre d'eau. Et je les ai avalés. Mais encore une fois ça n'a pas fonctionné. J'ai dormi pendant deux jours entiers. Et quand je me suis réveillé, ma mère attendait patiemment dans ma chambre, assise sur une chaise.

FLASHBACK:

- Alors ça y est, tu es enfin réveillée petite ingrate. Tu sais que ça fait deux jours que tu dors ? Alors comme ça tu as encore voulu mettre fin à tes jours ? Tu vas le regretter

Elle me donne un coup de pied dans l'estomac:

- Ca, c'est pour m'avoir pris mes médicaments salope, tu sais combien ça coute ?

Elle me donne un coup de pied derrière la tête:

- Ca, c'est pour avoir dormi deux jours, à cause de toi nous n'avons plus d'alcool et nous n'avons pas mangé pendant deux jours.

Elle me soulève, me plaque contre le mur et me donne des claques et un gros coup de poing dans l'oeil, me relâche et continue ces coups:

- Et ça, c'est tout simplement parce que j'en ai envie, espèce de faible ! Maintenant habit toi, prends des sous, va faire les courses, achète de l'alcool et fait nous à manger. On à faim ! Pense à nous la prochaine fois que tu voudras mettre fin à tes jours. Sans toi, nous n'avons plus d'alcool et nous ne pouvons pas manger.

Je souffre mais je ne dis rien. Je me lève tant bien que mal, prends des affaires, je me dirige dans la salle de bain. J'évalue les dégâts, j'ai déjà des bleues qui commencent à apparaître. Et un joli cocard à mon œil. Super, je vais devoir me maquiller.

Fin flashback.

Après celà, j'ai arrêter mes tentative de suicide. La première j'avais treize ans et la seconde j'en avais quinze. A savoir que mes parents ne faisaient rien d'eux même. Mes deux jours de mini "coma", ils n'avaient pas mangé. Pourquoi ? Je ne sais pas. La maison était en bordel, bouteilles éparpillées partout sur le sol, des verres des assiettes brisés. Je n'ai jamais su pourquoi.

D'ailleurs, le jour où ils sont morts, un de mes parents à voulu faire à manger. La casserole sur le gaz, un torchon à côté, le torchon à pris feu, sans doute trop bourrés pour s'en rendre compte, le feu s'est propagé dans la cuisine, et ensuite dans le salon. Ils étaient tous les deux dans le canapé quand les pompiers ont retrouvé leurs corps carbonisés. J'étais bien contente d'être partie aux courses ce jour-là.

Je sors de mes pensées en entendant la porte d'entrée claquer et des voix se font entendre.

**
A suivre ..

La nounou des enfants Costa - MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant