Chapitre 5: EMMA

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La villa de Mattia est vraiment immense. Tout est blanc, tout sauf bureau maintenant que j'y pense. Lui, tout est noir. Vraiment l'opposé du reste de la villa.

Après avoir visité la maison il m'a expliqué que je devais aller déposer et chercher Giulia au collège tous les jours sauf aujourd'hui car elle ne me connaît pas encore. Il m'a donné son emploi du temps, une feuille avec les numéros de Maria, Giulia, Julio, Martin et le sien. En cas de problème. Il m'a aussi dit que Martin et Julio sont ses bras droit, d'où leurs chambres ici.

Je suis actuellement dans la chambre d'Andrea avec lui en train de jouer. Il a une très belle chambre aussi, mur gris clair, des stickers pompier au mur et beaucoup de photos. Pleins de jouets au sol, beaucoup de jouets pompier. Petit bonhomme est un fan de pompier apparement. Une vraie chambre d'enfant. Et c'est là que je me dis que moi, je n'avais pas la chance d'avoir une chambre comme celle d'Andrea. Il a de la chance ce petit d'être aimé par son papa.

Pendant longtemps, j'étais persuadée que ma vie était normale. Que c'était normal de se faire attacher par ses parents, de se faire battre par ses parents, de faire le ménage à partir de mes cinq ans et les courses à mes huit ans.

Pendant longtemps j'étais persuadée que c'était normal. Puis, un jour où j'étais au collège, Leslie, une fille de ma classe, expliquait à ses copines que ses parents lui faisaient des cadeaux, énormément de câlins, qu'elle avait eu le droit à un nouveau lit plus grand, et d'inviter ses copines pour le week-end.

Et c'est là que je me suis dit que moi c'était pas normal que je dormais sur un vieux matelas avec une mini couverture, seulement si j'étais sage, sinon c'était la cave. Que c'était pas normal que je n'avais pas de calins de mes parents mais des coups à m'en évanouir des moments.

Je chasse les mauvais souvenirs en me secouant la tête, tout ça c'est du passé maintenant, ils sont morts !

Je me reconcentre sur Andrea, en jouant au pompier avec ce bonhomme. Il a les cheveux noir corbeau comme son papa, les yeux aussi noir que lui. Il ressemble comme deux gouttes d'eau. Il ne peut clairement pas le renier.
Après avoir joué, dessinés, fait un trappe trappe avec Andrea, nous nous dirigeons dans le jardin profiter du beau temps.

-Alors petit chat, dis moi quel âge as-tu ?

- J'ai trois ans, je suis grand maintenant. Et toi, tu as quel âge?

- Ah oui, effectivement, tu es un grand petit garçon maintenant. Lui dis-je avec un grand sourire. J'ai vingt-trois ans. Tu veux venir avec moi demander à Maria si on peut faire un gâteau ?

Il me saute littéralement au cou pour aller voir Maria. Après lui avoir demandé et après avoir insisté pour pouvoir faire la gâteau, où, en contrepartie elle nous aide, nous mettons tous les ingrédients et les ustensiles dont nous avons besoin pour faire un gâteau au caramel.

Il est seize heures quinze quand Maria part pour aller chercher Giulia. Le temps de faire l'aller retours, et le temps d'attendre Giulia, je pense qu'elles seront de retour d'ici une bonne trentaine de minutes. Le temps que le gâteau cuise et qu'il refroidisse. Parfait.

Je donne quelques jouets à Andrea le temps que je fasse du jus d'orange pressé pour tout le monde. J'ai à peine eu le temps de mettre la table et de ranger les jouets que Maria et Guilia font leurs entrées dans la villa. Giulia est une très belle adolescente. Elle à héritée des cheveux noir corbeau comme son frère et son neveu, même tête clairement. Par contre elle a des yeux verts. Après avoir fait les présentations, nous voilà tous les quatre, à table comme une famille. Un sentiment de bien-être m'emporte. Je me sens heureuse, pour la première fois depuis bien longtemps.

A SUIVRE...

La nounou des enfants Costa - MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant