FAVOR THE NIGHTMARE (SPIN OFF)

𝟼 | 𝚂𝙸𝚂𝚂𝙸

"Taylor Swift a dit un jour : les mauvais garçons sont ceux qui nous font perdre les pédales. Enfin, c'était un truc dans le genre..."

𝚂𝙸𝚂𝚂𝙸

Les volants de ma robe printanière se balancent dans les airs tandis que je me promène dans les couloirs de l'hôpital en quête d'une idée bien précise. Mon Golden sur les talons, je repère ma cible au loin.

Une jolie infirmière aux cheveux bouclés.

Kitty est en pleine discussion avec l'un de ses collègues sur un dossier qu'ils observent avec minutie. Ils se tiennent derrière le bureau d'accueil où une réceptionniste râle, un téléphone scotché à l'oreille. Déterminée à les interrompre, je me poste face à eux, mes coudes appuyés sur le rebord.

Snow s'assoit à mes côtés et éternue, ce qui attire leur attention. En levant les yeux dans ma direction, le collègue de la brune aux bouclettes affriolantes referme d'une traite le dossier avant de se racler la gorge.

— Sissi, me salue la brune, d'un sourire chaleureux. Je peux faire quelque chose ?

– Effectivement. (Mes doigts tapotent la surface en marbre.) Toi, qui sais tout sur tout le monde dans cet endroit, tu pourrais peut-être m'éclairer sur un sujet qui me turlupine depuis un petit moment.

Le médecin adresse un signe du menton à mon infirmière avant de s'éclipser. Les joues de cette dernière s'enflamment alors qu'elle émet un petit rire gêné.

Je lève un sourcil, curieuse.

– Hum... Quand tu commences à faire mon éloge, ce n'est jamais bon signe.

Je lui donne une petite tape sur l'épaule.

– Hé ! Il était pas mal ce type, la taquiné-je.

Elle secoue la tête, exaspérée par mes paroles. Ses crocs tapotent avec nervosité le carrelage maussade du couloir. Kitty observe les alentours d'un air pensif. Le personnel s'affaire dans tous les coins dans leurs tenues blanches. L'une de ses collègues, les cheveux sombres recouvert par une charlotte, pousse avec énergie un patient à la jambe emprisonnée dans un plâtre.

La femme à mes côtés soupire.

– Et si tu me disais plutôt ce que tu me veux.

Je fais mine de me prendre une balle dans le cœur.

– Outch ! J'ai touché un point sensible.

– Nous sommes collègues. (Elle secoue la tête.) Je persiste à croire que ta demande ne va pas me plaire.

Je grimace et mes épaules s'affaissent.

– Tu ne sais même pas ce que j'allais te demander !

Elle croise les bras contre sa généreuse poitrine.

– Très bien. (Elle lève le menton.) Je t'en prie, continue, m'autorise-t-elle d'un signe las de la main.

J'avale ma salive et me prépare mentalement à devoir lui faire les yeux doux. Mes cils papillonnent. Sauf que ça ne marche pas.

D'habitude, ce genre de truc fonctionne !

J'abandonne mon petit numéro de charme et tente une nouvelle approche.

– Hum... Tu le sais déjà, j'ai dégoté le meilleur des colocataires. C'était une erreur de votre part parce que mon deuxième prénom a été interprété comme celui d'un homme. Donc, je me demandais si...