FAVOR THE NIGHTMARE (SPIN OFF)

𝟸𝟸 | 𝚂𝙸𝚂𝚂𝙸

« À l'intérieur de toi réside une graine de courage, une étincelle de magie, une magnifique poussière d'espérance. »

𝚂𝙸𝚂𝚂𝙸

Sa question m'arrache un sourire.

Jame. Ce simple surnom suffit à réveiller une foule de sensations en moi. N'est-ce pas étrange que les petits surnoms ajoutent une touche de tendresse à nos relations ? Désormais, je repense à notre moment fugace dans la salle de bain, ses lèvres qui effleurent les miennes, ses doigts explorant mon corps sans jamais céder à mes désirs...

Je retourne à la réalité et hausse les épaules avec nonchalance avant de caresser la tête de Snow. Sa queue remue joyeusement. Cette petite boule de poils paraît heureuse d'être à nouveau le centre de mon attention.

– Rien. Je m'attendais à une réponse différente. Tu sembles toujours en colère contre le monde entier, dis-je simplement.

– Pourquoi devrais-je être en colère ? demande le boxeur confus.

Ses mèches blondes flottent dans l'air grâce à la brise fraîche d'un début de soirée orageux. Je feins l'innocence, et cela le déroute.

– Parce que tu es... toi, réponds-je.

Il recule et je m'avance. Les volants de ma robe effleurent ma peau nue. Je remarque son regard glisser le long de mon corps avant qu'il ne se reprenne et le relève vers mon visage.

– Ça fait quelques jours qu'on est coincés ensemble et tu crois me connaître ? ricane-t-il, d'une voix froide.

– Sept, corrigé-je, le doigt pointé dans sa direction.

Je m'approche encore. Les muscles de sa mâchoire se contractent.

– Sept semaines. Soit quarante-neuf jours passés ensemble.

– Un de trop, à mon avis, rétorque-t-il.

Je lutte pour ne pas sourire, malgré la tentation. Jame plisse les yeux, irrité par mon insouciance, alors qu'il essaie de me repousser.

– Pourquoi souris-tu ? s'agace-t-il.

Je pointe l'index vers la fenêtre, d'où il s'apprêtait à s'échapper.

– Où comptais-tu aller ?

– Vas-tu cesser de répondre à une question par une autre...

Mmh. Tant pis.

Quelques gouttes d'eau humidifient ses mains encore agrippées au rebord.

Il est prêt à partir.

La tension dans ses bras me signale que Jameson en a terminé. Mon amusement se ternit.

Il va encore s'en aller.

Mon cœur se serre.

J'aime nos querelles habituelles, mais son expression fermée, alors que nous étions si proches quelques minutes avant, me rend nerveuse.

Je saisis son poignet avant qu'il ne se détourne. Son regard, d'abord baissé sur ma prise, se lève vers moi.

Il se libère en soupirant.

– Ton air grincheux, soufflé-je en répondant à sa question précédente. Voilà pourquoi je souris. Je trouve ça... mignon.

Son expression meurtrière ne fléchit pas. Le silence s'installe et il est glacial. Je mordille ma lèvre pour détourner la tension dans mon ventre.