« Entraîne-moi dans ta folie. Plongeons ensemble dans l'une de tes terreurs, pour ensuite émerger et contempler notre lumière. »𝚂𝙸𝚂𝚂𝙸
Plus tard, je contemple le va-et-vient incessant des visiteurs dans ce couloir d'hôpital, où la vie et la mort se croisent sans cesse, où chaque pas est incertain, chaque souffle précaire.
Une mère tient la main de sa fille. Elles semblent heureuses de franchir les portes de cet enfer.
Cette image me serre le cœur.
Sont-elles conscientes de leur chance, de la liberté qui leur est offerte ? Probablement pas.
On ne réalise l'importance de chaque instant qu'à la seconde où celle-ci nous échappe. J'avais oublié la jouissance de vivre, de ressentir, de craindre.
Jameson a bouleversé mon quotidien renversant tout sur son passage, y compris les idées que je me faisais des romances qui ne se réaliseront jamais.
La solitude est devenue ma seule compagnie.
Maintenant, son monde à lui s'accorde au vide qui est le mien.
Je remarque M. Hug en rejoignant ma chambre. Il semble épuisé. Mis à part pour les visites de sa femme, cet homme ne sort jamais à l'extérieur. Face à moi, dans son fauteuil roulant, il me tend un bouquet de fleurs...
Je fronce les sourcils.
– Ah ! Te voilà. Je te cherchais partout. Moi, qui pensais que tu étais dans ta chambre. Regarde-moi ce qu'ils m'ont ramené. Ces imbéciles se sont entre trompés de destinataire. C'est la troisième fois en deux mois, se plaint-il, grincheux. Et entre nous ils devraient sérieusement revoir leur géographie : la chambre 308 se trouve de l'autre côté du 318. C'est vraiment fatigant de devoir récupérer tes affaires.
Je ne prête plus attention à ses paroles. Mon cœur bondit dans ma poitrine lorsque je remarque ce que ses doigts serrent : un foutu bouquet d'orties.
Bordel de merde.
Je sens le regard interrogateur de Hug. Il doit me prendre pour une folle. D'ailleurs, peut-être que c'est le cas. Mince. J'ai évoqué ce type de plante en la présence de cette femme à l'allure négligée...
– Je ne vais pas attendre une éternité que tu le prennes, princesse, grogne Hug, me ramenant à la réalité. Et puis, tu réduis mes chances de vivre plus longtemps en me faisant poireauter.
Je saisis le bouquet d'un air perdu.
Comment a-t-il atterri ici ?
La panique m'envahit. Je recule d'un pas, mon corps cherchant à fuir un danger invisible.
Jameson.
Bon sang !
Ce n'est pas moi qu'ils visent, mais lui.
Son monde est-il encore plus sombre que je ne le pensais ? Quelle est cette histoire de donateurs et pourquoi se bat-il ? Pour quelle raison, un homme raffiné se lancerait-il dans une bataille aussi sanglante dans un endroit si cruel ?
Burn... Burn quoi déjà ?
Je déglutis, désorientée par mon incapacité à me rappeler du nom. Au moins, il y a une conversation que je ne risque pas d'oublier.
« Tous les coups sont permis. »
Les paroles de la femme me giflent mentalement.
Mon regard scrute chaque coin du couloir.
Ma main entoure ce cadeau avec angoisse et je n'hésite pas une seconde lorsque Snow tire sur le bas de ma robe pour me sortir de ma transe. La tête bourdonnante d'horribles scénarios, je me mets en marche en abandonnant mon ami.
Vite.
Trop vite.
Je ne m'arrête pas. Mon fidèle compagnon est là, ses griffes grattent le carrelage. Mes chaussures glissent sur le sol nettoyé chaque soir. Puis, je la vois, cette porte qui mène à une chambre qu'on partage.
Je prie pour que Jameson soit toujours là, qu'il ait encore le temps de m'entendre, de comprendre ce que j'ai à lui dire.
Soudain, mon Golden se précipite vers la porte, saute sur la poignée et l'ouvre avec une fureur incontrôlée.
– Jameson, il faut que je te...
Une main massive se plaque sur ma bouche et étouffe mon cri de surprise. Je lâche le bouquet qui retombe, des feuilles d'orties s'éparpillent sur le sol. La panique prive mes poumons d'air alors qu'un puissant bras m'entoure pour me soulever dans l'obscurité.
Je veux hurler, sauf que la paume qui me bâillonne m'en empêche.
Snow. S'il te plaît, réagi...
Mon dos heurte une surface en porcelaine, un gémissement s'échappe de mes lèvres pendant que la douleur me transperce. Une masse s'abat sur mon corps. Mais ce qui me déstabilise, c'est la personne qui me surplombe, son torse collé à ma poitrine.
La bouche toujours entravée, j'entends un bourdonnement assourdissant tandis que je tente de reprendre mes esprits. Dès que ma vue s'adapte à l'obscurité, je croise le regard électrique de Jameson. Ses prunelles me transpercent, ses muscles sont tendus, prêts à l'action.
– Surtout, chuchote-t-il, paniqué. Ne fais aucun bruit.
—
Omgg les cours ont repris et c'est déjà la déprime rip
Devinez qui a des euros déjà ...
Enfin bref !
J'espère que cette histoire vous permet de vous échapper !La fin !!! OMG !! Le chapitre suivant beaucoup d'entre vous le connaissent.
Hahaha
𝙸𝚗𝚜𝚝𝚊𝚐𝚛𝚊𝚖
𝚓𝚎𝚊𝚏𝚘𝚛𝚜𝚝𝚎𝚛_𝙺𝙸𝚂𝚂 𝙹𝙴𝙰,
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FAVOR THE NIGHTMARE (SPIN OFF)
RomanceDepuis son enfance, Jameson navigue dans un océan de cauchemars. Boxeur à l'avenir florissant, il se perd progressivement dans l'oubli, convaincu d'avoir perdu son cœur il y a des années. Son dernier espoir : la famille. Lorsque son aîné disparaît d...