Bonus 2

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Aujourd'hui on est le 02 mai, c'est l'anniversaire de la Bataille de Poudlard et celui de la mort de nombreux élèves de Poudlard entre autre Colin Crivey, Fred, Tonks et notre bien-aimé Remus alors pour fêter ça (mouais bof pas convaincue par le choix du mot) voici un petit chapitre bonus. J'en profite également pour vous prévenir que je suis en période d'examens et qu'il n'y aura peut être pas de chapitre cette semaine, mais je reprendrais la semaine prochaine.

Assis à la table des Gryffondor avec ses amis et Lily, Sirius releva la tête pour parler mais s'interrompit, bouche à moitié ouverte. Il se reprit rapidement et mâcha ce qu'il lui restait en bouche tout en se retournant dans de grands mouvements. Il fronça les sourcils et alterna plusieurs fois entre son ami en face de lui et les tables des Serdaigle et des Serpentard, derrière lui. Ce fut Peter qui remarqua en premier son étrange manège.

— Qu'est-ce que tu fais ? lui demanda-t-il en attirant l'attention de tous sauf de Remus, toujours plongé dans ses pensées.
— J'essaie de voir ce que Remus regarde.

Le concerné sursauta à l'entente de son prénom et posa un regard interrogateur sur son ami tout en lui demandant de répéter.

— Tu regardes qui ?
— R... Rien... j'étais juste dans mes pensées.

Sirius fit une moue dubitative sous les regards emplis de questions de ses amis qui n'avaient rien vu. Il se pencha par-dessus la table pour observer son ami au regard fuyant qui tentait de se concentrer sur sa cuisse de poulet.

— Vous croyez à ce mensonge vous ?
— Non, répondit immédiatement James.
— Mais comment tu peux dire ça ? Tu n'as rien vu, protesta-t-elle tant une vaine tentative de protéger le pauvre Remus qui faisait tout pour contenir le rouge de ses joues.
— C'est simple : je crois Sirius parce que c'est mon meilleur ami, tu me crois parce que tu m'aimes et Peter nous croit car il se range à la majorité, expliqua-t-il en levant un doigt à chaque personne.
— Ce que tu dis n'a aucun sens.
— C'est toi qui n'as pas de sens. Alors, tu regardais qui Remus ?
— Personne je vous dis !

Mais son regard s'accrocha malgré lui derrière Sirius qui suivit son regard et sourit. Il se retourna ensuite vers son ami dans un grand éclat du rire qui lui était si caractéristique.

— Oh, je vois.

Il ne put empêcher un large sourire à la fois heureux et taquin de s'installer sur son visage amusé.

— Tu ne vois rien du tout.
— Oh que si, j'ai tout vu même.
— Quoi ? quoi ? Moi j'ai rien vu ! s'exclama James en se retournant dans tous les sens.

Ses cris attirèrent l'attention de tous les élèves et Remus rougit, d'abord de gêne du fait que tous les regards soient concentrés sur eux dans ce moment puis quand il croisa son regard, alors qu'elle s'était arrêtée pour observer James juste avant de sortir de la Grande Salle.

— Sérieux, s'exclama Sirius, depuis quand ?
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
— Depuis quand tu as le béguin pour elle ?
— Je n'ai rien et pour personne !
— Vraiment ? Alors je peux dire à tout le monde qui tu regardais ?

Remus allait répondre, les joues de plus en plus rouges quand à son grand soulagement, Lily intervint.

— Laisse le tranquille, il n'a sûrement pas envie d'en parler, puis elle se retourna vers lui : que ce soit vrai ou pas, c'est bien dans tous les cas Remus et je suis contente pour toi.

Il lui sourit timidement puis n'osa plus rien dire du reste du repas. Il fut même soulagé quand la discussion continua sur un autre sujet qui ne le concernait pas et quand il fut l'heure, ils retournèrent en cours. Contrairement à ce qu'il craignait, ses amis ne lui posèrent aucune question, même pendant le cours d'Histoire de la Magie pourtant plus qu'ennuyant. Naïvement, il cru qu'ils étaient passés à autre chose et avaient compris qu'il ne voulait pas en parler, voire pensaient qu'il n'avait rien à raconter.

La journée passa ainsi rapidement ainsi que le repas du soir puis alors qu'il pensait pouvoir échapper à toute discussion, Sirius claqua la porte de leur dortoir. Il se retourna, surpris et leva les yeux au ciel en le voyant bras croisés, un regard déterminé posé sur lui.

— J'attends que tu me l'avoues.
— D'accord.
— Sérieux Remus, moi j'ai pas vu qui c'était, mendia James avec une moue triste.
— Vous êtes de vrais commères c'est terrible, soupira le loup-garou.
— Oui, on adore boire le thé en papotant des derniers potins, toi d'abord.

Remus soupira longuement mais ne dit rien. A vrai dire, il ignorait même s'il voulait leur dire ou non. Il ne pouvait s'empêcher de se dire que ce n'était qu'un petit coup de cœur sans intérêt qui disparaîtrait dans quelques jours.

— Pour de vrai, tu veux que je lui parle ?
— Non ! s'exclama-t-il.

Sirius sourit, ravi de la réponse de son ami qui malgré lui venait de confirmer ce qu'il pensait. Il soupira longuement. Il avait totalement confiance en ses amis, mais aurait préféré leur partager une fois qu'il aurait été sûr de ce qu'il ressentait.

— Je ne sais même pas si c'est vraiment ça.
— Pourquoi ? demanda James avec une inhabituelle maturité et calme.
— Elle me plaît, mais c'est peut-être juste que je viens de la remarquer et que je la trouve belle.
— Belle ? s'étonna Sirius.
— Bein oui belle, tu ne trouves pas ?
— Pas tellement, enfin elle n'est pas laide mais je la trouve basique, simple, sans rien d'exceptionnelle.
— Pas besoin d'être un top modèle pour être attirante, riposta James avec un doigt levé.

Sirius leva les yeux au ciel devant son sérieux, devinant qu'il reprenait les paroles de Lily.

— Mais du coup, continua le capitaine, c'est qui ?
— Je peux le dire ?

Remus roula des yeux puis hocha la tête, c'était peut-être plus simple s'il ne le disait pas. Et peut-être que Sirius avait vu la mauvaise personne.

— C'est Elna !
— Elna ?
— Elna !
— Mais c'est qui Elna ?
— Lestrange !

James ouvrit la bouche, surpris tandis que Sirius souriait, fier de lui.

— Par Merlin si je m'attendais à ça, finit-t-il par murmurer.
— Incroyable n'est-ce-pas.

Sirius semblait au comble de la joie, visiblement ravi qu'un de ses meilleurs amis craque pour une de ses amies proches.

— Mais laissez-tomber les gars, il n'y aura jamais rien.
— Pourquoi ? demanda James le plus sérieusement du monde.
— Eh bien... déjà il y a mon petit problème de fourrure. Ensuite jamais elle ne voudra de moi, et même si c'était le cas ça serait trop... compliqué.

Sirius hocha lentement la tête, tentant de comprendre ce qui pouvait vraiment freiner son ami.

— Tu pourrais quand même tenter. Au pire elle dit non, c'est pas dramatique : on lui lancera juste des œufs pourris dessus.

Les trois garçons pouffèrent de rire puis après quelques secondes, Remus reprit :

— Et puis je ne saurais même pas comment lui dire.
— Dis-lui que c'est pas juste.
— Pas juste ? De quoi ?
— Qu'elle est si belle et étincelante qu'elle éclipse le soleil.

James leva un sourcil, surpris.

— J'ai du mal à croire que tu as déjà réussi à draguer en ayant de phrases comme ça.

L'Etoile du matin (Remus Lupin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant